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Outre les progrès de la médecine, l’autre raison pour laquelle l’humanité a gonflé de façon si soudaine au cours du siècle dernier, c’est l’augmentation sans précédent de l’approvisionnement alimentaire. Être en moyen de nourrir tous les individus qui peuplent la Terre – voilà, semble-t-il, une évidence sur le plan moral. Cette question-là est pourtant des plus délicates ; elle soulève un paradoxe qui froisse notre intuition au moins autant que les résultats surprenants de la croissance exponentielle.
La croissance démographique a joué un rôle crucial dans le succès de la révolution industrielle européenne, très gourmande en main-d’œuvre. Mais elle eut également pour corollaire l’obligation pour l’Europe de produire plus de nourriture que jamais pour faire vivre tous ses travailleurs.
Afficher en entierLe monde devrait avoir compris la leçon, n’est-ce pas ? Et pourtant… en dépit du carnage économique provoqué par cette crise, qui a laissé la Floride avec dans ses registres 300 000 logements vides, les autorités ont donné leur feu vert, depuis lors, à des plans locaux d’urbanisme qui devraient voir sortir de terre 550 000 nouveaux logements sur l’ensemble de l’État. Cet irréalisme absolu traduit une relation de dépendance pathologique, pourrait dire un psychologue, entre notre population et notre économie.
Afficher en entierles grues et de nombreuses autres espèces d’oiseaux migrateurs. Les agriculteurs menacèrent aussi d’empoisonner les grues qui dévastaient leurs champs de cacahuètes, ainsi que les 70 000 pélicans et les 100 000 cigognes blanches qui pillaient les exploitations piscicoles de carpes et de tilapias, jusqu’à ce que Leshem et ses collègues trouvent des subventions pour disséminer des milliers de tonnes de maïs et de pois chiches sur le marécage pour nourrir les grues, et pour créer dans le lac de la Houla un élevage de gambusie, un poisson d’eau douce, dédié aux cigognes et aux pélicans.
C’est devenu une attraction touristique hivernale : sur fond de plateau du Golan enneigé, 30 000 grues s’envolent en poussant leur cri perçant, chassées des champs de cacahuètes de la Houla par un tracteur pulvérisant des grains de maïs sur le sol spongieux du marécage.
Afficher en entier« D’après la Guematria – la numérologie kabbaliste –, explique-t-il, les mots “Dieu” et “nature” sont équivalents. Il n’est pas besoin de miracle pour constater que Dieu existe. Je Le vois dans toutes les composantes de la nature : les arbres, les vallées, le ciel, le soleil. » Mystère que seul un kabbaliste est peut-être à même de résoudre, cependant, il souligne aussi que la survie du peuple juif a de tout temps reposé sur des miracles impliquant que Dieu maîtrise ou puisse abroger les lois de la nature. « L’exemple classique, c’est l’ouverture de la mer Rouge qui permit l’exode d’Égypte et la libération du peuple d’Israël. »
Afficher en entierLe mont du Temple, sans doute le lieu le plus saint du judaïsme, est aussi à cette heure l’un des plus paisibles de cette ville séculaire. Seuls quelques théologiens en pardessus en traversent l’esplanade plantée de cyprès ; livres en main, ils marchent au pas de course dans l’air glacial.
Jadis, le Temple de Salomon se dressait ici : il abritait l’Arche d’alliance avec, en son sein, les tables de pierre sur lesquelles Moïse aurait gravé les Dix Commandements. Au VIe siècle avant notre ère, les envahisseurs babyloniens le détruisirent et déportèrent le peuple juif. Un demi-siècle plus tard, Cyrus le Grand, empereur de Perse, autorisa son retour et la reconstruction du Temple.
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