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Extrait ajouté par Aalabrini-1 2024-03-12T20:15:14+01:00

Il était parti.

Son personnel arriva à midi.

Je ne tentai même pas de poser des questions ou de faire des histoires.

On prit mes bagages et je quittai l'hôtel sans un regard en arrière.

Je ne demandai pas où on me conduisait. Un avion m'attendait à

l'aéroport, pas le jet privé de Javier. Tandis que nous survolions l'Italie, je m'interrogeais. Où était-il ? Quand reviendrait-il ? Si tant est qu'il revienne un jour…

En débarquant à La Angelita, j'étais partagée entre le soulagement et la tristesse. Quand la voiture me déposa à la villa, je m'inventai toutes sortes d'histoires, toutes plus improbables les unes que les autres. Javier avait dû rentrer en urgence, tout simplement. Dès que je franchirais le seuil, il serait dans le hall pour m'accueillir avec son petit sourire en coin, non loin de la console que je ne pouvais jamais voir sans rougir…

Mais il n'était pas là.

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Extrait ajouté par Aalabrini-1 2024-03-12T14:54:30+01:00

Tous ces détails me paraissaient d'autant plus funestes que le monstre que j'allais épouser le lendemain matin avait autrefois jeté son dévolu sur ma sœur.

Et le bruit courait qu'il la convoitait encore.

En tout cas, la rumeur m'était revenue aux oreilles. Étonnamment, j'en avais été piquée au vif, alors que cela n'aurait pas dû m'atteindre. Mon mariage n'avait rien de romantique. J'étais juste la dernière héritière Fitzalan disponible, ce qui suffisait à faire de moi un parti intéressant. Mais on m'avait choisie pour les mauvaises raisons.

J'avais toujours déçu les attentes de mon père qui aurait voulu me cantonner à un rôle purement décoratif. Je riais trop fort et mal à propos. Mes vêtements avaient toujours quelque chose qui clochait légèrement. Je préférais les livres aux réceptions mondaines où j'aurais dû exhiber mes talents de maîtresse de maison. Et j'avais beaucoup de mal à me passionner pour les conversations de salon.

Finalement, j'avais de la chance que mon mariage serve au moins les intérêts de mon père, à défaut des miens. Je n'avais jamais rien espéré qui ressemble à un conte de fées.

— Les contes de fées sont pour les autres familles, pas pour nous, avait coutume de dire ma grand-mère d'une voix austère. Les Fitzalan poursuivent des buts plus élevés.

En parlant, elle martelait le plancher de sa canne à pommeau d'argent, dans l'immense manoir de la campagne française que notre famille habitait depuis le XIIe siècle.

Enfant, je m'imaginais avec Celeste, toutes deux en armure, nous

élançant vers des champs de bataille sous de fiers étendards, ou abattant de féroces dragons. Telle était en tout cas ma vision du noble idéal qui m'était échu. Jusqu'à ce que de sévères religieuses autrichiennes s'occupent de mon éducation dans un couvent où la haute aristocratie envoyait ses filles pour les former à leur futur rôle.

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Extrait ajouté par Underworld 2019-12-26T13:45:36+01:00

** Extrait offert par Caitlin Crews **

1.

Imogen

J’allais épouser un monstre.

Que je le veuille ou non. J’étais la fille cadette de Dermot Fitzalan et je devais obéissance à mon père, comme toutes les femmes de la famille avant moi, depuis la nuit des temps.

J’avais toujours été fixée sur mon sort.

J’étais pourtant moins résignée que je l’aurais dû. À l’époque où j’étais plus jeune et plus naïve, mon mariage semblait un événement lointain, dénué de réalité. Mais aujourd’hui…

— Père ne doit pas te voir dans cet état, Imogen, me dit ma demi-sœur, Celeste, en faisant irruption dans ma chambre. Cela ne fera qu’aggraver les choses.

Comme d’habitude, elle avait raison. Celeste, modèle de grâce et d’élégance qui avait la blondeur et la sveltesse de sa mère défunte, s’était elle-même soumise à son devoir avec le sourire et toute l’apparence d’une joie tranquille. Tout le monde l’adorait. Malheureusement, on m’avait toujours comparée à elle, à mon désavantage. Ma propre mère, morte elle aussi, était une beauté aux cheveux blond vénitien, avec un teint nacré et des yeux vert émeraude. Mais je ne lui ressemblais que de très loin. Auprès de ma demi-sœur, je m’étais toujours sentie déplacée, comme une aberration dans le monde des Fitzalan. J’aurais été plus à l’aise dans un milieu bohème que dans la haute société au sein de laquelle j’avais été élevée.

Et qui seyait à Celeste à la perfection.

Même à la veille de mon mariage, alors que j’aurais dû être au centre de l’attention, c’était elle qu’on regardait. Calme et posée, d’un chic absolu dans ses vêtements à la coupe simple mais irréprochable, elle avait relevé ses cheveux d’un blond très clair en un chignon qui paraissait naturel. Un maquillage minimaliste rehaussait ses yeux et ses pommettes hautes. Moi, j’étais encore en pyjama à midi passé et je n’avais pas besoin de me regarder dans la glace pour savoir que mes boucles emmêlées se dressaient sur ma tête en touffes indomptables.

Tous ces détails me paraissaient d’autant plus funestes que le monstre que j’allais épouser le lendemain matin avait autrefois jeté son dévolu sur ma sœur.

Et le bruit courait qu’il la convoitait encore.

En tout cas, la rumeur m’était revenue aux oreilles. Étonnamment, j’en avais été piquée au vif, alors que cela n’aurait pas dû m’atteindre. Mon mariage n’avait rien de romantique. J’étais juste la dernière héritière Fitzalan disponible, ce qui suffisait à faire de moi un parti intéressant. Mais on m’avait choisie pour les mauvaises raisons.

J’avais toujours déçu les attentes de mon père qui aurait voulu me cantonner à un rôle purement décoratif. Je riais trop fort et mal à propos. Mes vêtements avaient toujours quelque chose qui clochait légèrement. Je préférais les livres aux réceptions mondaines où j’aurais dû exhiber mes talents de maîtresse de maison. Et j’avais beaucoup de mal à me passionner pour les conversations de salon.

Finalement, j’avais de la chance que mon mariage serve au moins les intérêts de mon père, à défaut des miens. Je n’avais jamais rien espéré qui ressemble à un conte de fées.

— Les contes de fées sont pour les autres familles, pas pour nous, avait coutume de dire ma grand-mère d’une voix austère. Les Fitzalan poursuivent des buts plus élevés.

En parlant, elle martelait le plancher de sa canne à pommeau d’argent, dans l’immense manoir de la campagne française que notre famille habitait depuis le XIIe siècle.

Enfant, je m’imaginais avec Celeste, toutes deux en armure, nous élançant vers des champs de bataille sous de fiers étendards, ou abattant de féroces dragons. Telle était en tout cas ma vision du noble idéal qui m’était échu. Jusqu’à ce que de sévères religieuses autrichiennes s’occupent de mon éducation dans un couvent où la haute aristocratie envoyait ses filles pour les former à leur futur rôle.

Pas plus qu’aux autres on ne m’avait demandé mon avis. Notre vie était tracée d’avance. Nous étions de simples pions dans un jeu dont nous ignorions les règles.

— La vertu d’obéissance vous apportera la paix et la tranquillité d’esprit, Imogen, me répétait la Mère Supérieure.

Elle me trouvait souvent assise dans un coin, furieuse et les yeux rouges, en train de réciter une dizaine de chapelets en pénitence de mes péchés. On me reprochait surtout mon orgueil et mon égoïsme.

— Cessez de douter et faites confiance à ceux qui ont à cœur vos intérêts supérieurs.

« Les Fitzalan poursuivent des buts élevés », avait toujours dit grand-mère.

Au fil des ans, j’avais compris qu’il s’agissait essentiellement d’argent. Les Fitzalan avaient amassé une grosse fortune au cours des siècles. Ils n’avaient jamais régné ou courtisé les rois, mais exerçaient leur pouvoir dans l’ombre. Leur richesse faisait ou défaisait les royaumes, selon leur bon vouloir. C’était leur seule gloire.

— Je ne suis pas dans tous mes états, dis-je à Celeste.

Elle dédaigna de me répondre.

Je m’étais enfermée dans un petit salon attenant à ma chambre pour ruminer ma tristesse, en rêvassant au beau Frederick, un palefrenier qui travaillait dans les écuries de mon père et possédait des yeux d’un bleu extraordinaire.

Nous avions bavardé une fois, il y avait de cela plusieurs années, un jour qu’il avait amené mon cheval dans la cour du manoir, comme si j’avais besoin de son aide. Depuis, son sourire habitait mes fantasmes.

Il m’était insupportable de penser qu’un autre allait le supplanter dans mes rêves, un mari, que toute l’Europe craignait et détestait.

J’avais souvent la désagréable impression d’être prisonnière dans ce manoir historique où je ne m’étais jamais vraiment sentie chez moi. Ma mère était morte quand j’avais à peine huit ans. Dans mes souvenirs, elle pleurait constamment. Mon père, qui n’avait jamais caché combien je le décevais, m’avait confiée aux tendres soins de grand-mère. Mais je lui restais très attachée, ainsi qu’à ma demi-sœur Celeste, de dix ans mon aînée. Ils étaient ma famille, même si ces liens m’étouffaient parfois.

« Tu dois prendre modèle sur ta sœur », me disait souvent grand-mère.

Je courais dans les couloirs de la vieille demeure, rouge et échevelée, au lieu de me tenir sagement dans un fauteuil, chevilles croisées et nuque courbée, comme une enfant docile.

J’avais fait mon possible. Sincèrement.

Celeste avait grandi sans vagues, avec une douceur et une élégance que je lui enviais mais ne pouvais imiter. Le jour de son vingtième anniversaire, on l’avait mariée à un comte qui avait presque l’âge de notre père, mais que son sang bleu apparentait aux plus nobles familles de la vieille Europe. Je ne l’avais jamais vu esquisser l’ombre d’un sourire. Depuis, Celeste lui avait donné deux fils et une fille, et semblait parfaitement épanouie dans son rôle de comtesse.

Comment faisait-elle pour se résigner à son sort ? J’étais à la veille de mon vingt-deuxième anniversaire, que je fêterais en épousant un homme à la réputation épouvantable. Le diable incarné… Mon père l’avait choisi pour moi et n’avait même pas jugé bon de me le présenter.

En dépit de la haute opinion que notre père avait de notre rang, cet homme n’appartenait pas à l’aristocratie. Celeste avait au moins eu droit à un titre de noblesse, même si son vieux mari n’avait plus ni terres ni fortune. Dans mon cas, l’argent compenserait sans doute une généalogie défaillante, en renforçant la puissance financière du clan Fitzalan.

La douce et fragile Celeste portait haut l’honneur de sa charge. Moins altière, plus robuste, j’avais été vendue sans scrupule à un roturier dont les coffres étaient pleins. Mon père avait ainsi gagné sur les deux tableaux.

J’en avais parfaitement conscience.

Celeste s’installa au bout du divan où je m’étais pelotonnée la mine boudeuse, comme si mon immobilisme avait le pouvoir d’arrêter le temps et de me faire échapper à mon destin.

— Inutile de te rendre malade, déclara-t-elle, pragmatique. De toute façon, tu ne changeras rien au cours des événements.

— Je n’ai pas envie de l’épouser, Celeste.

Elle éclata de son rire cristallin qui, pour une fois, sonna faux à mes oreilles.

— Tu n’as pas envie ? Comme si cela avait la moindre importance !

— On aurait pu au moins me consulter, remarquai-je sombrement.

— On n’est pas moderne, chez les Fitzalan, répliqua-t-elle impatiemment. Si tu rêvais d’indépendance et de parents progressistes, il fallait naître dans une autre famille.

— Je n’ai pas vraiment eu le choix.

— Ne sois pas puérile, Imogen. Tu savais très bien que ce jour viendrait. Tu feras comme tout le monde. Tu n’échapperas pas à ton sort.

Son ton me parut terriblement amer, presque méprisant. Peut-être n’était-elle pas aussi heureuse et épanouie que je l’avais toujours imaginé, finalement…

En ce matin de janvier, je frissonnai. L’atmosphère était lugubre, dans ce château construit par les envahisseurs normands. Au-dehors, la campagne hibernait, ainsi que les jardins méticuleusement entretenus. Pourtant, côté façade, les invités commençaient à arriver.

Celeste et sa famille étaient venus de Vienne, nos grands-oncles de Paris et nos impertinents cousins d’Allemagne, les associés ou rivaux d’affaires de mon père, du monde entier.

Mon redoutable futur mari était déjà là.

— Comment est-il ? demandai-je d’une voix blanche.

Celeste mit tellement de temps à répondre que je l’observai avec curiosité. Son sourire mystérieux me déconcerta. Néanmoins, je résolus de l’ignorer.

— Tu veux vraiment savoir ? répliqua-t-elle d’un ton désagréable qui me fit craindre le pire. Je ne suis pas sûre de te rendre service en te mettant en garde.

— Tu n’as pas épousé un monstre, toi, remarquai-je.

Malgré tout, l’expression pincée et éternellement rébarbative du comte donnait à réfléchir.

Celeste se rengorgea.

— Tu n’as jamais rencontré quelqu’un comme lui, Imogen.

— C’est-à-dire ?

Elle se mit à rire, de nouveau.

— Tu es tellement immature… Et innocente.

— Tu étais plus jeune que moi quand tu t’es mariée. Et pas plus avisée.

Elle me lança un regard faussement compatissant, totalement hypocrite, qui acheva de me déstabiliser. Je ne la reconnaissais pas.

Cependant, je chassai délibérément mon malaise pour me concentrer sur le moment présent. J’aurais tout le temps d’y repenser plus tard, quand j’aurai la force et le courage d’analyser mon trouble.

— Je suis désolée pour toi, murmura Celeste au bout d’un moment, en pesant ses mots. Ce n’est vraiment pas juste. Ta naïveté ne t’a pas préparée à affronter un homme tel que Javier Dos Santos.

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