Dans une maison obscure, durant les douze nuits les plus dangereuses de l'année, un écrivain noue avec la Mort en personne un dangereux dialogue.
L'enchantant de ses récits, à l'instar d'une moderne Schéhérazade, il lui montre son propre visage à travers le miroir de nos yeux. Nos yeux de mortels, de tombes ensevelies dans le désert à d'étranges laboratoires ; d'opéras viennois en planètes portant le nom d'antiques Enfers ; de studios d'étudiants sanguinaires aux rues gelées de New York... Mais au travers, aussi, de l'âme trouble des hommes, de démence d'artiste en amour d'enfant, de prédation en sacrifice.
Et la Mort écoute, tandis que dehors le monde se tait... Le temps de douze nouvelles, du Fantastique à la Science-Fiction, découvrez l'" autre voix " de la conteuse Léa Silhol, quand la "Tisseuse" ès Fantasy trempe sa plume à l'encre rouge...
Maintenant, je sens que tu commences à bouger, là, à côté de moi. Tant mieux. Cela fait une heure que j'attends que tu te réveilles, les yeux grands ouverts dans le noir, avec mon propre souffle et les sons de plus en plus lointains du dehors pour seule compagnie. C'est étrange la foule de choses qui nous vient à l'esprit lorsqu'on se trouve dans cet état d'attente dans la solitude et le silence.
De prime abord ces enchainements de pensées peuvent nous sembler incohérents, comme des somnambules se frôlant et s'entrechoquant dans l'obscurité, et puis on finit par percevoir que ce désordre apparent possède une logique interne, une beauté simple et fluide digne d'admiration. Jamais, peut-être, ne sommes-nous aussi honnêtes avec nous-même que lorsque nous naviguons dans cet entre deux eaux qui sépare le simple veille de la pure insomnie...
Un livre dont le titre peut paraître glauque mais qui au contraire est trzs intéressant. Nous y trouvons plusieurs petites histoires sur des sujets différents avec pour points commun, la mort.
Spoiler(cliquez pour révéler)j'ai beaucoup aimé les histoire sur la mythologie et sur thèmes de l'histoire / archéologie.
En somme, cela reste un bon livre même si certaines histoires étaient un peu longues à démarrer.
Comme souvent avec les recueils de nouvelles j'ai un avis mitigé. Certaines nouvelles sont superbes, avec de très intéressantes réflexions philosophiques, d'autres m'ont laissé sur ma faim et un peu déçu. Dans l'ensemble, c'est un livre que j'ai apprécié de lire
Mon premier Léa Silhol et quelle écriture !!! Pfiou ça écrit bien ici et ça fait du bien dans le milieu fantastique.
Je n'aime pas trop les recueils de nouvelles car je préfère lire des histoires longues mais ici, la touche philosophique a rendu l'ensemble très bon. Des histoires m'ont bien marquées, la discussion avec la mort aussi.
Je l'ai lu dans la durée, j'ai distillé mes moments lecture avec ce livre et cela m'a permise de mieux m'en imprégner.
Je le conseille, vivement. Et vivement que j'en lise d'autres d'elle.
Pour ceux qui aiment les univers sombres vous serez servis, c'est parfait pour les âmes gothiques.
Recueil parfait, où une écriture sublime se mélange aux émotions que l'on ressent lors de la lecture.
La structure, quant à elle, alterne entre des passages avec une discussion entre une narratrice envers la mort et les nouvelles apporte une âme incroyable à l'ensemble.
C'est toujours une surprise pour les adeptes des romans et recueils Fantasy de Léa Silhol de découvrir l'aspect strictement Fantastique / terreur / SF de son oeuvre. L'autrice est protéiforme et ne s'en cache pas ! Personnellement, j'adore. Rien de pire qu'un auteur normé, qui suit bien tranquillement son petit sillon. On est ici, évidemment, aux antipodes.
La fantasy n'est pas totalement absente du sommaire, toutefois, avec la remarquable "Une Hécate et son chien" (une de mes nouvelles préférées de L. Silhol), et la Fantasy urbaine avec l'extraordinaire (le mot est faible !) "De Nuit, de Glace, d'Argent".
Au rayon SF (ou plutôt Science Fantasy, ici ?) je reste très marqué par "l'Ordalie des Matriarches".
Enfin, la structure narrative (nouvelles présentées, tour à tour, par un même conteur qui s'adresse à la Mort - tout cela très "Mille et une nuits") et l'organisation du sommaire en nuancier autour des nuances de gris (que personne ne le fasse des idées, ici, surtout ! ;) ) signe vraiment la "patte" de l'autrice, qui nous a très tôt habitué à ces architectures très personnelles.
Pour finir, la couverture de Christopher Shy est une splendeur, qu'on regrette de ne pas avoir en plus grand format.
L'auteur nous dévoile ici un recueil de nouvelles donnant la parole à la Mort.
Loin d'être dépeinte comme le Diable ou une entité sans cœur/âme, ou même amusante (comme dans l'œuvre de Pratchett), la Mort est ici un personnage à part entière, aux multiples facettes, et non dénué de...personnalité.
Récits envoutants, qui nous transporte ailleurs, ce recueil un peu noir est à lire pour ceux qui n'aime pas voir le monde tout blanc ou tout noir.
Résumé
Dans une maison obscure, durant les douze nuits les plus dangereuses de l'année, un écrivain noue avec la Mort en personne un dangereux dialogue.
L'enchantant de ses récits, à l'instar d'une moderne Schéhérazade, il lui montre son propre visage à travers le miroir de nos yeux. Nos yeux de mortels, de tombes ensevelies dans le désert à d'étranges laboratoires ; d'opéras viennois en planètes portant le nom d'antiques Enfers ; de studios d'étudiants sanguinaires aux rues gelées de New York... Mais au travers, aussi, de l'âme trouble des hommes, de démence d'artiste en amour d'enfant, de prédation en sacrifice.
Et la Mort écoute, tandis que dehors le monde se tait... Le temps de douze nouvelles, du Fantastique à la Science-Fiction, découvrez l'" autre voix " de la conteuse Léa Silhol, quand la "Tisseuse" ès Fantasy trempe sa plume à l'encre rouge...
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