Constellation

Constellation est visiblement un One Shot, mais on peut dire que c'est la suite d'une première BD nommée "Les anciens astronautes"(que je n'ai pas lu) . Le monde dans lequel nous sommes est le même que celui que nous retrouvons dans l'autre BD citées plus haut. C'est un roman graphique qui contient une centaine de page et aborde des sujets tels que l'espionnage, la politique, l'acceptation d'autrui entre autres.

On va suivre Onys qui va s'acquitter d'une mission top secrète qui consistera à découvrir qui est l'auteur du vol de la pierre d'Akash, qui peut s'avérer extrêmement dangereuse si elle venait à tomber entre de mauvaises mains.

La première de couverture attire clairement l'oeil, mais ne vous y fiez pas... malheureusement, l'archère Onys n'utilisera qu'une seule fois son arc dans cette histoire (ce que j'ai trouvé assez dommage).

On se retrouve emporter dans un multi-monde qui est en pleine expansion politiquement parlant, dans lequel la paix est mise en danger. Vincent Pompetti a une idée précise du chemin à parcourir, et ça se sent. Le problème est que le lecteur ne le suit pas forcément sur chaque page : la lecture n'est pas forcément fluide soit à cause des personnages qu'on ne distingue pas forcément du premier coup d'oeil, soit pour des bulles de dialogues dont on ne saurait dire à quel narrateur personnage ils font référence ou à qui on a affaire. Nous manquons également d'informations complémentaire sur certains aspects d'Onys par exemple (qui sont peut-être expliqué dans la BD "Les anciens astronautes" ?).

J'ai eu l'impression de me balader au dessus de l'histoire plutôt que de la vivre pleinement. C'est comme si on avait les grosses lignes, mais rien de spécialement travaillé en profondeur, ce qui est dommage, car ce monde a un potentiel. On reste à la surface de l'histoire tel un plongeur qui ne passe pas sous l'eau pour regarder plus en profondeur.

J'ai senti que tout aller bien trop vite et le retournement de situation m'a laissé de marbre (la finalité était trop facile à mon goût) et je n'y ai donc trouvé aucun plaisir.

Les dessins n'ont rien d'exceptionnel mais ils n'empêchent pas la lecture. On sent malheureusement que certaines planches n'ont pas été autant travaillé que d'autres, ce qui donne globalement une appréciation assez faible.

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Vincent Pompetti a un grand talent pour l'attractivité de la couverture c'est un fait.

Quel dommage qu'à l'intérieur le soin apporté aux dessins soit plus mitigé. Certains sont très beaux, d'autres bofs ou carrément bâclés (à se demander s'il y avait une deadline courte de rendu à respecter ? ...qui expliquerait le gâchis sur des planches entières), ce qui donne un côté brouillon à l'ensemble.

Un détail qui m'a aussi déçu : les bulles. Pas de style, d'originalité de mise en page ou de visuel, voir même de police d'écriture qui change...que du ultra lisse classique et au vu du scénario qui se veut stellaire c'est un tort de ne pas jouer avec ce type d'accessoire vital dans une bande dessinée.

Pour le scénario en lui même : je suis passé à côté. On nous balance plein d'infos, de complots, de manipulations mesquines qui doivent être endiguées le tout à la sauce science-fiction (multi-mondes, pouvoirs psychiques et vaisseaux spatiaux). C'est creusé. L'auteur maîtrise où il veut aller, il sait. Nous...moins ! Et c'est là que l'irrégularité du design blesse. L'histoire assez carrée a souvent perdue mon attention pour délit de couleurs mal apposées.

Malgré la morale du récit qui pousse à réfléchir et une première de couverture que je rêve d'avoir en poster, je vais rejoindre d'autres horizons sans lire l'autre opus qui se déroule dans le même univers.