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Quand le moment arrivera, le Fâ décidera. Le destin naîtra par lui et parmi l’une des deux cent cinquante-six combinaisons de l’oracle symbole des possibilités de vie humaine. Papa Legba y veillera. Les sacrifices nécessaires seront accomplis. Nous y sommes prêts. Tous pour des raisons différentes. La vie de chacun renferme son lot de secrets pesants dont il veut s’extraire. Je n’ai fait que les trouver et proposer une solution. Et chacun d’entre nous a accepté le prix à payer.
Nous sommes déterminés à sacrifier nos vies pour renaître et possédons la foi qui renverse les montagnes.
L’oracle l’a prédit, Ils viendront. Le bokono a fait parler ses chapelets de coquillages. Leur message a été inscrit dans le sable du plateau. Trait par trait.
Puis, sous les doigts du prêtre, l’odu18 royal est apparu. Alors peu importe que nos sangs coulent. Il a été dit que personne n’a jamais vu l’inaccessible maître des cieux et que personne ne le verra jamais. Olorun, source de toute vie, seigneur du visible et de l’invisible, n’a pas de forme et ne se montre pas aux humains.
Sa volonté sera encore une fois respectée.
Nos yeux seront aveugles.
Afficher en entier- Que crois-tu qu’il se soit passé ? demanda une voix.
- Rien que le Fâ n’ait voulu ! assura une autre.
- Alors ceux qui doivent être seront... résuma quelqu’un.
Puis Ils se turent.
L’œuvre était accomplie.
Dans le silence, son cœur battait. Elle le sentait palpiter dans sa poitrine.
Afficher en entier« L’enfant qu’elle portait devrait les aider à passer ce cap difficile. C’est en tout cas ce qu’ils se disaient avec Régis, lorsqu’ils avaient le courage d’aborder le sujet.
Depuis l’annonce surprise de sa grossesse, Gerda se serinait ce mensonge lucide pour mieux y croire, pour ne pas décevoir son entourage et se décevoir, craignant de « rater » son mariage comme elle aurait loupé une tarte au citron ou une crème anglaise. »
Afficher en entierIl partit sans plus d’effusions, le téléphone à la main, transmettant ses premières consignes à son interlocuteur.
Gerda en profita pour ravaler la boule de frustration qui lui serrait la gorge et se concentra sur le corps que l’on devinait, allongé sur le sol écarlate de la pièce contiguë au salon.
L’épitaphe allait de soi.
Ici gisait l’une des reines de la mode, une icône planétaire. Vanité des apparences déchue, elle finirait entre quatre planches comme tout le monde.
Rien n’est plus égalitaire que la mort, pensa la policière.
Tôt ou tard, la Faucheuse passait et prélevait son dû. Seules changeaient les conditions du trépas. Celles du décès de Belle Camponi n’étaient de toute évidence pas un chemin pavé de pétales de roses.
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