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Les poèmes peuvent avoir cet effet, ils peuvent servir à ça, tenir dans le même coup d'oeil le Big Bang et le Jugement dernier, et tout ce qui arrive entre les deux, le deuil éternel et la joie qui l'est aussi, la richesse et la misère son ombre, la muraille verte, la morte, les adjectifs vivante et viable ; bouleverser les hommes en les douant fugacement de cette double vue.
Afficher en entierPour sérieusement appeler littérature sa propre parole, il faut se coudre le masque à pleine figure, sans anesthésie.
Afficher en entier"Rendre des oracles, en effet, c'est bien la seule chose qui puisse nous faire écrire. On appelle oracle une parole au-dessus de celle des mortels, quoique énoncée en termes de mortel, qui s'autorise d'elle-même , de son énonciation, qu'elle appelle les dieux".
Afficher en entier"Le sérieux avec lequel nous considérons la littérature sert le cœur".
Afficher en entierIl prétend que Dieu, c'est à dire l'auteur de nous et de nos alentours, est mort avant d'avoir fini son ouvrage ; qu'il avait les plus beaux et vastes projets du monde et les plus grands moyens ; qu'il avait déjà mis en oeuvre plusieurs des moyens, comme on élève des échafauds pour bâtir, et qu'au milieu de son travail il est mort ; que tout à présent se trouve fait dans un but qui n'existe plus, et que nous, en particulier, nous sentons destinés à quelque chose dont nous ne nous faisons aucune idée.
Nous sommes comme des montres où il n'y aurait point de cadran, et dont les rouages, doués de raison, tourneraient jusqu'à ce qu'ils fussent usés, sans savoir pourquoi et se disant toujours : puisque je tourne, j'ai donc un but.
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