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Maria - Août 1948
Mon amour , j'ai beaucoup réfléchi et je suis arrivée à la conclusion que les événements que nous croyions contraires ne sont destinés qu'à nous aider à comprendre le véritable sens de la vie et, dans ce cas, nous rapprocher plus étroitement l'un de l'autre. J'étais trop jeune lorsque je t'ai connu pour saisir véritablement tout ce que "nous" représentions et il a peut-être fallu que j'aille ailleurs me buter à la vie pour revenir avec une soif intarissable vers toi, mon sens.
Afficher en entierPar quel miracle dois-je t'aimer davantage à mesure que ton image s'éloigne de mon souvenir ? Je ne sais pas mais c'est ainsi, et je ne connais pas de pire souffrance que celle qui s'efforce en vain de recréer des chers disparus.
Afficher en entierJe veux que tu sois heureuse. Tu n'as jamais été plus belle que ce soir où tu m'as dit que tu étais heureuse. Je t'aime de beaucoup de façons, mais surtout comme cela, avec le visage du bonheur et cet éclat de la vie qui me bouleverse toujours.
Afficher en entierDepuis quinze ans tu n’as pas partagé ma vie, tu es ma vie.
Afficher en entierMaria
Lorsque je pense à toi brun, j'oscille
Il fait mauvais ici ; je suis encore café au lait, plutôt lait que café, et je me coiffe avec chignons ou avec une natte derrière, comme les chinois. Je m'habille le moins possible.
Et surtout je n'existe pas, j'attends d'exister, je ne suis que promesse.
Afficher en entierJusqu'à présent tu as aimé en moi ce que j'avais de meilleur Peut-être n'est-ce pas encore aimer. Et peut-être ne m'aimeras-tu vraiment que lorsque tu m'aimeras avec mes faiblesses et mes défauts.
Afficher en entierJe t'ai tant aimée, Maria, tout ce soir, en te voyant, en entendant cette voix qui pour moi est maintenant devenue irremplaçable en montant chez Marcel, j'ai trouvé un texte de la pièce. Je ne peux plus la lire sans t'entendre, c'est ma façon à moi d'être heureux avec toi.
Afficher en entier"Un temps viendra où malgré toutes les douleurs nous serons légers, joyeux et véridiques."
Albert Camus à Maria Casarès, 26 février 1950.
Afficher en entierMerci à eux deux. Leurs lettres font que la terre est plus vaste, l'espace plus lumineux, l'air plus léger simplement parce qu'ils ont existé.
Catherine Camus
Afficher en entier"Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense."
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