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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T21:11:47+02:00

J’inspire. Hésite à m’éloigner, mais reste. Les pieds embourbés dans ce sol qui s’apprête à se creuser sous mes pieds.

– J’étais dans la voiture, affirme la voix rauque.

Dans la voiture…

Le sol s’ouvre, ça y est. Je m’y enfonce. Et ma respiration se bloque.

– J’étais sur le siège passager.

Des étoiles défilent, devant mes yeux.

– Personne n’est au courant. Andrea m’a supplié de partir. Pour que je ne sombre pas avec lui. Je n’avais rien, pas une égratignure alors je me suis enfui avant l’arrivée des flics. Il le fallait. Je devais protéger ma mère et ma sœur.

Sa voix s’éteint, la mienne s’élève.

– Tu l’as laissé conduire... Ivre...

– Solveig…

– Et tu as vu mon mari mourir.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T20:06:12+02:00

Je pose mes lèvres sur le phœnix gravé sur sa peau, mon ténébreux ouvre un œil noir, puis le second. Sourcils froncés, puis levés. Je ris doucement, un sourire insolent s’esquisse aux coins de sa bouche et je devine que sa liste à lui est tout aussi longue que la mienne. Les ombres de la veille l’ont quitté.

– Salut Soleil… murmure-t-il en s’étirant.

Cette voix rauque… un peu cassée. Et cet immense corps sculpté… terriblement nu.

– Salut Phœnix, chuchoté-je en l’embrassant dans le cou.

– Ce tatouage, je savais qu’il allait faire craquer les filles… souffle-t-il en me serrant contre lui.

– Je suis la seule, grondé-je en lui pinçant la peau.

Il gémit et emprisonne mes mains pour m’empêcher de recommencer.

– Quoi ?

– Je veux être la seule, Dante, insisté-je.

– Tu es la seule, Tutu.

– Parce que je ne sais pas partager, affirmé-je.

– Ce n’est pas ce que je te demande.

– Tant que c’est clair entre nous…

– Limpide, sourit-il.

Il dépose un tendre baiser sur mes lèvres, puis me chuchote gravement à l’oreille :

– Et si tu crois que je laisserais qui que ce soit poser une seule main sur toi… Tu rêves, Tutu. Et ça, depuis le premier jour.

– Possessif, Salinger ?

– Tu m’appartiens, résonne sa voix virile. Je ne peux pas faire autrement.

Nos yeux se retrouvent à cet instant. Tant d’intensité dans les siens.

– Je n’appartiens à personne, rétorqué-je en caressant sa joue. Je suis une insoumise.

– Et moi un insoumis. Et pourtant, quand on aime, on appartient forcément à quelqu’un…

– « Quand on aime », répété-je en sentant mon cœur danser, à l’intérieur.

Ses bras de fer se referment sur moi, sa bouche retrouve le chemin de mon corps et je m’enivre de son odeur, de sa peau, de ce désir qui nous dépasse, nous transporte.

J’ai désormais une certitude : je lui appartiens.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T19:23:46+02:00

– Tu as fait ce que tu as pu, ajouté-je en sentant la culpabilité l’étreindre.

– Non. J’ai juste attendu d’être assez grand pour lui tenir tête, assez fort pour lui faire mal. À 15 ans, je me suis rebellé contre mon père, on s’est battus et je me suis tiré. Il n’a pas cherché à me retenir. Je les ai tous abandonnés. Pour sauver ma peau.

Il fait non de la tête, fuit mon regard et mes caresses, serre les mâchoires et un peu plus ses bras autour de moi.

– Tu t’es retrouvé à la rue, Dante. Seul. Tu étais un enfant. Quel courage ça a dû exiger ! Quelle force de caractère. Quelle envie de vivre. Tu ne peux pas être coupable de ne pas avoir sauvé le monde à 15 ans.

– Je ne veux pas que tu aies pitié de moi, lâche-t-il soudain en éloignant encore ses yeux sombres.

– On ne peut pas avoir pitié de ceux qu’on aime, rétorqué-je spontanément.

Alors son regard ébène plonge dans le mien. Et touche mon âme.

– De ceux qu’on quoi ? tente-t-il de me faire répéter, ses beaux yeux plissés.

– On ne peut qu’essayer de prendre un peu de leur douleur, continué-je en l’ignorant.

– Je t’aime aussi.

Et ce dernier aveu se déverse dans mon cœur avec un millier d’émotions. En cascade.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T19:12:23+02:00

Je me jette contre lui. Appuie mon front entre ses omoplates. Enroule mes bras autour de sa taille. Replie mes mains sur ses pectoraux. Je sens son cœur battre sous ma paume. Et le mien qui cogne dans son dos. Dante ne se débat pas. Il glisse ses avant-bras sur les miens, sa peau me réchauffe. Il entrelace nos doigts et sa tendresse m’apaise.

Il ne parle pas de notre dernier combat, ni de notre dernier baiser. Tant mieux.

– Qu’est-ce qui t’arrive, Tutu ? me demande sa voix rauque et calme.

Je pourrais lui mentir, pour me protéger. Pour qu’il ne m’en veuille pas. Mais aussi pour le protéger lui, pour ne pas réveiller ses démons endormis. Oui, on peut sans doute mentir par amour, je le comprends à cet instant. Mais moi, je ne sais pas faire.

– J’ai vu… au premier… bredouillé-je.

– Vu quoi ? demande-t-il gravement en se tendant un peu.

– La pièce secrète… J’ai trouvé la clé… Je suis entrée… Pardon.

Je m’enfouis encore dans son pull, entre les muscles de son dos qui se contractent un peu plus.

– Tu es impossible, soupire-t-il après un long silence.

– Tu es incroyable, répliqué-je à voix basse. Être comme toi, après avoir enduré tout ça…

– Solveig… fait sa voix étranglée.

– Tu n’es pas obligé de m’en parler. Je veux juste que tu saches à quel point je t’admire. À quel point je…

– Je n’ai eu aucun courage, me coupe-t-il durement. Je l’ai laissé faire. Sur moi, sur mon frère, ma sœur… Et j’ai fini par fuir.

– Parce que tu as un instinct de survie plus fort que tout le reste, tenté-je doucement, pour l’apaiser.

– Peut-être.

– Parce que tu as besoin de lumière.

– Sans doute.

– N’importe qui aurait été bousillé. Serait devenu violent, amer, incapable d’aimer.

– Je suis un peu tout ça, lâche-t-il comme un aveu. Un peu détruit, un peu foutu, un peu incapable de tout.

Ses mots me blessent et sa voix voilée me pousse à le contourner, sans jamais relâcher mon étreinte. Je tourne autour de son corps solide, immobile, et me fais une place entre lui et la baie vitrée.

– Tu es tout sauf ça, Dante. Tu es plein de mystères, de blessures. Tu es des tas de choses encore que je ne sais pas. Mais de l’amour, de la douceur, tu m’en donnes. À ta façon.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T18:26:29+02:00

– J’ai besoin de savoir ce que tu veux, Solveig. Ce que tu attends de moi… gronde sa voix.

Interdite, le cœur battant, je laisse passer plusieurs secondes avant de répondre d’une voix fébrile :

– Pourquoi tu me demandes ça ? C’est à cause de l’autre nuit, à Minneapolis ? Je ne voulais pas…

– Parce que cette petite danse me fatigue, soupire-t-il en se levant.

Son corps se déplie, comme au ralenti, puis vient s’ancrer dans le sol. Le face-à-face peut commencer. Un mètre à peine nous sépare.

– Quelle danse ?

– Assume, Tutu… souffle-t-il doucement.

– Mais assumer quoi ?

– Tu as la tête dure…

– Il paraît.

– Assume ce que tu ressens, murmure-t-il.

Ses yeux noirs plongent un peu plus profondément dans les miens et je frissonne. Ma gorge se serre, j’ai du mal à respirer.

– Mais pour quoi faire ? chuchoté-je. Pour souffrir à nouveau ? Tout donner, tout perdre et me retrouver sans rien ?

Le plus bel homme que j’aie jamais rencontré m’observe longuement, sans rien dire. Dans son regard, dans chacune de ses expressions, je lis de la compassion, de la tendresse, mais aussi un soupçon de colère.

– Tu peux prendre l’avion pour finir la route sans moi, si tu veux… déclare-t-il soudain en se détournant. Le billet est sur le lit. Avec un peu de cash.

Il marche jusqu’à la fenêtre, observe l’extérieur puis s’adosse au mur rose. Le contraste avec ses fringues noires, ses tatouages, sa virilité ne m’échappe pas. Et me trouble un peu plus. Je pose enfin les yeux sur le lit, découvre le billet d’avion et les autres billets, verts. Il y a au moins mille dollars.

Et je vois rouge.

– C’est ça que tu veux ? m’écrié-je soudain. Te débarrasser de moi ?

– Non. Je veux que tu choisisses ! aboie-t-il d’une voix puissante.

– Mais choisir quoi ?!

– De regarder devant toi… ou en arrière !

Sa colère m’a contaminée. Tout à coup, je lui en veux. Atrocement. De m’imposer cet ultimatum. De me mettre au pied du mur. De ne pas comprendre mes hésitations, mes doutes, mes craintes.

– Chaque jour que je passe avec toi, je me sens coupable ! lâché-je soudain. Tu comprends ça ?

– Alors prends ce billet, dit-il de sa voix rauque, légèrement adoucie. Et laisse-moi.

Dans son regard, un mélange de défi et de douleur. Mon cœur cherche à tout prix à s’extraire de ma poitrine tellement il bat fort. Pour lui. Pour le rebelle, le tourmenté, l’insoumis.

« Laisse-moi. »

Deux mots. Deux simples mots. Qui me révoltent, me dégoûtent, me font mal.

– Te laisser ? murmuré-je. Je ne peux pas.

– Pourquoi ?

– Tu le sais très bien.

– Dis-le.

– NON !

Comme une furie, je me jette sur le lit, m’empare du billet, du fric et je lui tends comme s’ils me brûlaient les doigts.

– Prends ça, je n’en veux pas ! Ton argent, tu peux le garder ! Je suis peut-être terrifiée par ce que je ressens pour toi, Dante, mais ça ne fait pas de moi une œuvre de charité !

Soudain, il saisit mes poignets, son élan m’emporte et son corps me plaque contre le mur. Et puis ses lèvres sont sur moi. Elles forcent le passage et sa langue s’invite à son tour. Je gémis contre sa bouche, je m’abandonne à ses mains. Elles sont partout. Dans mes cheveux, mon cou, sous mon peignoir. Dante m’embrasse avec une fougue inouïe, il me serre contre lui, m’emprisonne de sa chaleur, de son désir, puis… m’abandonne.

La porte claque derrière lui, je sens encore la morsure de sa bouche sur la mienne.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T18:19:45+02:00

– Tu t’es blessé ?! m’écrié-je alors que le rebelle se penche en avant pour récupérer nos sacs.

– C’est rien.

– Lâche ça et montre-moi !

– Non, on y va.

– Dante !

Il soupire, puis me tend sa main estropiée.

– C’est juste une petite coupure, confirmé-je. Rien de méchant.

– Soulagée ?

– Oui.

– Tu t’inquiètes pour moi, Tutu ? demande-t-il avec un sourire.

– J’ai besoin de mon copilote jusqu’au bout, c’est tout… grommelé-je.

Nous échangeons un long regard, lourd de sens des deux côtés, puis grimpons jusqu’au dernier étage en silence.

Je sais qu’il sait.

Et il sait que je sais.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T18:18:51+02:00

– Les monstres n’existent pas, riposte soudain sa voix grave, puissante, affirmée. Ils ont été créés par l’imaginaire collectif pour endosser la cruauté, les crimes, les ignominies de tout un chacun. Les monstres, ce sont les hommes. Toi et moi.

– Mais…

– Maintenant tu arrêtes de remuer tout ça, m’ordonne le farouche. Tu ne me poses plus de question. Tu penses à autre chose, tu comptes les arbres, tu parles dans ta tête s’il le faut. On arrive dans cinq minutes.

Je me tais, un peu ébranlée par ce que je viens d’entendre. « Les monstres, ce sont les hommes. Toi et moi. ». Ses mots étaient tranchants. Sa voix amère. Sa respiration presque laborieuse.

– Tu n’es certainement pas un monstre, conclus-je. Et je ne pense pas en être un non plus. Alors les monstres, ce sont les autres.

Aucun sourire sur ses lèvres, mais une lueur étrange dans son regard. Et dans mon cœur, un battement s’échappe.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T16:01:37+02:00

L’impuissance m’achève. Je lâche prise. Une larme coule sur ma joue, suivie d’un millier d’autres. Je pose la tête sur le volant en cuir et laisse sortir un peu du chagrin qui m’étrangle. Je me sens trahie. Encore une fois.

Preston… Et maintenant Dante…

Je regrette tant de m’être laissée séduire. Par mon défunt mari, déjà : menteur professionnel, comédien de génie, que j’ai pleuré tant de nuits sans savoir que je n’étais qu’un numéro pour lui. Mais surtout par le farouche. Le ténébreux. Celui qui m’est interdit. Je pensais que Dante était différent. Qu’il ne me manipulerait pas comme tous les autres, qu’il ne m’abandonnerait pas au premier obstacle. J’avais tort. Pour arriver à ses fins, il n’hésitera pas à me laisser au bord de la route. Façon de parler.

Et pourtant, quelque chose m’empêche de le haïr…

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T16:00:42+02:00

– Tous ces coups de fil, aujourd’hui… Je viens de l’apprendre… Par Andrea. Et ses avocats.

Il me quitte des yeux et fait une pause. Quelques infimes secondes qui s’apparentent à de la torture pour moi.

– Ne t’arrête pas, par pitié, répliqué-je tremblante. Continue.

– Je vais devoir témoigner, Sol… murmure-t-il alors.

– Quoi ?

– Au procès… Je vais devoir passer à la barre. Et le défendre.

Je vois des petites étoiles. Le choc, la colère, la peine affluent en moi en même temps… Mon cerveau ne parvient plus à suivre.

– Tu… Quoi ? insisté-je.

– Je n’ai pas d’autre choix. C’est mon frère. Je lui dois bien ça…

– Tu lui dois bien ça ?!

– Solveig…

– Il a tué mon mari !! explosé-je soudain.

– Je n’ai pas oublié.

– Il a mis fin à sa vie ! Bousillé la mienne ! Alors ta loyauté, ton sens du devoir, tu sais où tu peux te les mettre ? sangloté-je.

Je m’apprête à ouvrir ma portière pour m’échapper de cette maudite voiture, mais Dante s’empare de mes poignets et m’en empêche.

– Ça me tue, Solveig, gronde-t-il en me retenant. Ça me retourne à l’intérieur. Je suis déchiré entre lui et toi. Tu comprends ?

Il est tellement intense, tellement sauvage, tellement beau. Mais il est aussi sans pitié. Pour moi, ma peine, mon fardeau. Entre son frère et moi, je sais pertinemment qui il choisira.

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Extrait ajouté par MimiSouris14092013 2019-07-21T15:54:30+02:00

Il me jauge du regard et finit par me croire.

– Tu sais très bien que c’était foutu dès le départ, ajoute-t-il en soupirant. Toi et moi… L’attirance était trop forte.

– Ce n’est que ça pour toi ? De l’attirance ?

– C’est bien plus que ça, lâche-t-il sombrement. Mais j’essaie de l’oublier. De lutter contre moi-même. Pour te protéger.

– De quoi ?

– De moi, Solveig. Je ne suis pas celui qu’il te faut.

– Ça, c’est à moi de le décider… soufflé-je.

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