Commentaires de livres faits par Colophane
Extraits de livres par Colophane
Commentaires de livres appréciés par Colophane
Extraits de livres appréciés par Colophane
Bon, c'est assez facile à lire en V.O. dans la mesure où le vocabulaire est terriblement répétitif. J'espérais que la pauvreté de mots du début était seulement un écho de l'univers étriqué de Hekat. D'ailleurs, pourquoi diable avoir traduit ce prénom en "Fulie" ? Hécate aurait tout de même eu davantage de sens, même si la mythologie grecque n'est plus aussi connue qu'elle le fût. Malheureusement, malgré l'éducation reçue -ou arrachée...-, les horizons du personnage restent limités ; obsessionnelle, la donzelle. Le dictionnaire a pu se reposer. D'un autre côté, ces termes martelés inlassablement retiennent le lecteur dans l'ambiance.
Sans compter les tournures "Mijakiennes"... Une critique en anglais sur Amazon m'a bien fait sourire, qui dit "The god see you, Karen Miller. The god see you in its overbearing eye. The god sees you, Karen Miller. The god holds you in its much-spoken-of eye." C'est tout-à-fait cela...
Clairement, on n'est pas chez les bisounours, et si l'auteur cherchait à nous écœurer littéralement avec l'odeur du sang qui "imprègne" chaque page, c'est réussi. Quand ce ne sont pas les batailles, les sacrifices rituels prennent le relais. Amis végan, passez votre chemin devant cette hécatombe de colombes, agneaux, chèvres, chevaux (et humains, accessoirement).
Heureusement, les horizons s'ouvrent vers la fin de l'ouvrage (vers 80%... faut être patient). Juste à temps pour donner envie de lire la suite, histoire de savoir si l'exaspérante Hekat devra enfin en rabattre.
I was quite fond of the "Veronika Speedwell" first book, too, although I am not sure wether I shall take volume 2 ; nonetheless I must admit this one lies one notch higher.
Far away from clichés, a most enticing immersion in realistic Victorian London. Well, realistic may quite not be the word, for there is some supernatural stuff, but - among other things - the relationships between masters and servants are far more interesting and lifelike than those you can read in most books about this period.
Il fallait faire passer une rupture difficile avec la trilogie de LowTown - enfin, Basse-Fosse -, un roman policier devant permettre de tourner la page et changer les idées. Le scénario n'est pas des plus aboutis, la "finition" des personnages laisse à désirer, la construction est inégale - cela dit, en sortant de Basse-Fosse, rien n'aurait trouvé grâce à mes yeux...
Un divertissement honnête, à condition d'être bon public. Au moins, il n'y a pas une surenchère d'horreurs.
Ça s'est confirmé.
Refermer ce livre donne un sacré sentiment de perte.
Je suis malheureusement restée à la porte de cette histoire, cette légende si joliment ciselée, car les personnages sont enfermés dans leur solitude, leur destin. Nulle affection familiale ne peut les réchauffer, l'amitié semble inconnue, la fraternité n'existe pas. Froid, froid, froid.
Le nez dans le dictionnaire (et encore, la liseuse m'épargne beaucoup avec le dictionnaire en ligne) pour cerner une langue toujours riche et inventive. Je m'essaie à traduire quelques paragraphes en passant; ce qui m'emplit d'admiration pour les traducteurs de tous bords...
Le temps a filé entre les différents opus (6 ans depuis The straight razor cure), les personnages évoluent, Wren a grandi. La répartie et l'humour à froid de Warden restent à la hauteur. Toujours un régal !
On prend du champ, l'histoire de Warden prend forme. Et les perspectives d'avenir s'assombrissent.
Cette série me remplit d'admiration, pour la maîtrise du discours, des différents registres de langage (pour autant que mes connaissances me permettent d'en juger), les pensées de Warden, la construction du récit, avec ses incursions dans le passé si précisément dosées, si habilement incrustées dans l'action. On prend de la hauteur, mesurant l'entrelacs des compromissions et des arrangements de ceux qui luttent pour prendre le pouvoir, ou pour le garder.
Un mélange de fatalisme et de lutte acharnée pour la survie, pour la protection de ceux qui comptent. Même si la prouesse de Polansky est fort différente, des réminiscences "Ellroyennes" (gros compliment !)
Merci, l'artiste.
Bonne surprise.
Mais je n'arrive vraiment pas à m'attacher à Jessica. Contrairement à son partenaire, j'ai l'impression qu'elle ne fait pas "vrai". Et je ne comprends même pas réellement pourquoi. L'enfance qu'on lui devine et les peaux de bananes que l'auteur glisse sous ses escarpins devraient pourtant nous la rendre attendrissante...
Un mystère vite éventé, des personnages qui disparaissent brutalement des radars, un style lourdingue - est-ce la traduction?
Le cœur de glace m'a laissée de marbre.
L'homme aux yeux verts est très prévisible également, mais a davantage de cohésion.
Très daté.
Mais cela vaut la peine, oh oui.
La traduction du premier tome n'avait pas menti, et c'est presque une chance que le second n'ait pas été traduit, je ne m'y serait jamais plongée en VO sinon. Dans ce tome, exit la magie. Les spectres du passé, eux, sont présents, plus que jamais. Les dialogues, sacrément bons.
Et Warden, qui encaisse, dans tous les sens du terme.
Au rythme où je progresse, dans deux ou trois ans, je pourrai vous raconter (et mon vocabulaire en anglais aura été multiplié par dix)...
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Finalement, six mois auront suffi, mais certains passages ont été avalés avec trop de hâte. Il faut que j'y retourne avec le dico.
Je n'ai qu'un mot à dire.
Sonnée. Besoin d'une pause avant le tome 3.
Certains dessins sont en effet crus (récits d'Edouard...), l'album n'est pas "tout public".
Les dialogues et les sentiments sont tout en finesse et en suggestion.
Au premier abord, je n'étais pas attirée par le trait de Virginie Augustin, mais au final je suis sous son charme.
Je trouve que cette fin, ouverte, avec toujours le silence de Lisbeth (mais cette fois elle se permet le sourire) est très belle.
Car d'autres journalistes sont tombés pour mettre au jour la vérité, pourtant Tom parvient à rassembler les informations. Pour une "bonne" raison...
Flash-back, enquête, suspense, émaillés de réflexions sur le travail de journaliste, l'intégrité, la quête du spectaculaire...
Adepte de roman historique, j'ai aussi découvert avec plaisir la période de la "Glorieuse Révolution" ; l'homme qui recueille les mots de Corrag est un rebelle jacobite (partisan de Jacques II Stuart; donc, catholique) en lutte contre Guillaume III (né Guillaume d'Orange, stathouder de Hollande depuis 1672, gendre de Jacques II, protestant), appelé sur le trône d'Angleterre 3 ans avant le massacre de Glencoe.
Céline accepte d'épouser Philippe.
De bonne foi, elle tente de "se faire" à l'existence de jeune bourgeoise mariée. Un mariage qui est plutôt un éteignoir...
J'ai pris grand plaisir à ce court roman et à la réaction de Céline
De quoi apprécier davantage la lecture de Kaamelott !
Chapitre par chapitre, ça se laisse lire...
Mon préféré, c'est "Un temps pour mourir lentement grâce aux médecines douces... (en toute franchise médicale)", avec Aimée qui se transforme en Emma et se fait soigner par Mr Homais ; et la bonhomie de Boris Cytuldick provoque notre "sympath(sc)ience", en plus de rebondir avec "apesentence" sur l'histoire d'Emma.
En l'occurrence, pour apprécier ces chapitres, il faut avoir en tête Madame Bovary et les ouvrages de Cyrulnik...
Le chapitre sur la Shiantologie de Don Rubbarb n'est pas piqué des hannetons non plus !
Les personnages sont par contre moins entraînants que ceux des livres que j'apprécie d'habitude.
Ce qui a installé une certaine distance avec le roman, d'autant que le style m'a donné du mal au démarrage. De l'anti-Anouilh en quelque sorte ; ce dernier savait croquer en quelques traits des personnages emblématiques, livrer des dialogues d'une élégante simplicité et d'autant plus mordants : j'ai trouvé les personnages de "Habeas Corpus" un peu engoncés, le raisonnement parfois inutilement démonstratif. Le style est recherché, mais pas toujours efficace; les dialogues du débat, je ne les "entends" pas. Les personnages, je ne les "vois" pas (j'en confondais même deux au début, aïe).
En résumé, le fond est bon, et le livre est monté dans mon estime au fur et à mesure de la lecture, ce n'est pas un livre que l'on oublie. Mais les personnages se sont évanouis dès que j'ai fermé la dernière page, ou bien leurs contours sont restés trop grossièrement esquissés.
Un livre qui a changé mon regard sur la laïcité, bien loin de l'irréligion dans l'esprit de ce directeur de l'Enseignement Primaire de la IIIe République. Des discours qui montrent une élévation des sentiments et du sens du devoir, dont je me demande si elle peut encore être audible aujourd'hui.
On retrouve le brillant emblématique du premier tome.
Addictif, virevoltant, mais l'impression demeure que l'on reste à la surface des personnages et de ce qui se joue dans cet univers.
Eh bien, "Le pacte" est le dessus du panier.
J'ai apprécié tous les personnages ; chacun a sa place, ce ne sont pas des "bouche-trous". C'est surtout l'évolution des relations entre les héros que j'ai trouvé attachante, basée en premier lieu sur une estime réciproque plutôt que sur une attirance tout épidermique ! Le héros est chevaleresque et plein d'humour; quant à Jocelyn, elle a de l'esprit et sait faire preuve d'auto-dérision. Je la trouve honnête, beaucoup moins superficielle que toutes ces débutantes qui inondent les romances historiques "Regency".
Il y a du vocabulaire, un contexte historique travaillé (vie militaire, médecine, droit), de la répartie, les péripéties ne sont pas trop téléphonées, on ne nous farcit pas d'atermoiements plus ou moins crédibles pour faire du remplissage. On a même droit à une seconde romance, entre Sally et le docteur Kinlock, qui est encore plus "terrienne", je dirais - et réjouissante.
Bref, même si les réactions de Jocelyn sur la fin ne sont pas tout à fait satisfaisantes, c'est très très agréable à lire ; je suis d'ailleurs revenue sur plusieurs passages dès ma lecture terminée; un très bon signe...