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Tout le monde pense que je fais mon deuil, du coup ils ne posent pas trop de questions. Ils ne s’étonnent pas du fait que je sois pâle et maigre, avec des poches sous les yeux et mes cheveux pas coiffés qui retombent en mèches grasses. L’autre jour, Maman m’a obligée à les couper. Au salon de coiffure, j’ai commencé à observer les autres clients et je me suis demandé combien d’entre eux avaient un cadavre dans leur placard, après tout la bonne sœur a bien dit que personne n’était parfait et que chacun avait du bon et du mauvais au fond de lui. Tout le monde. Même ceux dont on n’imagine pas qu’ils pourraient avoir un côté sombre, comme par exemple Barack Obama ou les présentateurs du « Manège enchanté ». J’essaye d’y penser quand la culpabilité devient tellement horrible que je n’arrive pas à dormir. Ce soir ça n’a pas marché, alors me revoilà. Il fait exactement aussi froid que la dernière fois, mais je me suis servie de la vieille veste de Papa pour couvrir l’espace en dessous de la porte de la cabane.
Je ne me souviens plus du nom de la bonne sœur mais elle avait un de ces visages qui font penser à un raisin sec parce que, malgré toutes les rides, on imagine encore très bien le beau fruit qu’il a été avant. Elle est venue à l’école, quelques semaines avant les vacances d’été, pour nous parler de la peine capitale. Elle parlait d’une voix douce qui tremblait un peu, mais tout le monde a quand même été très attentif. Même Adam. D’habitude, il se balance sur sa chaise et lance des capuchons de stylos à la tête des filles, mais ce jour-là on a pu baisser nos capuches parce que tout le monde est resté très sage, on a tous écouté cette vieille dame avec la bouche grande ouverte pendant qu’elle nous racontait tout ce qu’elle faisait pour abolir la peine de mort.
Elle se démène vraiment. Des pétitions, des articles de journaux, des lettres à des criminels qui lui ont répondu en lui avouant des tas de choses. « Par exemple des meurtres et des choses comme ça ? » a demandé quelqu’un. La nonne a hoché la tête : « Parfois, oui. Tout le monde a besoin d’être écouté. »
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