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Les gestes de Mathilda, eux, étaient toujours maladroits, saccadés. Elle rentrait en plein dans les portes vitrées, se faisait des bleus en shootant dans des pieds de lits, se cognait contre les meubles et heurtait immanquablement toutes les poutres basses. Jusqu'à présent, la seule partie d'elle même qu'elle n'avait pas encore blessée, c'était son cœur.
Afficher en entier"— Tu m’invites chez toi pour boire du champagne ?
— Entre autres choses.
— Tu es toujours aussi impulsif ?
— Je suis toujours aussi résolu."
Afficher en entierDans les livres, les personnages pouvaient casser la figure à leurs chefs et s’en tirer à bon compte.
Dans la vraie vie, on perdait son boulot et on se retrouvait avec des soupes en sachet au menu tous les soirs de la semaine au lieu d’un jour sur deux. La vie était ainsi faite, et son job actuel avait au moins le mérite de lui laisser du temps libre pour écrire.
Afficher en entier— Tu as des problèmes de transit, Matilda ? Parce que j’ai un très bon remède naturel, si tu veux.
Embarrassée par la question, Matilda sentit ses joues flamber.
— Non, ça va. Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
— Ta position. Comme si tu étais sur le point de t’asseoir sur le siège des toilettes.
— J’essaie juste d’avoir l’air moins grande.
— Et pourquoi voudrais-tu avoir l’air moins grande ?
— Parce que Cynthia trouve mes jambes trop longues. Ou ma jupe trop courte. Je ne suis pas tout à fait sûre d’avoir saisi la nature exacte de l’infraction.
— J’ignorais que la longueur de nos jambes était stipulée dans nos contrats.
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