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- Quand as-tu compris que tu l'aimais ?
- Il y a peu. Je me suis aveuglée longtemps. Je crois que j'ai senti que j'étais amoureuse de lui lorsque j'ai lu sa lettre. Mais je viens tout juste de le reconnaître.
- Comment sait-on qu'on est amoureuse? Que ressens-tu qui te donne la certitude de de l'aimer, Ali?
- J'ignore comment te l'expliquer. C'est... c'est difficile à définir. J'ai besoin de le voir, d'être avec lui. Pour une raison que je n'arrive pas à m'expliquer, j'ai l'impression que je suis en sécurité, que rien de mal ne peut m'arriver si je suis dans ses bras. Je me sens apaisée lorsque nous sommes ensemble. J'ai le cœur qui bat plus vite, comme si toutes les sensations étaient décuplées quand je suis contre lui. lorsque nous sommes ensemble. Le moindre de ses effleurements me fait frissonner. Sa chaleur me manque. Tout comme son odeur. C'est curieux, je crois que je m'en rends compte que maintenant, en parlant avec toi.
- Ce doit être merveilleux, soupira Aileen avec envie.
- Mais c'est effrayant également.
- Pourquoi donc?
- Quand il est loin de moi, je suis angoissée. Je tremble pour lui. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose.
Afficher en entierMartha leva les yeux au ciel et ricana :
- Mais que croyez-vous ? Vous autres, les couillus, vous targuez d'autre courageux, mais vous ne supporteriez pas la moitié de la douleur que nous autres, femmes, endurons pour mettre bas ! Heureusement pour la survie de l'espèce que ce sont les femmes qui enfantent !
Afficher en entier– Vous n’êtes qu’un foimenteor ! l’insulta Alinor.
Furieux, le gros baron lui asséna une gifle retentissante qui la fit tituber puis s’effondrer au sol. Aussitôt Gauthier s’élança pour lui venir en aider, mais Hubert de Merville veillait au grain. Une fois de plus, il tira violemment sur la chaîne fixée à sa cheville et le fit trébucher. Le jeune homme s’écroula, la main tendue en avant. Ses doigts effleurèrent ceux d’Alinor et elle s’accrocha brièvement à eux. Mais ils ne purent garder le contact plus contact, car Hubert de Merville se mit à rouer de coups le chevalier à terre tandis qu’Alinor était brutalement relevée par Gervais de Mortreux et entraînée vers la porte de la cellule. La dernière vision que la jeune femme eut de son mari lui retourna le cœur. Il ne tentait même pas de se protéger des coups : le visage tourné vers elle, il ne la lâchait pas des yeux, cherchant à graver dans sa mémoire l’image qu’elle lui offrait. Alors oubliant toute prudence, elle laissa parler son cœur et lui rendit son regard en lui dévoilant ses sentiments. Elle essaya de lui exprimer tout l’amour qu’elle ressortait pour lui.
Afficher en entierLe lendemain, Odeline de Verneuil fit son apparition dans la salle commune pour rompre le jeûne. La Normande était, comme de coutume, habillée avec soin. Elle avait revêtu un bliaud azur foncé, ajusté au niveau du corsage, qu'elle avait agrémenté d'une ceinture de métal ouvragée. Elle était parée de bijoux en turquoise et avait laissé ses cheveux libres. Dès qu'elle l'aperçut, Alinor se sentit à son désavantage et le sourire qu'elle adressait à Thibaud se fana aussitôt. Celui-ci remarqua immédiatement le changement d'humeur de son interlocutrice et se retourna pour voir ce qui affectait l'épouse de son cousin. Il comprit instantanément de quoi il retournait quand il vit Odeline.
"Diantre ! Voilà donc la fameuse héritière qui apporte le chaos dans le mariage de Gautier ! L'angoisse d'Alinor s'explique aisément. Cette donzelle est superbe !"
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