Extraits

-Une fois, maman est sortie avec un homme qui lui a offert des pneus pour son anniversaire, déclara-t-il comme si la remarque tombait à point dans la conversation.

(...)

-Des pneus...pour sa voiture ? demanda Tanner en haussant les sourcils.

Sam hocha la tête avec gravité.

- Maman a dit à son amie Sarah que dès que ce type aurait mis les nouveaux pneus sur sa voiture, elle lui roulerait dessus. Mais elle ne l'a pas écrasé, finalement, ajouta-t-il, comme à regret.

Vous êtes pour moi un rayon de soleil, une oasis au milieu de la neige. Mais je sais que les rayons de soleil ne durent pas et que les oasis sont des mirages.

En réalité, Rio Zaccarelli était un monstre impitoyable, et Evie comptait bien tout faire pour éviter de croiser son chemin, comme la dernière fois où il avait séjourné à l'hôtel.

Quelques minutes plus tard, assise parmi des gens surexcités et chargés de paquets encombrants, dans un bus archi-plein, Evie se demanda si elle n'aurait pas mieux fait d'avouer la vérité à son grand-père. C'est à dire qu'elle avait été rétrogradée au bout de quelques jours, par une chef qui la haïssait. Au prétexte qu'elle parlait trop avec les clients.

Aussitôt, une vague de chaleur inonda Evie. Rio Zaccarelli exsudait la sensualité à l'état brut. Il était vêtu d'un smoking classique et élégant, mais ces signes extérieurs de sophistication étaient trompeurs. Cet homme n'était ni dompté ni civilisé, mais dur et impitoyable. Il ne reculerait devant rien pour arriver à ses fins.

Tout en parlant, il rédigeait un texto à une vitesse sidérante. Rio Zaccarelli ne se préoccupait que de ses affaires; rien d'autre n'existait à ses yeux.

Sentant les larmes se presser sous ses paupières, Evie se détourna un instant et prit une poupée au hasard. A cet instant, Rio lui posa la main sur l'épaule et quand elle se retourna, il lui prit doucement la poupée et la reposa sur le rayon.

ç'aurait été plus simple de la haïr. Mais le problème, c'était justement qu'elle ne le haïssait pas, même s'il s'était servi d'elle, lui avait menti.

-Tu l’aimes?

La question était simple, directe, et venait de Hawk.

Tanner réfléchit. Julia était partie depuis deux semaines. Deux semaines d’enfer, pour lui. Jamais une femme ne l’avait mis dans un tel état.

-Définis l’amour, et je te dirai si je l’aime, répondait-il enfin.

Les trois hommes se regardèrent en silence(...)

-Ce n’est pas seulement cela, dit Tanner avec douceur. Elle me hante, je sens sa présence du matin au soir. Je la vois sourire, j’entends sa voix, je touche la soie de ses cheveux, je respire son parfum, je la regarde marcher dans la neige..

-C’est de l’amour, affirma Hawk, du ton du médecin sûr de son diagnostic.

- Quand nous aurons réglé la question de votre garde-robe, de vos ongles et de votre coiffure, nous n'aurons aucun mal à convaincre les gens que nous vivons une merveilleuse histoire d'amour.

Lentement, elle reposa la télécommande sur la table basse.

- Une fois que vous m'aurez transformé en une créature décente, tout ira bien, c'est cela que vous voulez dire ?

Les sonnettes d'alarme se déclenchèrent toutes en même temps dans le cerveau de Rio.