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APRÈS la pénible traversée du désert de Taurus, la plus grande partie des Francs se retrouva bientôt devant la cité formidable d’Antioche ayant appartenu jadis aux empereurs de Constantinople. L’occasion était tentante : s’en rendre maître assurait la clef de la Terre Sainte ! Et Bohémond de Sicile, plus que tout autre, souhaitait investir la citadelle.

Les croisés s’installèrent donc devant Antioche, la ville forte aux quatre cents tours et à l’immense enceinte… si immense qu’ils ne purent vraiment l’encercler. On surveilla le Nord, l’Ouest et l’Est, mais par le Sud arrivaient des renforts turcs, sans cesse accrus. De même, des gens de la ville pouvaient sortir… et rentrer ! comme on va le voir.

Ceux-ci, en majorité des Arméniens chrétiens, venaient s’ajouter aux croisés et mangeaient tranquillement sur les vivres des Francs.

Après sept longs mois, les croisés ayant imprudemment gaspillé leurs vivres, la famine commença à se faire sentir. Godefroy de Bouillon tomba malade. Pierre l’Ermite, lui-même, avait cédé au découragement et il avait essayé de s’en aller en compagnie du vicomte de Melun. Bohémond les admonesta violemment en public et personne n’eut désormais envie de suivre leur exemple !

Après ce désagréable incident, tandis que le prince de Sicile se dirigeait, soucieux, vers sa tente, il entendit des cris perçants s’élever non loin d’un poste de guet : une femme hurlait. Il fut bientôt près de la bagarre mettant aux prises trois soldats et une jeune fille aux longs cheveux noirs. Elle serrait entre ses bras le cou d’un petit âne gris.

— Voleurs ! hurlait-elle en patois sicilien, langue que Bohémond entendit avec joie. Assassins ! Si vous touchez à mon Carino, je vous mords encore.

— Veux-tu déguerpir, sorcière du diable ! criait encore plus fort le soudard. Sinon, je te ferai pendre, comme l’a dit le Sénéchal.

À la vue de Bohémond, les soldats lâchèrent leur prise et la jeune fille en profita pour administrer à celui qui était le plus proche d’elle une gifle retentissante. Il voulut protester, mais Bohémond lui saisit la main. L’adolescente cracha par terre et étreignant à nouveau son âne, elle lui parla dans une langue inconnue, d’une voix tendre et douce.

Le bourricot, plein de compréhension, se mit à braire. Bohémond ne put s’empêcher de rire.

— Qui est cette petite fille ? demanda-t-il en français, aux soldats.

— Je ne suis pas une petite fille, messire, répartit l’intéressée dans la même langue, mais une jeune fille. C’est parce que vous êtes trop grand que je vous arrive à la ceinture. Vous, je vous aime bien, mais les soldats que voici sont des criminels. Ce sont eux que vous devez pendre et non moi, qui n’ai rien fait.

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SOUS l’impulsion du pape Urbain II qui vint en personne prêcher la croisade au Concile de Clermont, seigneurs, évêques et pauvres gens s’équipèrent fiévreusement afin de partir pour la Terre Sainte.

Les pauvres gens, bien qu’inexpérimentés sur les choses du voyage et de la guerre, n’étaient pas les moins enthousiastes, mais la foi, l’ardeur et le courage de Pierre l’Ermite qui les dirigeait ne suffirent pas toujours à pallier les difficultés.

Le petit peuple cependant s’ébranla le premier. L’Ermite aux pieds nus, la taille ceinte d’une corde, les entraîna en chantant des cantiques sur la route la plus longue et la plus hasardeuse, à travers les monts des Balkans, les déserts de Bulgarie ou les steppes de Hongrie, dont on ne voyait jamais la fin.

Ils allaient en chantant vers une mort certaine, mais hélas ! bien peu virent Jérusalem, décimés qu’ils furent par la soif, le froid, la chaleur, les Turcs et surtout la faim.

« Vous auriez ri, raconte un chroniqueur, de voir les pauvres gens ferrer leurs bœufs comme des chevaux, entassant femmes et enfants dans des chariots branlants et les petits enfants devant chaque village du chemin, demandaient :

— « Est-ce là Jérusalem où nous allons ? »

— Dieu y pourvoira, avait dit Pierre l’Ermite. Dieu le veut ! Dieu le veut !

Laissant le petit peuple à son triste sort, seigneurs féodaux et suzerains s’organisaient, le rendez-vous étant fixé à tous sous les murs de Constantinople.

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Il était une fois, au bord du Tibre, dans la campagne de Rome, trois hommes qui songeaient autour d’un feu de camp.

Trois personnages que la main de Dieu venait de réunir comme les réunirait, plus tard, la grande gloire de l’humanité.

Ils étaient trois : un chevalier, un prélat et un moine. À dire vrai, le soldat et l’encapuchonné semblaient de vieux amis, presque des frères… un élève et son maître. L’archevêque, ancien condisciple du moine, était leur prisonnier, mais des trois, il se sentait le plus libre…

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LES croisades, surtout les premières et les dernières, demeurent une des plus belles pages de l’histoire de France, de l’histoire du monde dont notre civilisation était le flambeau.

Or, le XIe siècle fut une des époques les plus terribles de notre ère. L’Europe, à peine remise des invasions qui l’avaient secouée, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, nous paraît comme une convalescente, faible, mal assurée et souffrant, surtout, de la turbulence d’un sang trop riche en sève et en ardeur.

La vie, la mort n’ont que peu d’importance et certains actes de barbarie, même accomplis par les Croisés en Terre Sainte, doivent être jugés, pour être compris, avec les yeux et les sens des gens d’alors, peu raffinés, cruels et surtout prodigieusement naïfs et émotifs comme on l’est encore à l’adolescence.

Oui, c’est bien cela : la « grande peur » du XIe siècle et les croisades qui suivirent furent la crise de croissance de l’humanité.

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