Lorsque Quiroga parle de folie et de mort, c'est en connaissance de cause ! Il avait trois mois quand il a vu son père - suicide ou accident ? - mourir d'un coup de fusil, dix-sept ans quand son beau-père se suicide devant lui, également d'un coup de fusil. Lui-même, Horacio, tue accidentellement son meilleur ami en manipulant un pistolet. Sa femme se suicide et Quiroga, à son tour, se donne la mort à Buenos Aires en 1937. Né en Uruguay en 1878, Horacio Quiroga, "le sauvage", a passé l'essentiel de sa vie en reclus au fond de la forêt de Misiones sur les rives du Rio Parana où il a écrit la plus grande partie de son oeuvre. L'atmosphère étrange de cette forêt vierge peuplée de serpents monstrueux, de fourmis mangeuses d'hommes et de toute une faune redoutable, imprègne ses contes d'une atmosphère particulièrement inquiétante. L'âpreté de son style, dépourvu de toute fioriture, et le mélange du réalisme le plus cru et du fantastique le plus délirant donnent aux contes de Quiroga une tonalité unique qui a considérablement influencé de nombreux écrivains sud-américains.
"Elle aimait infiniment Lidia ; et suivant la morale des bourgeoises hystériques, elle était prête à avilir sa fille pour la rendre heureuse - c'est-à-dire pour lui procurer ce qui aurait fait son propre bonheur."
Dans ces récits solidement construits, l'inquiétante étrangeté de chaque détail, l'horreur toute simple - donc absolue - et le réalisme sont l'aliment d'un fantastique aussi spectaculaire qu'ambigu ; fantastique parfois drôle, plausible et cependant opaque comme peuvent l'être la monstruosité de l'enfance, la force tonnante d'un fleuve en crue, l'inclémence de la forêt vierge et des midis tropicaux ou le délire de l'homme, délire de l'amour ou folie de la mort. Cette fin, c'est toujours la même, c'est le grand frisson, l'instant précis où l'être humain confronté à une mort atroce, bascule dans une terreur qui confine à la folie. A eux seuls, ces contes préfigurent tous les chefs-d’œuvre qui ont rendu si populaire la littérature sud-américaine. Horacio Quiroga fut en Amérique latine l'introducteur de la nouvelle fantastique, dont il reste l'une des figures clés.
Une lecture qui ne m'a pas laissé indifférente et m'a fait sortir de ma zone de confort. Des mots crus et efficaces, une narration sans fioritures qui refuse d'enjoliver ces histoires cruelles aux chutes macabres.
Des nouvelles surprenantes, qui prennent le lecteur au fil des mots, et qui, pour la plupart, le surprennent. Un condensé d'émotions : dégoût, frissons, déception face aux choix des personnages. Une seule nouvelle se finit vraiment bien, la majorité se finit mal. Une écriture qui va droit au but, sans passer par des détours. Cela me donne envie de me plonger dans d'autres nouvelles !
El amor, la locura, la muerte, son temas que atraen al lector. Me atraen, de verdad. Descubrí cuentos muy distintos. No me gustan algunos de ellos, sin embargo algunos otros son muy interesantes y buenos. Mi favorito debe de ser el ultimo cuento de este libro: "La Meningitis y su sombra" que aporta un poquito de esperanza en aquel libro muy oscuro, privado de dicha, de suerte, de vida. Acaba muy bien esta obra de Quiroga.
Ce recueil m'a énormément marqué, par la puissance de ces textes. Quiroga sait manier ses récits, cela est certain et il mêle la question de la violence, de l'amour, de la passion et de la mort avec dextérité. Chacune des nouvelles qui composent ce recueil est unique et traite d'un sujet différent avec brio. Mon seul regret est la dernière nouvelle, que j'ai trouvé bien moins bonne que les autres - comme si Quiroga n'arrivait pas à écrire de fin véritablement heureuse...
Résumé
Lorsque Quiroga parle de folie et de mort, c'est en connaissance de cause ! Il avait trois mois quand il a vu son père - suicide ou accident ? - mourir d'un coup de fusil, dix-sept ans quand son beau-père se suicide devant lui, également d'un coup de fusil. Lui-même, Horacio, tue accidentellement son meilleur ami en manipulant un pistolet. Sa femme se suicide et Quiroga, à son tour, se donne la mort à Buenos Aires en 1937. Né en Uruguay en 1878, Horacio Quiroga, "le sauvage", a passé l'essentiel de sa vie en reclus au fond de la forêt de Misiones sur les rives du Rio Parana où il a écrit la plus grande partie de son oeuvre. L'atmosphère étrange de cette forêt vierge peuplée de serpents monstrueux, de fourmis mangeuses d'hommes et de toute une faune redoutable, imprègne ses contes d'une atmosphère particulièrement inquiétante. L'âpreté de son style, dépourvu de toute fioriture, et le mélange du réalisme le plus cru et du fantastique le plus délirant donnent aux contes de Quiroga une tonalité unique qui a considérablement influencé de nombreux écrivains sud-américains.
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