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Conquêtes saxonnes, Tome 1 : L'alliance saxonne



Description ajoutée par dolphina_6 2014-03-17T15:06:16+01:00

Résumé

Angleterre, 1066

Le jour où le chevalier breton Adam Wymark vient chercher sa promise, Cecily doit rassembler tout son courage. Comment lui dire qu’Emma a préféré s’enfuir plutôt que d’épouser un ennemi ? Désormais passée du côté des rebelles, l’inconsciente risque de s’attirer les foudres du roi Guillaume. Pour éviter des représailles, Cecily n’hésite pas longtemps : elle s’offre au Breton, acceptant de rentrer au domaine avec lui. Mais, outre le souci de préserver la paix entre son peuple et le roi, elle a une excellente raison de se soumettre à Adam — en tout cas de le lui laisser croire. Cette raison, précieuse, secrète, c’est un bébé. Un enfant né dans la clandestinité, qui passe pour le fils d’une servante, mais qui est en fait l’héritier de ces terres dont Cecily et sa famille ont été dépossédées. Et qu’elle va protéger coûte que coûte…

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Classement en biblio - 50 lecteurs

extrait

Réprimant le tremblement de ses mains et l’envie de tourner les talons, elle déposa la lanterne sur la table. Un bref coup d’œil au compagnon du chevalier lui suffit à identifier ce dernier comme un écuyer car, quoique revêtu de la tunique en cuir des soldats, il ne portait pas de cotte de mailles. Il était cependant aussi grand que le chevalier. Et d’une beauté ténébreuse. De surcroît fort poli puisque, dès que leurs regards se croisèrent, il s’inclina pour la saluer.

— Lady Cecily, l’entendit-elle murmurer.

Elle en fut surprise, car seuls les villageois, comme Ulf, lui donnaient encore ce titre. A l’intérieur de ces murs, elle était « la novice » ou simplement « Cecily », mère Ethelfleda estimant d’un orgueil déplacé, pour toute personne autre qu’elle-même, d’être ainsi honorée de l’appellation de « dame » ou de « lady ».

— Cecily, veuillez me servir d’interprète, lui demanda la prieure sur un ton moins autoritaire que de coutume. Ces… messieurs sont des hommes du duc et ils sont ici en mission.

La courte pause qu’elle avait marquée était clairement une insulte. C’était donc pour cela qu’elle l’avait fait venir ? Cecily faillit s’en étonner tout haut : mère Ethelfleda parlait français presque aussi bien qu’elle-même ! Elle était issue comme elle d’une famille noble et le français normand était pratiqué par la majeure partie de l’aristocratie anglo-saxonne. Du calme, s’exhorta Cecily, du calme. Pense au petit Philip qui a besoin de toi. Ces hommes peuvent te permettre de le retrouver. Oublie ta peur, ta colère, oublie tes désirs de vengeance. Il faut coûte que coûte que ces soldats t’aident à protéger le bébé. C’est tout ce qui compte.

— Bien, mère Ethelfleda, dit-elle, les mains jointes, en se forçant à sourire au chevalier en armure.

Son écuyer vint alors s’interposer entre eux.

— Lady… je veux dire : sœur Cecily… nous sommes à la recherche d’Emma de Fulford. Les éclaireurs de notre détachement nous ont appris qu’elle s’était réfugiée ici et nous souhaiterions lui parler.

Tout en prononçant ces mots, il s’était rapproché d’elle. Cecily qui, depuis quatre ans, n’avait eu que de rares contacts avec des hommes étrangers au village trouva sa présence physique… imposante. Il avait les yeux verts et, dès qu’elle y plongea les siens, elle fut incapable de les en détourner. Son visage aux traits vigoureux et à l’air grave était à la fois agréable et singulièrement troublant. Ses cheveux noirs étaient coupés court et il avait le menton et les joues rasés de frais, à la manière normande. La plupart des compatriotes de Cecily arboraient plutôt des crinières flottantes et des barbes à l’avenant. Elle leva les yeux pour jeter un autre regard à ce visage glabre. Elle aurait pensé que cela donnerait un air enfantin à un homme — sauf qu’il n’y avait rien de puéril chez celui-ci. Sa pèlerine était tendue par une large carrure et ses lèvres… Mais que faisait-elle donc à s’attarder ainsi sur sa bouche ? Prenant conscience qu’ils se dévisageaient mutuellement, et cela avec autant d’intensité l’un que l’autre, elle rougit. Elle avait l’impression qu’il lisait en elle à livre ouvert. Il n’était pas très correct après tout, cet écuyer. Elle le trouvait trop hardi.

— Emma de Fulford ? répéta-t-elle lentement. Je crains que vous n’arriviez trop tard.

— Enfer et damnation !

Mère Ethelfleda se raidit et Cecily se mordit la lèvre dans l’attente de la remontrance qui allait certainement suivre le juron de l’écuyer, mais la prieure garda le silence, réussissant — quoique de justesse — à ne pas trahir sa compréhension du français. L’écuyer avait les yeux rivés sur mère Ethelfleda, remarqua Cecily. Il avait à coup sûr percé son stratagème et deviné qu’elle avait prétexté la méconnaissance de leur langue pour éviter d’avoir à les aider. Pendant ce temps, le chevalier était demeuré en retrait, toujours adossé contre le mur de planches, apparemment satisfait de laisser à son écuyer la direction des opérations.

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Commentaires récents

Lu aussi

Je suis du même avis que la plupart des commentaires, ce livre n'est pas une révolution malheureusement.

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Bronze

Comme les précédents livres de Carol Townend, j'ai beaucoup apprécié celui-ci. Une histoire simple mais efficace, bien déroulée et amenée, des personnages somme toute attachant. Il faut cependant bien avouer que parfois elle est assez cruche cette chère Cecily.

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Lu aussi

J'ai eu de la peine à classer ce premier tome de "Conquêtes saxonnes"...

J'y ai trouvé du positif et du négatif.

Je dois dire que j'apprécie toujours autant la plume de Carol Townend, dont j'avais beaucoup aimé la trilogie "Les fiancées de Bosphore". Elle a une façon très douce et tranquille d'écrire et de décrire les choses, on voyage pas mal avec elle, on arrive bien à imaginer les décors, les habits et les moeurs des époques.

De même, j'ai aimé la relation de couple que l'autrice a instaurée, le fait qu'Adam soit très tendre, respectueux et doux avec Cecily, qu'il ne la brusque en rien et qu'il tienne compte de son avis et de son consentement à chaque instant. Un vrai preux chevalier qui respecte le code de la chevalerie jusqu'au bout des ongles !

A noter que les âges précoces de l'époque sont respectés, ce qui fait que Cecily a 16 ans et Adam 22 ans. C'est assez rare que les autrices de romances historiques décident de ne pas vieillir les personnages pour ne pas "choquer" les moeurs de notre époque contemporaine.

Le contexte est difficile, puisque nous sommes en pleine post-invasion normande, donc les saxons voient leurs vies complètement changées et bouleversées, subissant le joug des "envahisseurs" et parfois leurs exactions. Cela entraînera des rancoeurs bien évidemment. Nous sommes surtout confrontés à l'avis du peuple, qui s'adapte tout simplement pour survivre, qui préfère dans l'ensemble continuer à vivre plutôt que de se rebeller contre un changement qu'ils ne peuvent de toutes façons plus enrayer. En soi, j'ai trouvé que l'autrice avait bien retranscrit ça.

Dans les points négatifs, le gros point noir est le manque cruel d'action, je dois dire que je me suis franchement ennuyée à certains moments. Autant je ne demande pas forcément des rebondissements toutes les deux pages, autant là il n'y avait AUCUN enjeu sérieux et le peu qui est instauré est réglé en deux pages vers la fin !

Cecily manque parfois de jugeote et se montre souvent trop naïve et innocente (même si elle a grandi dans un couvent et qu'elle est très jeune).

Par ailleurs, la relation de couple paraît se dérouler tout tranquillement alors qu'en fait, le roman se déroule en moins d'une semaine (et qu'en plus ils ne se connaissent pas du tout avant) ! C'était beaucoup trop rapide pour que les sentiments changent à ce point, surtout par rapport au vécu et au bagage des deux personnages principaux, qui ne vivent au final quasiment aucun conflit ! Ca manquait du coup beaucoup de cohérence, donc même si l'histoire d'amour était mignonne, elle ne m'a pas touchée plus que ça.

Au final, un sentiment de déception pour ce premier tome, mais je vais quand même continuer avec le volume 2, car les autres personnages m'intéressent et j'espère davantage d'action et de peps !

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Or

J'ai beaucoup aimé. On passe un bon moment à suivre cette romance historique.

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Pas apprécié

Ce livre est d'un ennui total. Adam donne lair d'une petite fillette fragile et Cecilia est enervante avec ses habitudes de nonnes... je n'ai pas trouvé de profond sentiment dans ce roman

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Date de sortie

Conquêtes saxonnes, Tome 1 : L'alliance saxonne

  • France : 2014-04-01 - Poche (Français)

Activité récente

gwen53 l'ajoute dans sa biblio or
2021-04-24T12:57:39+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 50
Commentaires 5
extraits 2
Evaluations 10
Note globale 6.9 / 10

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