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Comment je suis devenu géographe



Description ajoutée par lapetiteplume28 2018-06-24T20:57:54+02:00

Résumé

Etymologiquement, le géographe est celui qui, au moyen de cartes ou de récits, rend compte de ce qui existe à la surface du globe. C'est dire s'il peut prétendre au statut de plus vieux métier du monde ! Bien que tardivement reconnue, la figure du géographe jalonne en effet l'histoire avec ses observations sur le relief et le climat, mais aussi le rapport des hommes avec leur milieu.

Au coeur des problématiques humaines, les géographes ont entrepris un dialogue riche et constructif avec les autres sciences humaines, ce dont témoignent ici douze d'entre eux, au travers du récit de leurs parcours personnel et professionnel.

Derrière chaque discipline se trouvent des femmes et des hommes qui la construisent, la font vivre et évoluer. Comment devient-on géographe, économiste, astrophysicien, archéologue... ? Douze portraits en forme d'entretiens, douze parcours de vie en révèlent le cheminement, du cursus aux rencontres clé, en passant par les apports majeurs de chacun, «comment je suis devenu...» est, chaque fois, une invitation à la découverte vivante et éclectique d'une discipline.

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extrait

Introduction :

Étymologiquement, la géographie, du grec geôgraphein, signifie dessiner ou représenter la Terre. Le géographe est donc celui qui rend compte de ce qui existe à la surface du globe (au moyen de cartes sinon de descriptions). C'est dire s'il peut prétendre aussi au statut de plus vieux métier du monde ! De fait, aussi loin que l'on remonte dans le temps, il s'est trouvé des hommes pour rapporter ce qu'ils observaient tant sur le plan de la géographie physique (relief et climat) que sur le plan de la géographie humaine (le rapport des hommes à leur milieu). En l'absence d'une discipline instituée, ces observateurs étaient cependant loin de se considérer comme géographes. En revanche, ils ont pu être reconnus rétrospectivement comme tels sinon comme précurseurs ou même pères fondateurs. Ainsi d'Hérodote (484-420 avant J.-C.), espion avant l'heure à la solde des dirigeants athéniens au sein de l'Empire perse, que le spécia­liste de géopolitique Yves Lacoste considère comme le premier véritable géographe.

Il faut cependant attendre le XVIIe siècle pour que l'assimila­tion du géographe à un métier ou une profession ait un sens. Le terme même de géographe est de longue date en usage, mais il était en principe réservé à ceux qui maîtrisent l'art de la cartographie (un mot apparu seulement à la fin du XIXe siècle). Aujourd'hui encore, qui dit géographe pense cartographe. Pourtant tous les géographes ne se singularisent pas par la production de cartes. D'aucuns ne cachent pas d'ailleurs leur incompétence en la matière.

Il reste que, longtemps, la mise en forme cartographique des connaissances géographiques a constitué un enjeu stratégi­que. D'où la proximité que les géographes ont traditionnel­lement entretenue avec le pouvoir politique et militaire. Une réalité qui perdura jusqu'à une période récente, en France du moins, où l'ancêtre de l'Institut géographique national (IGN), connu pour ses célèbres cartes au 1/25 000e ou 1/50 000e n'est autre que l'ancien Service géographique de l'armée...

Pour autant, la géographie ne servait pas seulement à faire la guerre, pour reprendre le titre du célèbre ouvrage d'Y. Lacoste. Comme celui-ci le rappelle d'ailleurs dans son Dictionnaire de Géopolitique, le rôle des géographes fut décisif dans les grandes explorations et l'expansion coloniale qui suivit «pour proposer les nouvelles formes d'organisation territoriale ainsi que les méthodes de mise en valeur de milieux géographiques exotiques, dont il fallait découvrir les ressources et les dangers, notamment dans le domaine de la géographie médicale.»

Sous l'Ancien Régime, le roi dispose de «ses» géographes : les ingénieurs et géographes ordinaires du roi, les ingénieurs-géographes pour les camps et armées, ceux en charge de la levée de la carte générale du royaume, les arpenteurs-géographes du roi. Les souverains n'étaient pas les seuls à recourir à leurs compétences. Les grandes compagnies de commerce au long cours les sollicitaient aussi pour la représentation cartographique des voies commerciales.

Professeur de géographie au Canada, Anne Godlewska distingue jusqu'à quatre manières d'être géographe au XVIIIe siècle : ceux qui vivent de manière indépendante en cédant, moyennant rétribution, les fruits de leurs travaux et observations (cartes, livres), avec ou sans le titre de géographes du roi ; ceux qui enseignent (dans les collèges jésuites principalement et les écoles techniques) ; les géographes de terrain, ingénieurs et mathématiciens ; enfin, les géographes militaires.

Cette diversité des profils a perduré. Au XIXe siècle, le géographe revêt indifféremment les traits de l'explorateur ou du voyageur, du botaniste ou du naturaliste voire du minéralogiste. Emblématique de cette culture encyclopédique jointe à un sens de l'observation et un art du voyage, l'Allemand Humboldt que d'aucuns considèrent, avec Karl Ritter, comme le précurseur de la géographie moderne. Son Voyage aux régions équinoxiales, publié en 1807, fixera durablement dans les esprits les traits caractéristiques du géographe tel qu'on l'imagine aujourd'hui en même temps que la fin du géographe de cabinet du XVIIIe siècle, travaillant à partir des informations recueillies auprès de voyageurs ou de ses lectures. Sous l'influence de la démarche des anthropologues, le géographe s'impose aussi comme un homme de terrain. De ses voyages, il rapporte des informations précieuses au moyen de ses carnets de croquis et de son journal de bord. Résultat : au début du XIXe siècle, le géographe est assimilé au grand voyageur. Parmi les Français : Elisée Reclus, à l'origine de la deuxième Géographie universelle, rédigée en grande partie à partir des observations recueillies au cours de ses propres voyages à travers l'Europe et l'Amérique.

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