Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 600
Membres
1 013 154

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Inspecteurs Barnes et Reed, Tome 2 : Corpus Christi - Les Disparus de la route 37



Résumé

On retrouve les inspecteurs Barnes et Reed un an après les événements relatés dans « Corpus Christi ».

Un certain nombre de disparitions sans liens apparents vont attirer leur attention. Un seul point commun, les disparus ont tous emprunté la route 37.

Les deux flics vont devoir s’investir dans une enquête qui va les amener à replonger dans un monde glauque où l’admiration engendre la folie, où une blessure peut sauver une vie, où l’on ne voudrait jamais recevoir de récompense…

Les disparus survivront-ils à la date fatidique du funeste compte à rebours ? Il suffirait que l’un de leurs geôliers se montre plus fragile, qu’une petite erreur soit commise, ou que l’on enlève la mauvaise personne…

Alors que l’échéance mortelle approche, les policiers se lancent dans une course contre la mort qui pourrait bien s’avérer fatale pour l’un d’entre eux…

Afficher en entier

Classement en biblio

extrait

PROLOGUE

La route 37.Cent quarante-trois miles de bitume qui relient San Antonio à Corpus Christi. A San Antonio, on l’appelle la Freeway Adams, du nom d’un vétéran de la seconde guerre mondiale. Deux cent trente kilomètres, autant dire presque rien ramené à l’échelle du Texas, s’étirant au travers d’un paysage de plaines et de terres agricoles qui s’étendent à l’infini.Il était plus d'une heure trente ce dimanche matin, lorsque Lee l'emprunta pour regagner son domicile.Lee Arana, 48 ans, cadre dans une raffinerie locale, rentrait après une soirée d’anniversaire passée à Odem chez son ami d’enfance. Ensemble, ils avaient dignement fêté les cinquante ans de ce dernier. Dans la douceur de cette soirée de printemps, il roulait à vive allure, avalant les kilomètres sans se soucier particulièrement de la vitesse. Il profitait de la route quasi-déserte à cette heure pour faire rugir les chevaux de son moteur. L’autoradio déversait les décibels en enchaînant les tubes de Nirvana, le groupe préféré de Lee, quand soudain, à la sortie d'un virage, dans la lueur de ses phares, il distingua un corps en travers de la chaussée.Son premier réflexe instinctif fut d’écraser la pédale de frein en même temps qu'il donna un coup de volant pour éviter l'obstacle. Tout alla très vite, trop vite. La voiture vira à gauche, puis à droite, puis encore à gauche et Lee finit par ne plus rien contrôler. Il sentit que les roues n'adhéraient plus au bitume, le paysage se mit à tournoyer, et, dans un fracas épouvantable, il se retrouva la tête en bas dans l'habitacle. Des débris de vitre volèrent autour de lui avec le cliquetis caractéristique du verre qui éclate en mille morceaux. Son moteur se coupa. Seuls les phares éclairaient encore le terrain sur lequel il venait de s'écraser pendant que Kurt Cobain l’invitait à s’asseoir et à boire un Pennyroyal Tea. L’espace d’une seconde, il se demanda s’il était mort ou vivant. Puis il se fit la réflexion qu’il devait être encore en vie, puisqu’il entendait la musique. Son bras gauche était incroyablement douloureux. Il remua une jambe, puis l'autre. Du bout des doigts de sa main droite, en se contorsionnant, il parvint à décrocher sa ceinture de sécurité, et son corps retomba comme une masse sur le plafond de la Camaro.En rampant, il réussit à s'extraire de ce qui n'était plus qu'une carcasse. Il sentit un liquide chaud et visqueux lui couler dans les yeux et brouiller sa vue. Des effluves d’essence emplirent l’air d’une dangereuse odeur. La peur de l’explosion lui donna le courage de se mettre à genoux, puis il tenta de se relever. La tête lui tournait, il retomba lourdement. Si seulement il avait pu appeler du secours ; mais pas question de retourner fouiller la voiture à la recherche de son téléphone portable au risque de finir grillé ou pulvérisé. Son unique espoir restait de regagner la route, que quelqu'un passe et lui porte secours. Au prix d'un effort titanesque, il parvint enfin à se remettre debout, ses jambes chancelèrent, il eut l'impression que le paysage bougeait autour de lui. Tant bien que mal, il quitta la rassurante lueur des phares. Le son des accords de guitare s’estompa, ne restaient que le silence angoissant et la noirceur de la nuit autour de lui.Après quelques pas dans la terre sablonneuse qui firent figure d’un long périple, il rejoignit la chaussée et commença à marcher au hasard, tellement sonné qu'il ne savait plus dans quelle direction se trouvait Corpus Christi. Il zigzaguait comme un suppôt de Bacchus en pleine tourmente, quand, au travers du sang qui altérait sa vue, il distingua une lumière dissiper les ténèbres. Il songea à une illusion. Puis le bruit d’un moteur se rapprochant lui ôta tout doute possible ; il en était maintenant certain, par une chance extraordinaire, quelqu'un arrivait. Il cessa sa marche chaotique et leva le bras droit, le seul qui répondait encore aux ordres de son cerveau embrouillé, avec le fol espoir que le conducteur noctambule s'arrête. Il fut soulagé de voir ralentir le pick-up rouge qui s'arrêta bientôt à sa hauteur. Un homme, un solide gaillard barbu et légèrement bedonnant, mâchouillant un cigarillo éteint, en descendit et s'approcha de lui.

— T’as un problème mon gars ? demanda-t-il familièrement.

— J'ai eu un accident, balbutia Lee, j'ai vu un corps allongé sur la route, j'ai voulu l'éviter et ma voiture est partie dans le décor. N’y allez pas, ça risque d’exploser. Vous pouvez appeler du secours ?

— Un corps ? Je n'ai rien vu et pourtant j'ai de bons yeux, déjà à l'école, on me surnommait l'aigle. T’as dû rêver mon gars ! Je m'appelle Ted, comme Ted Bundy, ajouta-t-il dans un rire gras et tonitruant.

— Je ne sais pas, c'était peut-être de l'autre côté. Alors, vous pouvez appeler du secours…Ted ? demanda-t-il de nouveau sur un ton suppliant, ignorant le trait d’humour de l’homme au cigarillo.

— J’ voudrais bien mec, mais j’ai pas le téléphone à la maison, et encore moins un de ces gadgets que les jeunes de maintenant trimballent partout avec eux. Par contre, je peux te conduire à l'hôpital. Ça te va ?

— Ce serait aimable à vous, je vous remercie.

— Je vais t'aider à monter, dit-il en ouvrant la portière.Lee sentit un bras passer autour de sa taille et le soutenir pour le hisser jusqu'au siège, en même temps qu'une âcre odeur de transpiration traversa furtivement ses narines. Mais il n'allait pas jouer les difficiles, ce type avait eu la générosité de s'arrêter et de le secourir, chance inespérée, de nuit, sur cette route déserte.

— Voilà, t'es bien calé, ne bouge plus, annonça Ted d'un ton satisfait.L'homme referma la portière et vint reprendre sa place au volant.Lee pouvait enfin se laisser aller, cesser de lutter pour garder l'équilibre, et même s'il se souvenait avoir entendu qu'après un choc, il ne fallait surtout pas dormir, il ne se sentit pas la force de résister à la torpeur qui envahissait son corps, ni au déhanchement hypnotisant d'une danseuse hawaïenne accrochée au rétroviseur.Bercé par le ronronnement du moteur et rassuré d'être tombé sur quelqu'un d’aussi aimable et bienveillant sous ses apparences abruptes, il finit par sombrer dans une semi-inconscience.

— Terminus, tout le monde descend !La voix qu'il entendit lui sembla tout d'abord lointaine, comme émanant d’un rêve.

— Allez, insista la voix, nous sommes arrivés.Lee fit l'effort d'ouvrir ses paupières collées par le sang séché et malgré son état quasi-comateux, se rendit compte que quelque chose clochait.Le parking de l'hôpital aurait dû être éclairé, même à cette heure, hors, tout était sombre. Il avait beau forcer sa vue, pas une lumière alentour.L'autre se tenait près de la portière ouverte, une main tendue vers lui.

— Où sommes-nous, où est-ce que vous m’avez emmené ? demanda-t-il en même temps qu’il tentait de trouver lui-même la réponse.

— Allez, descend de là, fais un effort, ordonna Ted ignorant sa question.Renonçant à lutter, Lee sortit une jambe de la voiture, cherchant le sol de la pointe du pied. L'homme l'attrapa sans ménagement par le bras gauche, ce qui lui arracha un cri de douleur. Il se sentit vaciller et fit son possible pour garder ses sens en éveil et ne pas s'évanouir.Maintenant qu'il était dehors, il distinguait l'entrée d'une grande maison, une sorte de ferme avec une lueur filtrant par une fenêtre aux volets clos.« Oui, c'est cela, ce doit être une ferme, se dit-il ».

Il percevait comme des grognements de porcs, et aussi un bruit d'eau, semblable à des clapotis ou un son de vaguelettes. Cet indice lui suggéra qu'il ne se trouvait peut-être pas très loin du Rio Nueces, le fleuve qui traverse la région avant de terminer sa course dans le Golfe du Mexique. Mais cette supposition ne l'aida pas beaucoup, il ignorait combien de temps s'était écoulé depuis l'accident, et ce fleuve s'étendant sur plus de cinq cents kilomètres, il pouvait se trouver n'importe où le long de son parcours.Son angoisse monta d’un cran. Il commençait à réaliser que cet homme en qui il avait logiquement placé sa confiance, ce Ted à l'allure et aux manières rustres qu'il avait pris pour son sauveur, avait certainement d'autres intentions que celle de lui venir en aide. Mais que faire pour se défendre ? Lui qui n'avait même pas la force d'appeler au secours.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents


Activité récente

Les chiffres

lecteurs 0
Commentaires 0
extraits 1
Evaluations 0
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode