Ajouter un extrait
Liste des extraits
Plus on est dans l'interdit (dans la vie intime comme au cinéma), plus le frisson semble garanti. Misérable logique ... L'érotisme, comme tout ce qui rend la vie palpitante, est une quête avant d'être une transgression. La transgression survient comme conséquence de la quête. Et ce n'est pas de la transgression que vient le plaisir, mais comme dans toute autre activité, de la quête. Du dépassement de soi-même plutôt que du dépassement des limites imposées par la loi commune (le premier entraînant le second).
Afficher en entierA la naissance de mon quatrième fils, une sage-femme de la maternité voulut absolument m'apprendre comment le mettre au sein, à quelle fréquence, etc. C'était le quatrième enfant que j'allaitais, je n'avais nul besoin de leçons, et je le lui dis gentiment. Mais elle s'entêtait, tant il est vrai que le corps médical considère que votre corps lui appartient.
Afficher en entierL'essentiel de son [le sexe féminin] oeuvre était d'habiter les rêves des autres, de pénétrer en douce la nuit dans les songes des femmes et des hommes, où elle prenait l'apparence d'un fauve affamé, de vastes cieux où ils voguaient, de calice où ils buvaient, de corolle où ils plongeaient.
Afficher en entiera fortiori un être humain censé d'obéir (une femme, par exemple), montre, d'une manière ou d'une autre, qu'il a un corps, à la fois sujet et objet de désir. Et ce que font ces censeurs en puissance, c'est perpétuer la tendance de tous les encadreurs de l'humanité, religieux ou politique, qui de dénier à autrui le libre usage de son corps.
Afficher en entierPourquoi un corps en train de se ruiner ne serait-il pas aussi beau qu'une fleur en train de se faner, ou qu'un arbre en train d s'enflammer de feuilles roussissantes ?
Afficher en entierSi je respire, si je palpe, si je lèche, si je tète, si je mordille le corps désiré, n'est-ce pas pour m'approcher du vertige de le manger, tout en me l'interdisant ?
Afficher en entierQuand enfin il arriva, ce sang féminin, il ne m'intéressait plus autant. Depuis quatre ans, j'avais aussi pris l'habitude d'écrire, périodiquement, dans mon journal, et c'était dans cet écoulement d'encre que j'exprimais désormais non seulement ma féminité, mais tout mon être.
Afficher en entier