Comptine pour l'enfant-soldat
Auteur
- Chris Abani (Écrivain)
Classement en biblio - 4 lecteurs
extrait
Mon premier instinct est toujours la survie, j'abandonne donc la recherche aussi vite que possible et je me mets à couvert. Je me demande si je dois aller vers la rivière, à quarante mètres sur ma gauche, ou vers les arbres, à environ soixante mètres à ma droite. Je choisis la rivière. Les rivières sont le meilleur moyen de rester près des habitations, c'est aussi la manière la plus rapide de se déplacer. Je longe la rive dans l'ombre et observe avec attention tout changement, je dois confesser qu'il y en a très peu. Je n'ai rencontré personne pour le moment et je n'ai trouvé aucune trace de mon unité. Il n'est pas bon de rester seul trop longtemps dans une guerre. Cela fait radicalement diminuer vos chances de survie.
Mais mon grand-père disait toujours : "Pourquoi vouloir mettre l'océan dans une noix de coco ?"
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Date de sortie
Comptine pour l'enfant-soldat
- France : 2011-03-02 (Français)
Activité récente
Titres alternatifs
- Song for Night - Anglais
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Résumé
My Luck a quinze ans. Enrôlé à la tête d’une unité d’enfants-soldats, il tue pour survivre et parfois pour le plaisir, comme le lui ont appris les adultes. Il ne crie plus, car on lui a coupé les cordes vocales, mais il entend toujours les hurlements de sa mère assassinée devant lui, les légendes que lui racontait son grand-père, et la voix d’Ijeoma, une gamine de son unité qui a sauté sur une mine.
Dans cet enfer où les fleuves ne charrient que des cadavres, où le mal et le bien n’ont plus de sens, et où victimes et bourreaux mènent un même combat, la déroute infernale de My Luck sonne comme une terrible prophétie…
Récompensé par de nombreux prix pour Graceland et Le Corps rebelle d’Abigail Tansi, le romancier nigérian Chris Abani évoque un continent à la dérive dans ce roman fulgurant qui mêle lyrisme et poésie. Par-delà l’horreur de la réalité - celle d’une Afrique de l’Ouest resituée dans le contexte d’une guerre globale -, c’est l'ambiguïté de la nature humaine qu’il explore, quand l’innocence bafouée devient la plus cynique des armes.
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