Extraits

Mon soulagement s'est cependant vite dissipé quand j'ai vu le passager se rapprocher insensiblement de moi. Au moment où nous débouchions hors du tunnel, la lumière de l'éclairage public a inondé la rame. Je me suis éclairci la gorge et redressée en ouvrant les yeux. L'inconnu a aussitôt laissé retomber sa tête sur son épaule en feignant de dormir.

Quand on commence à mieux connaître l'autre, ses caractéristiques physiques s'estompent peu à peu . On se laisse envelopper par son énergie, par l'odeur de sa peau. On devient plus sensible à l'essence de son être et moins à son apparence. Voilà pourquoi on ne peut pas tomber amoureux de la beauté. Elle nous flatte, on la convoite, on veut même la posséder. Elle charme les yeux et le corps, mais pas le cœur. Et c'est pourquoi aussi, lorsqu'on créé un véritable lien avec quelqu'un ,les imperfections physiques ne comptent plus

J'avais détruit le scenario jusqu'ici respecté par la famille. Vous avez jamais eu cette impression dans la vôtre ? Chacun a son rôle à jouer , et du moment que tout le monde s'y tient , le spectacle se déroule sans encombre. On rit pour les mêmes raisons , on se querelle pour les mêmes raisons , on ressasse les mêmes vieilles rancœurs , on partage les mêmes souvenirs , bons ou mauvais . Mais si l'un des participants se met soudain a improviser, c'est la débandade. Les autres manquent leur répliques, il y a des silences gênés , tout part a vau-l'au.Par la suite , avec un peu de chance , il est possible de monter ensemble une nouvelle production - ancrée dans le présent ,fondée sur la franchise , fluide et susceptible de s'adapter au changement .

" La façon dont se tient une personne quand elle se croit pas observée permet de comprendre beaucoup de choses sur elle , ai-je affirmée .Je l'ai sentie en lui , cette tristesse , je t'assure.

-Je n'y crois pas .A mon avis , on projette sur les autres ce qu'on ressent. Si tu es malhonnête , tu vois la malhonnêteté partout . Si tu es bon , tu lis la bonté sur les visages. Les attitudes physiques peuvent indiquer le mensonge ou la nervosité, mais je ne pense pas qu'il soit possible d’évaluer quelqu'un , son caractère ou sa personnalité, simplement en l'observant.

« Elle en arrivait parfois à souhaiter qu‘il meure. »

Ce soir-là, nous avons dîné en présence d’une invitée : l’injustice. Royale, triomphante, intouchable, elle s’en est mis plein la panse alors que nous touchions à peine à notre assiette.

Et puis, j’avais rencontré un vieux copain dans le couloir – ce cher « Déni », vous vous rappelez ? Il m’avait prise sous son aile en murmurant des paroles apaisantes : C’est juste le bourbon. Les anciens démons de Max qui resurgissent. Tu le connais. Demain, il aura tout oublié. S’il apparaît relativement inoffensif au départ (il est incapable de lancer un assaut frontal, voyez-vous), le déni acquiert de la puissance quand on accepte de coopérer avec lui, quand on le laisse tisser sa toile autour de soi. Oui, tant qu’on ne le regarde pas en face, il vous enveloppe dans un cocon douillet. On s’y sent bien, en sécurité et au chaud. C’est tellement plus agréable que de se colleter avec la réalité…

Il n’avait jamais compris que lorsqu’on aime vraiment quelqu’un, peu importe que l’on soit payé de retour. L’amour pour l’autre est en soi une récompense. Ou une punition, selon les circonstances.

Elle ne pouvait concevoir supplice plus intolérable que d’avoir à se demander si son enfant était vivant, mais hors de portée, ou mort… sans savoir laquelle de ces deux hypothèses était préférable.

"Quand on commence à mieux connaître l'autre, ses caractéristiques physiques s'estompent peu à peu. On se laisse envelopper par son énergie, par l'odeur de sa peau. On devient plus sensible à l'essence de son être et moins à son apparence. Voilà pourquoi on ne peut pas tomber amoureux de la beauté. Elle nous flatte, on la convoite, on veut même la posséder. Elle charme les yeux et le corps, mais pas le coeur. Et c'est pourquoi aussi lorsqu'on crée un véritable lien avec quelqu'un, les imperfections physiques , comptent plus."

"Savez-vous combien de personnes se soucient réellement de vous ? Je ne parle pas des copains avec qui vous vous amusez, des êtres que vous aimez et en qui vous avez confiance. Non, je pense à ceux qui se réjouissent vraiment de votre bonheur ou de votre réussite, qui se sentent mal quand vous êtes blessé ou dans une mauvaise passe, qui n'hésitent pas à sacrifier un peu de leur temps pour vous donner un coup de main. Il n'y en a pas beaucoup, hein ?"