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Elle tendit les mains, paumes tournées vers le bas, au-dessus de la surface du puits : une force électrique, aussitôt, afflua à l'intérieur de son corps, et la magie, vague abrupte et frémissante, frappa Tiër de toute sa force.
Afficher en entier- J'ai guéri des gens, mais ils revenaient le lendemain encore plus malades que la veille. C'était une peste ténébreuse, mon garçon. Je connaissais les signes, pourtant, mais j'ai oublié - vieille comme je suis.
Afficher en entierLa bibliothèque du palais de Taëla comportait plus de cinq mille volumes, et passait pour la plus vaste de l’Empire. Phorän estima qu’il y avait, dans cette seule salle, dix fois plus de livres. Tous les murs étaient recouverts de bibliothèques remplies d’ouvrages, pour la plupart. D’étroits passages le long des murs, et des échelles, permettaient d’accéder aux étagères. Mais l’intérieur de la salle comptait tant de bibliothèques, placées si près les unes des autres, qu’il était presque impossible de circuler entre elles.
Afficher en entierÀ certains endroits, la voie découverte par Rufort était si envahie par les herbes qu’il était impossible de faire la différence entre la route et le sol forestier. Celle-ci, en effet, disparaissait parfois sous la terre, avant de réapparaître une demi-lieue plus loin. Leur avancée fut rendue plus ardue encore lorsque les arbres, autour d’eux, se firent plus denses. L’obscurité les empêcha de voir à plus de cent mètres, quelle que soit la direction.
Afficher en entierL’après-midi suivant, ils abordèrent l’étape la plus périlleuse de leur voyage en s’engageant sur un abrupt chemin de montagne qui s’étendait entre eux et la Chute. La rudesse de l’ascension accentua la distance entre les voyageurs, jusqu’à ce que Tiër regarde en contrebas, et s’aperçoive qu’il y avait un écart d’une demi-lieue entre lui et Jës qui venait en dernier. Tiër arrêta donc Skew au milieu du chemin et demanda à Lehr – qui chevauchait à son côté – de continuer à avancer, tandis que lui attendrait son fils aîné.
Afficher en entier– Bon. Deux douzaines de pains de voyage, ça vous va ? Ce sera prêt après-demain. Toute la levure est déjà utilisée, pour aujourd’hui. (Elle fit un clin d’œil complice à Séraphe, qui ne s’y attendait pas.) Si quelqu’un m’interroge, j’évoquerai ces jeunes nobles qui paient mon frère et toute sa famille, pour une expédition dans les montagnes ! Seulement, vous devriez partir ailleurs, vers un endroit plus intéressant – la Chute du Ténébreux, par exemple. Ça n’étonnera personne que de jeunes nobles blasés, venus tout droit de Taëla, soient assez bêtes pour demander à Tiër de les conduire là-bas ! Ils auraient l’argent pour y entraîner n’importe qui, de toute façon. Et puis n’hésitez pas à me laisser Rinnie.
Afficher en entierLe fait que parmi les « enfants » – c’est-à-dire Hennëa, Phorän, ses gardes et Rinnie – seule cette dernière réponde vraiment à l’appellation n’en faisait pas moins d’eux ses enfants, Séraphe ne l’ignorait pas. Dès que Tiër ressentait de l’affection pour une personne, il la prenait sous son aile – même s’il s’agissait de vieillards comme Ciro, qui avait été un contemporain de son grand-père.
Afficher en entierElle aurait dû être partie, pourtant. La Guérisseuse Voyageuse lui avait expliqué qu’il s’agissait du spectre du Corbeau-Mage dont il avait assisté, par hasard, au meurtre. Dès qu’elle aurait tué les personnes responsables de sa mort, elle devait cesser d’exister à jamais. Il était persuadé qu’elle avait disparu. Il n’avait plus revu la Mémoire depuis la nuit où elle avait décimé les Maîtres du Chemin, les sorciers qui avaient tué le Corbeau qu’elle était autrefois, afin de s’approprier ses pouvoirs. En commettant cet acte, ils avaient libéré la Mémoire, qui s’était attachée à la seule personne qui n’était pas immunisée contre sa magie : Phorän.
Afficher en entier– Merci, Jës. (Tiër étala aussitôt le parchemin devant lui sur le lit. Puis, après l’avoir étudié quelque temps, il pointa le doigt sur un endroit précis.) C’est ici qu’on s’est séparés, avec Benroln. Voilà la route qu’il a empruntée. (Jës n’arrivait pas à lire, étant donné que la carte était à l’envers, mais le Gardien, lui, y parvenait.) Edren, lut Tiër. Upsarian, Colbern. (Il sembla hésiter, puis posa le doigt sur ce dernier hameau.) Willon a pris cette route-là pour revenir jusqu’à Reidern. (Il suivit du doigt l’une des trois routes qui, depuis Taëla, menaient à la fois vers l’est et vers l’ouest.) C’est plus facile pour y transporter des chariots, car il y a des ponts pour traverser les rivières. Willon a dit qu’il était passé par Colbern, un petit village comme Leheigh. D’après lui, ils avaient fermé les portes, à cause de la peste. (Le Gardien, qui jusque-là s’amusait à pointer, pour Jës, les inexactitudes de la carte, se mit aussitôt en alerte. Tiër regarda fixement Lehr.) Je me suis demandé ce qui avait bien pu appeler Benroln au loin, alors qu’il y avait un troll à Reidern. Mais la peste, ça explique tout.
Afficher en entierElle avait toujours pensé que l’excavation sous la montagne était trop profonde pour avoir été creusée durant la courte période comprise entre l’arrivée du nouveau Septe de Leheigh – escorté de Volis et d’autres mages noirs – et l’ouverture du temple des Cinq Divinités. Manifestement, elle avait vu juste : les tunnels souterrains lui apprirent qu’ils avaient été creusés en secret, bien des années plus tôt, afin d’y dissimuler les biens du percepteur du Septe. Lorsque Volis avait fait venir ses ouvriers à Reidern pour creuser le temple, ces derniers avaient découvert les fameux tunnels, tout à fait par hasard. Elle se demanda si Willon, dont l’échoppe était bâtie au même niveau que les tunnels, était au courant de leur existence.
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