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Extrait

— Ça pourrait être le prince héritier du Danemark, je n’en aurais quand même rien à foutre.

Avec les malotrus dans ce genre, l’avantage c’était qu’on pouvait se lâcher.

— Vous êtes toujours aussi étroit d’esprit ?

— Comment est-ce que je pourrais être étroit d’esprit ? Je suis journaliste.

— C’est l’impression que vous donnez.

— Pourquoi, parce que je n’écris pas d’articles bidons ni de pubs ?

— Je ne vous demande rien de tel. Je vous offre l’occasion de découvrir un mode de vie et les bienfaits que vous pourriez en retirer.

— Et bien sûr, ça impliquerait d’écrire sur le produit de votre client.

— Oui, mais…

— Si vous saviez le nombre de types des relations publiques qui m’ont dit…

— Je ne suis pas un type . Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, monsieur le journaliste observateur, je suis une nana. Je m’appelle Kate et je fais mon travail, comme vous. Si vous me laissiez m’expliquer au lieu d’aboyer comme un bouledogue, vous verriez que mes clients veulent promouvoir un concept plutôt qu’un simple magasin.

— Bouledogue ? releva-t-il avec un petit rire. Ça, c’est une première. Et pourtant, croyez-le ou non, je me suis fait traiter de tous les noms.

— Si vous êtes toujours aussi bourru, ça ne m’étonne pas. Je devrais peut-être vous offrir un stage de bonnes manières.

Je commençais à m’amuser.

— Ça existe toujours ? Ce serait une idée d’article.

Je l’entendis pianoter sur son clavier.

— Vous cherchez sur Google ?

— Peut-être. Ou peut-être que je travaillais et que vous m’avez interrompu.

— Écoutez, soyons sérieux, maintenant. Je vous ai appelé parce que je sais que vous seriez intéressé.

— Vous ne me connaissez même pas.

— Je connais votre journal, le genre d’articles qui paraissent dans la section Lifestyle. Ce que je vous propose de faire n’est pas un publireportage.

— Mais il y a bien un produit.

Je ne répondis pas.

— Ha ! J’en étais sûr.

— C’est un nouveau grand magasin, certes, mais il s’agit aussi d’un concept.

— Un concept, vraiment. Un peu prétentieux, vous ne trouvez pas ?

Touché. Quand Lars en parlait, ça semblait limpide, mais dit par moi…

— Le magasin s’appelle Hjem. Il ouvre dans quelques mois à

Copenhague. Le propriétaire souhaite faire connaître le concept de hygge .

— Archi-rebattu.

— Vous rejetez l’idée avant même de comprendre.

— Je n’ai pas besoin de comprendre , je ne suis pas intéressé. Ni aujourd’hui ni plus tard.

— Et vous ne trouvez pas que vous manquez d’ouverture d’esprit, sur ce coup-là ?

— Pas du tout. Je sais ce que je veux et je ne me laisse pas influencer.

— Puis-je tout de même vous envoyer le programme du voyage ?

— Hors de question.

— Un mail ?

— Vous savez combien de mails des relations publiques je reçois tous les jours ? Je suis harcelé par des gens comme vous !

— Les gens comme moi vous diront qu’un petit tour de hygge ne fera vraiment pas de mal à un type de mauvais poil comme vous !

Il y eut un silence et je me préparai à ce qu’il me raccroche encore au nez. Mais il reprit, d’une voix plus enjouée, me sembla-t-il :

— Vous n’abandonnez jamais ?

— Pas si j’y crois.

Je jouais sur les mots. Oui, je croyais aux ambitions de Lars, mais j’étais plutôt d’accord avec le journaliste : les couvertures et les bougies, ça ne transformait quand même pas une vie…

— Désolé, ça ne prend pas, déclara Benedict Johnson, mais ça m’a fait plaisir de vous parler, Kate Je-ne-sais-plus-quoi. Vous avez animé un aprèsmidi bien terne.

— Ravie d’être utile, répondis-je d’un ton sec en regardant l’application chronomètre sur mon portable. Et je me permets de vous signaler que vous m’avez accordé deux minutes et quatre secondes. Vous devriez peut-être repenser la stratégie des cinq secondes.

Il éclata de rire.

— Décidément, pour une nana des relations publiques, Kate, vous me plaisez bien !

— Dommage que ce ne soit pas réciproque, rétorquai-je de ma voix la plus suave.

Et là-dessus, je lui raccrochai au nez.

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