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Correspondance à trois



Description ajoutée par Angel69 2018-04-14T17:09:16+02:00

Résumé

Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes de leur temps échangent un courrier d'une passion extrême.

Pasternak est cloué à Moscou par la révolution (il est le docteur Jivago), Tsvétaïeva en France par l'émigration et Rilke en Suisse où il meurt lentement. Seuls Pasternak et Tsvétaïeva se connaissent bien. Rilke n'a jamais rencontré Tsvétaïeva et connaît à peine Pasternak : le lien réel de leur triangle est l'admiration réciproque.

L'isolement, l'absence de tout contact et de toute connaissance concrète favorisent l'exaltation, l'idéalisation, le sublime... mais aussi les drames de susceptibilité, de jalousie, les remords et les ruptures. La passion amoureuse est indéniablement mêlée à la fougue poétique.

Première parution en 1983

Trad. du russe et de l'allemand par Lily Denis, Philippe Jaccottet et Ève Malleret. Édition de Constantin Azadovski et Eugène et Hélène Pasternak

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Classement en biblio - 6 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Blablaude 2019-05-26T00:15:43+02:00

PASTERNAK À TSVETAIEVA - le 20 avril 1926

J'ai un but dans la vie et ce but c'est toi. Tu deviens moins un but qu'une part de mon travail, de mon malheur, de mon actuelle inutilité, où la joie de penser te voir cet été me cache tout le reste, et je ne vois aucune partie de tout ce que tu verras peut-être. Se répandre à ce sujet, serait l'obscurcir.[...]

Ton B.

TSVETAIEVA À RILKE - le 9 mai 1926

Rainer Maria Rilke !

Puis-je vous interpeller ainsi ? vous, la poésie personnifiée, ne pouvez pas ne pas savoir que votre nom à lui seul - est un poème. Rainer Maria, des sons qui évoquent église - enfance - chevalerie. Votre nom ne rime pas avec l'époque - il vient d'avant ou d'après - de toujours. [...]

Marina

RILKE À TSVETAIEVA - le 10 mai 1926

Marina,

Je t'ai reçue dans mon cœur, dans ma conscience tout entière frémissant de toi, de ta venue, comme si ton grand compagnon de lecture, l'océan, avait roulé vers moi avec toi, flot de cœur. Tu as plongé tes mains, Marina, tour à tour offrantes et jointes, tu as plongé tes mains dans mon cœur comme dans le bassin d'une fontaine ruisselante : et maintenant aussi longtemps que tu les y garderas, le courant continu coulera vers toi... Accepte-le. [...]

Comme il me surpasse et souffle plus haut que moi, le haut phlox de tes mots d'été !

Rainer

TSVETAIEVA À RILKE - le 14 juin 1926

Ecoute-moi, Rainer, que d'emblée tu le saches. Je suis mauvaise. Boris est bon. Et, à cause de ma mauvaiseté, je me suis tue [...]

Ce que j'ai ressenti ? du remords ? non. Jamais. Rien. En guise de sentiment, un acte. Je lui ai recopié et envoyé tes deux premières lettres. Que pouvais-je faire de plus ? oh je suis mauvaise Rainer, je ne veux pas de confident, serait-ce Dieu lui-même. [...]

Quand je mets les bras autour du cou d'un ami, c'est naturel ; quand je le raconte, ça ne l'est plus (même pour moi). Et quand j'en fais un poème, cela redevient naturel. Donc l'acte et le poème me donnent raison. L'entre-deux me condamne. C'est l'entre-deux qui est mensonge, pas moi. Quand je rapporte la vérité (les bras autour du cou), c'est un mensonge. Quand je la tais c'est la vérité. [...]

Marina

PASTERNAK À TSVETAIEVA - le 11 juillet 1926

Chère Marina,

[...] La création littéraire est accompagnée d'états imbéciles. A n'y est pas égal à A, la logique est impuissante ou perpétuellement inconvenante et ivre.

J'attends avec impatience tes vers sur nous deux, comme tu dis. C'est-à-dire tout simplement, je gage, de merveilleux nouveaux vers de toi.

Ton Boris

RILKE À TSVETAIEVA - le 28 juillet 1926

Merveilleuse Marina, Comme dans ta première lettre j'admire dans chaque autre, depuis, ta manière si rigoureuse de chercher et de trouver l'inépuisable chemin qui te mène à ce que tu veux dire et, toujours combien tu as raison. Tu as raison Marina[...]

Mais toi, Marina, je ne t'ai pas découverte à l'œil nu, Boris m'a mis un télescope devant mon ciel ... les espaces, d'abord, sont accourus dans mon regard levé, puis soudain, tu t'es dressée pure et forte, en plein dans le champ, là où les rayons de ta première lettre t'ont rassemblée pour moi.

Rainer

TSVETAIEVA À RILKE - le 2 août 1926

Rainer,

Je veux dormir avec toi - m'endormir et dormir avec toi. Cette merveilleuse expression populaire, comme elle est vraie, profonde, sans équivoque, comme elle dit bien ce qu'elle dit. Simplement dormir. Rien de plus. [...]

Rainer, le soir tombe, je t'aime. [...]

Ne sois pas fâché contre moi, fâché ou non, cette nuit je dormirai avec toi. Le lit est un bateau, nous partons en voyage.

TSVETAIEVA À PASTERNAK - le 1er janvier 1927

Tu es le premier à qui je mentionne cette date.

Boris, il est mort le 30 décembre, non le 31. Encore un coup manqué de l'existence. La dernière et mesquine vengeance de la vie contre le poète.

Boris, nous n'irons jamais voir Rilke. Cette ville a déjà disparu.

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