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— Non, personne ne voulait de cette vieille gare ni du cottage, d'ailleurs. Personne, sauf moi. J'ignore comment Maggie l'a su, mais je crois que mon oncle Bill correspondait régulièrement avec elle. Dans la lettre qu'elle m'a envoyée, elle m'a écrit que j'avais l'âme d'un écrivain...
Il ferma les yeux, sans doute pour mieux retrouver les mots exacts qu'il avait reçus.
—... et que je trouverais au Pommier l'inspiration pour un nouveau roman, mais aussi l'amour.
Quand il ouvrit les yeux, je fus happé une fois de plus par leurs profondeurs.
Dans la lumière matinale, ce regard gris-vert était si vif, si brillant d'intelligence.
— Quelle formulation bizarre ! ne pus-je m'empêcher de dire.
— Je sais. On ne trouve pas l'amour, c'est lui qui vous choisit.
Afficher en entierRobbie MacIntyre gère un bureau de poste à Barton Hartshorn, petit village endormi du nord-ouest de Londres. À la mort de sa propriétaire et amie, Maggie Simmons, il apprend avec stupeur qu’il hérite non seulement de son commerce, mais aussi du bâtiment qui l’abrite, l’ancienne gare du village.
Un neveu de Maggie se présente au village, Jason Young, jeune auteur américain. Robbie s’inquiète de son attirance pour un homme qui risque de contester ses droits sur sa maison. Mais alors, il reçoit une boîte pleine de secrets émanant du passé.
Avec l’aide de Jason, Robbie tentera de découvrir la recette du bonheur.
Afficher en entierBien, maintenant au moins, j’étais fixé sur son orientation sexuelle. Ainsi, j’avais chez moi un bel homme, grand, mince, bien bâti, doté d’un cul superbe et gay de surcroît ? J’espérais ardemment qu’il n’avait rien contre les rouquins constellés de taches de rousseur.
Afficher en entierMa mère avait une tout autre approche. Elle souhaitait me voir trouver un partenaire, avec lequel je vivrai heureux jusqu’à la fin des temps. Jamais elle ne mentionnait le sexe, sous aucune forme. Cet éventuel partenaire, il m’était arrivé d’y penser, bien entendu, mais jamais je ne l’avais imaginé Américain. En fait, j’avais du mal à m’en faire une image. Je me savais attiré par les bruns souriants, au regard intelligent. Donc, Jason était tout à fait mon type.
Afficher en entierL’émotion me serra la gorge. Nous avions passé tant de temps ensemble, elle et moi, attablés devant un café à regarder les gouttes marteler la route devant la maison, ou les carreaux de la fenêtre, à nous demander si l’été durerait ou pas, si la pluie s’arrêterait un jour. Elle avait reconnu aimer le chant de la pluie, qui lui rappelait quelqu’un – sans pour autant m’expliquer qui et pourquoi. Et je n’avais pas insisté.
Afficher en entierLa boîte contenait des livres. Une dizaine, peut-être plus. Deux d’entre eux étaient des brochés cartonnés, mais pour l’essentiel, il s’agissait de livres de poche écornés. Je pris le premier de la pile.
Le crime d’Allstairs, de Monroe Kitchener.
— C’était l’auteur préféré de Maggie, murmurai-je.
Je tournai quelques pages. Des mots étaient ajoutés au crayon dans la marge, une feuille ou deux avaient le coin plié, ce que Maggie détestait. La boîte paraissait ancienne. Quand je sortis deux autres livres, je compris que presque tous étaient de Monroe Kitchener. D’anciens tirages de ces ouvrages que je l’avais lus et relus – des meurtres et des assassinats en pleine campagne anglaise, dans les années 30, 40.
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