"C'était peut-être cela, être grande et être une femme : ce n'était pas le sang qui vous vient une fois par mois, ce n'était pas les commentaires des hommes ou les beaux vêtements. C'était rencontrer les yeux d'un homme qui vous disait : , et lui répondre : < Je ne suis à personne.>"

Maiko en avait fini avec la fuite, elle devait se réapproprier son corps, maintenant, par effraction s'il le fallait.

Si Alexia n'avait pas été aussi fascinée, le visage collé avec fermeté sur la vitre de la calèche, elle aurait raté le porc-épic. Mais elle l'était, et elle ne le rata pas.
Elle donna un fort coup sec sur le toit du véhicule avec son ombrelle. "Halte !"
Le cocher arrêta les bais, au beau milieu de la rue encombrée - la condition d'aristocrate avait ses privilèges et la voiture de Woolsey portait des armoiries.
Lady Maccon souleva le tuyau de communication qu'elle avait fait installer récemment et appela.
Le cocher décrocha. 'Oui, madame ?
-Suivez ce porc-épic !
-Certainement, madame." Le pauvre homme avait reçu des ordres bien plus ridicules depuis qu'il était au service de lord Maccon.

-Vous n'auriez pas en réalité peur de rester, Duc ?
-... Très bien... Je vais rester ! Je dois avouer que vous êtes très habile pour jouer avec ma fierté , inspecteur...

-HA HA ! C'est raté... fichu maladroit ! Sacrebleu, le gouvernement vous donne donc des joujoux d'enfant en guise de pistolets ?

-"Ma fille, écoute moi. Parfois, quand on se soumet, on prend en réalité le dessus. Parfois, céder signifie dominer. Et parfois, la peur présente le seul moyen de contrôle qu"une autre personne peut exercer sur nous. Quoi qu'il arrive, tu es mon enfant et je reste profondément ancrée dans ton âme. Tu es ma prêtresse. S'agenouiller ne constitue qu'un geste superficiel. Incline-toi dans ton cœur devant ceux qui le méritent. Les Hyto de ce monde n'ont pas besoin de savoir la différence. Qu'ils aillent au diable."

Shaé n'en avait pas fini avec lui.
- Il me reste à te remercier. Tu as feint d'être aveugle sans te douter que tu l'étais vraiment et tu m'as offert un cadeau qui va au-delà de mes rêves les plus fous.
Tu ne comprend rien aux sentiments des humains, pauvre Onjü. J'aime Natan. Je l'aime plus que tout au monde. Je le lui ai souvent dit, aujourd'hui, grâce à toi, je peux le lui prouver.[...]
Lorsqu'il s'acheva, le visage de Shaé était transfiguré.
Elle pivota vers Onjü.
- Quelle que soit la dimension maudite qui t'accueillera quand tu disparaîtras, n'oublie jamais le bonheur que tu m'as offert.
Elle contempla une dernière fois la silhouette translucide du Maître des Tempêtes.
- Merci, Onjû, dit-elle avant de lui tourner définitivement le dos. Merci du fond du coeur.