Commentaires de livres faits par Constancex2
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Commentaires de livres appréciés par Constancex2
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Elle plongea le main dans son sac, s'arrêta et la ressortir. Nick fixait le sac. Il croyait savoir de quoi il s'agissait et, pour un peu, il aurait souri à Brynne.
- Mais je dois d'abord te poser une question.
Si tu ne veux pas te faire mal, ne me demande pas ce que je pense de toi.*
- Vas-y !
- Tu as un ordinateur ? Un ordinateur à toi ? Dans ta chambre ? C'est important.
Le grand moment était arrivé ! Nick allait enfin connaître le fin mot de l'histoire.
- Oui, j'en ai un.
Elle sourit.
- Est-ce que te parents fouillent dans tes affaires ?
- Non, ils me fichent la paix.
- Bon, dit-elle en réfléchissant, les sourcils froncés. Attends, il y a encore un truc.
Elle se rapprocha d'un pas, le visage tendu vers lui,lui envoyant à la figure une odeur de chewing gum et de patchouli.
- Tu ne dois le montrer à personne. Sinon, ça ne marchera pas. Tu le fais disparaître et tu ne dis pas que je te l'ai donné. Promis ?
C'était idiot. Il se rembrunit.
- Pourquoi ?
- Ce sont les règles, rétorqua Brynne avec insistance. Si tu ne promets pas, je ne peux pas te le remettre.
Nick poussa un soupir excédé.
- OK. Comme tu veux. Je promets.
* en italique dans le texte.
Poirot se leva.
" Si vous voulez bien me pardonner un propos aussi personnel, dit-il, c'est votre tête qui me déplaît, Mr Ratchett."
Et il quitta le wagon-restaurant.
Mais je te regarde de nouveau et je me dis que nous sommes là, toutes les deux. Nous sommes en vie. Nous sommes ensemble. Est-ce que c'est ce que Callum voulait ? Je crois que oui. J'espère que oui.
Toi et moi contre le monde entier, mon cœur.
Toi et moi contre le monde entier.
En voyant le prof de maths arriver, je me suis dis : " Lui, il va souffrir."
- Je suis émerveillé par la finesse d'observation de maître Duom, murmura-t-il. Un ours coiffé d'une casserole, quelle description parfaite...
Un grand coup de pied aux fesses le propulsa à l'intérieur.
- C'est un nase.
- Il m'a fait plutôt bonne impression.
- C'est un obsédé du pouvoir, dit-il d'un ton dédaigneux. Il ferait n'importe quoi pour passer à la télé. Les années d'élections, je ne te raconte pas ! Je dois jouer les enfants modèles pour parfaire son image. J'ai l'impression de vivre dans un aquarium.
Essaie d'aller aux toilettes quand le père de ta copine a mis ta maison sur écoute !
- Et ton père ? Il fait quoi ? demande Trey.
- Il est... ( Je me crispe.) Il est dans les distributeurs.
- Les distributeurs de Coca ?
- De bonbons, de chips.
Je me sens ridicule, mais je ne peux plus m'arrêter.
- De baume pour les lèvres...
Trey est passionné.
- Et ça paye bien ?
Le racket, plutôt bien, si on se fait pas prendre. Ou massacrer.
- J'ai des problèmes avec ma famille aussi.
- Ne sois pas trop dur avec ton vieux, me conseille-t-il. S'il y a bien un truc que j'ai appris du sénateur A-la-Noix, c'est que rien ne vaut le travail honnête.
J'en qui intimement persuadé. Mais que connaît Anthony Luca au travail honnête ?
- Ce serait un miracle que Pauline la ferme, a marmonné Margot juste assez fort pour n'être entendue que de l’intéressée.
Ce qui lui a, sans surprise, valu de se faire écrabouiller méchamment les orteils.
De petits couinements impérieux s'échappent de la tanière, un museau rond, brun chocolat, pointe au-dehors. La louve n'aime pas ça. D'un coup de dent, elle saisit une tranche de viande et l'emporte vers sa demeure, le plus vite qu'elle peut. Du bout du museau, elle pousse l'audacieux à l'intérieur. Ce n'est pas le moment de sortir.
Clément se retient de pousser un cri de triomphe. La louve ne marche pas mieux, mais elle boit, elle mange, et les petits ont l'air vigoureux. Agnès peut être fière de lui. Voilà qu'il a envie de pleurer de nouveau. C'est avec sa mère qu'il aurait dû revenir.
- Tu es sûre ? a demandé Johana, ébranlée par cette entrevue pourtant très banale.
- Sûre de sûre.
- Alors tu n'as plus de problème.
- Pardon ? ai-je dit, offensée.
- Si ta mère est normale, si elle n'est ni exhibitionniste ni dépravée, c'est bon, tu n'es plus traumatisée.
- Si, bien entendu.
- Pourquoi ?
- Parce que j'ai vu que ce que j'ai vu. Même si mon conscient est paisible, mon inconscient est sans doute en feu au moment où je te parle.
- Ton inconscient ? C'est quoi ça ?
- Tu demanderas à ton prof de théâtre. Ce que je peux te dire, en tout cas, c'est que, depuis que Paulus est parti, j'ai l'impression de vivre une série noire. Tout va mal. L'avenir est bouché. Je crois que j'ai perdu le goût de vivre. Je me demande si je ne vais pas envisager le suicide.
- C'est une idée, a dit Johana en hochant la tête.
- Non, ce n'est pas une idée, ai-je corrigé. C'est un acte. C'est pas pour penser, c'est pour mourir.
- Mourir ? a demandé Johana consternée.
- Mourir ! ai-je répondu, vaillamment.
- Mais ça n'a aucun intérêt ! s'est exclamée Johana.
Elle avait raison. Ça crevait les yeux, ou plutôt les oreilles. Que restait-il alors ?
- Arrête de subir, répéta Johana, recycle, utilise, crée !
- On peut se mettre par groupe ? je l'interromps.
Il regarde Morgane qui hoche la tête.
- Si vous voulez, concède-t-il. Puis vous préparerez un plan. Tout à l'heure, on regardera ça ensemble. Je jouerai vis-à-vis de vous un peu le rôle de l'éditeur.
- Avec le vôtre, comment ça se passe ? demande Morgane qui saute sur l'occasion.
Elle tient à ce qu'on apprenne un maximum de trucs. A moins qu'elle soit curieuse, tout simplement.
- Oh, les éditeurs n'y connaissent pas grand-chose, vous savez ! répond-il dédaigneusement. Pour eux, des livres ou de la soupe c'est du pareil au même, tant que ça se vend. Je ne les écoute pas trop. Le manuscrit, c'est comme une tranche de jambon, et les éditeurs utilisent leur crayon comme un couteau. Les bons enlèvent le gras, certains ne touchent rien et il faut aimer le gras, d'autres enlèvent du jambon. Mais dans mon jambon, il n'y a pas de gras, alors...Je suis maître de mon art et il n'est pas né celui qui n'imposera ne serait-ce qu'un changement de virgule ! Et si ça ne leur plaît pas, je vais voir ailleurs !
- Oui, évidemment, grince Morgane qui trouve manifestement la comparaison entre noble manuscrit et vulgaire jambon peu ragoûtante.
Pourtant, du gras, elle en trouve un paquet dans nos dictées! Et je ne crois pas qu'elle apprécierait qu'on lui pique son stylo rouge sous prétexte qu'on est maîtres de notre art.
Après vérification, ce n'était pas le cas. " Mon petit Kévin, certaines subtilités doivent t’échapper. Les mangas, c'est trop ardu pour toi."
Alors j'ai élaboré un stratagème dont je ne suis pas peu fier : quand j'arrive à quatorze heures, je vais directement chercher Le Grand Livre des motos sur son étagère, je l'ouvre en grand et je glisse dedans un album des Schtroumpfs. Les formats sont assez proches. J'en ai déjà lu une bonne dizaine, tout en passant pour le mâle équilibré que les motos font rêver. Il est vraisemblable qu'un mâle passe trois après-midi de suite à regarder des motos, je le sais pour avoir souvent admiré la constance avec la quelle les mecs les plus prisés de la barre HLM démontent et remontent leurs mobylettes sur le parking.
Je suis crédible et je lis les Schtroumpf. Ca me vaudrait la disgrâce éternelle si les brutes du collège l'apprenaient, mais ils ne l'apprendront pas et, d'ailleurs, les petits bonshommes bleus m'aident à oublier les brutes. Ils chantent, ils dansent, ils se goinfrent de salsepareille et ils font tout en groupe malgré leurs différences; aucune menace sérieuse ne pèse sur eux, parce qu'ils ont serrés tous ensemble face au reste du monde.
Bruce le frappe dans le dos avec sa serviette.
- Arrête de frimer, lança-t-il en souriant.
- Tu es jaloux, répliqua James en faisant rouler un stick déodorant sous ses aisselles. Je suis taillé comme un super-héros. Pas étonnant que la moitié des filles du campus me courent après.
- Exact, répliqua Lauren. Et elle est d'accord pour essayer. Rat aussi, d'ailleurs.
- Quoi ? s'étrangla ce dernier.
- Ben oui, tu m'as dit que tu lirais les brochures.
- Ouais, mais honnêtement, c'était juste pour que tu me lâches la grappe.
Kerry prit place derrière Lauren, à côté de Kyle.
- Tu peux mettre mon sac dans le porte-bagages, James ? demanda-t-elle ?
- Ce sera tout, Votre Majesté ? ricana James. Duty free, serviettes chaudes, thé, petits gâteaux ?
Lorsque James ouvrit la trappe située au-dessus des sièges, un hurlement lui déchira les tympans. Des flashs crépitèrent. Il tituba en arrière et laissa tomber le sac. Son visage exprimait l'effroi et la stupeur.
- Nom de Dieu ! s'étrangle-t-il en posant une sur sa poitrine.
Ses camarades étaient écroulés de rire. Veryan, une petite fille portant un T-shirt rouge, s'extirpa du compartiment, se laissa tomber sur le sol métallique puis parcourut l'allée centrale afin de collecter auprès des amis de James les douze barres chocolatées promises en échange des dix minutes passées dans le porte-bagages.
-Asseyez-vous immédiatement ! cria-t-elle.
Les perturbateurs échangèrent un sourire narquois et se laissèrent lourdement tomber sur leur chaise.
Cinq minutes plus tard, l'un d'eux, profitant que la prof leur tournait le dos, lança une boulette de papier mâché sur le tableau noir.
- Cette fois, ça suffit ! gronda la jeune femme. Qui a fait ça ?
La fille assise à la droite de James leva la main visiblement ravie par le tour que prenaient les événements.
- Je crois qu'il a sauté par la fenêtre, madame.
- Tu te crois maligne ?
Un éclat de rire secoua le fond de la classe. James mourait d'envie de se joindre à eux. Il aurait voulu en savoir davantage sur la bagarre, draguer la fille au sourire ironique et aux jambes interminables assise derrière lui. Il dut faire appel à toute sa volonté pour rester James Prince, le garçon triste et solitaire.
Alec était très pâle et le sang lui battait aux tempes quand il reprit appui sur la selle. Après deux ou trois essais infructueux, il réussit d'une traction à s'élever suffisamment pour passer sa jambe droite par-dessus le dos du poulain. Lorsqu'il retomba sur la selle, il n'eut même pas le temps de serrer les genoux. En effet, Satan, d'un seul saut de mouton, l'avait projeté en avant. Alec se retrouva couché sur l'encolure , et, pour ne pas être jeté au sol, il n'eut d'autre ressource que de se cramponner aux longs poils de la crinière.
- Ils vont fouiller partout ! s'alarme Quentin dont le sac est rempli de mygales de plastique plus velues que des vraies et de colle gluante, interdites par les règlements de Mme Cérézat.
Les quatre sixièmes B se sont empressés de rejoindre les cinq sixièmes A pour connaître les détails de l'événement.
- Ça ne servira à rien, affirme Bastien. Si ce sont des voleurs organisés, comme l'a dit Mme Brézinsky, ils sont déjà loin.
- Comment sont-ils entrés dans le collège sans qu'on les remarquer ? s'étonne Ludovic.
- En se faisant passer pour un parent, un livreur, un réparateur...
- Mais, et la clef pour ouvrir la porte ?
- Ce genre de serrure ne doit pas arrêter des professionnels, continue Bastien imperturbable.
- Alors l'incendie...
-...a été provoqué, conclut-il fermement.
Je tournai la tête. Je fus éblouie par la lumière. Au bout du chemin: une lueur éclatante. Je crus d'abord qu'il s'agissait d'un incendie d'arbres et de buissons sur les bords de la crête. Quand mes yeux furent habitués, je compris. L’Institut Klémentine, était un bâtiment construit entièrement en verre. Je plissai les yeux pour mieux distinguer les détails. Plusieurs blocs aux formes arrondies se superposaient sur une bonne centaine de mètres tout en suivant la ligne de la crête comme un empilement de bigorneaux. L'édifice épousait la forme du col et grignotait une partie de la falaise. L'ensemble donnait l'impression que les bâtiments glissaient doucement dans le vide comme de la confiture dégouline d'une tartine. Ce qui m'étonnait le plus dans cette construction était que je ne distinguais aucune ouverture dans les murs. S'il était vrai que le bâtiment n'était qu'une seule et unique fenêtre géante, il ne comportait pas de porte.
Huit moi.
Peut-être en faudra-t-il neuf, comme pour une gestation, comme pour une nouvelle naissance. Est-ce que l'on peut renaître à dix-sept ans, dis moi, Emilie ?
Toi, n'as-tu pas attendu d'avoir quinze ans ? Je n'ai rien oublié de ton histoire, tu sais. Celle que tu m'as racontée à la fin de ton premier séjour en Norlande, quand tu es devenue ma correspondante française venant du lycée Corneille de Rouen au gymnasium de Ladore, à Ardis, notre capitale.