Extraits

« —Ma mère disait qu'aucune femme ne devrait se marier avant d'avoir eu au moins trois...

Elle fait un signe de la main comme si je ne savais pas comment finir cette phrase.

—Trois... ? lui demande mon père.

—Amoureux, elle lâche. Petits amis, peu importe. 

(...)

—Ma mère disait que le premier garçon, ou homme, est un béguin. On pense qu'on l'aime, mais ce qu'on aime vraiment, c'est ce qu'il nous fait ressentir. Ce n'est pas de l'amour. C'est de la convoitise. La soif d'attention. La soif du danger. La soif de se sentir spécial.

Elle nous scrute tour à tour.

—Tu es dans le besoin avec le numéro un. Besoin de quelqu'un qui t'aime. 

(...)

—Le second est d'apprendre à se connaître, poursuit-il en effleurant le Heinz.

—Ton premier coup de foudre vient de te briser. Tu es triste, mais surtout, tu es en colère. Assez en colère pour ne pas laisser cela se reproduire, explique-t-elle.

—Pour ne pas te laisser aller cette fois-ci. Pour ne pas donner le pouvoir d'être son plan cul à minuit et d’attendre avec impatience la prochaine fois qu'il décide de se montrer.

Elle nous dépeint, j'imagine.

—Le numéro deux est celui où tu comprends la force de ton pouvoir, poursuit-elle en glissant une mèche de sa queue de cheval derrière son oreille. Tu commences à être plus exigeante. Tu deviens audacieuse, tu n'as pas peur de prendre des décisions. Tu n'as pas peur non plus d'être plus gourmande dans la chambre, parce qu'il s'agit de ce que tu veux et non de ce qu'il veut. Le numéro deux sert à se faire utiliser. D'une certaine manière.

(...)

—Et le numéro trois ? je demande avec empressement, la bouteille de l’A.1. à la main

—L'amour. Me dit-elle alors qu’elle m’arrache la bouteille.

— Lorsque les leçons de ta faiblesse avec le numéro un et de ton égoïsme avec le numéro deux rentrent dans ton crâne, et que tu trouves un équilibre. Quand tu sais qui tu es aussi, que tu es prête à l’accepter comme il est, et que tu n'as plus peur.

Elle remet la bouteille à sa place.

—Tu n'auras peut-être toujours pas de fin heureuse, mais tu t'engageras dans une relation saine et tu te comporteras d'une manière dont tu seras fière. »

Je suis pourtant certaines que tu m'aimais. Et moi aussi je t'aimais. J'ai été à toi dès cette première nuit où tu m'as prise dans tes bras dans l'atelier, alors que tu ne connaissais même pas mon nom. Nous avons parcouru un chemin difficile pour en arriver là, mais j'ai toujours su que tu étais le bon.

- Ma maison est là où tu es, ajoute-t-il doucement.

– Je n'arrive pas à croire que tu sois là, murmuré-je. Tu as vraiment quitter le Colorado ?

Spoiler(cliquez pour révéler)– Il était temps.

Ses mots me frappent avec la violence d'une balle. Mon souffle se coupe. Quoi ? Je sors prestement du pneu et me tourne vers lui, ne croyant pas ce que je viens d'entendre. Sa voix. Profondes mais douce. Claire et forte. Il a parlé.

Kaleb a parlé.

Il contourne le pneu et s'avance vers moi.

– M'a maison est là où tu es, ajoute-t-il doucement.

What if I don't truly understand what's happening here, and I'm more his than he is mine?

The truth is...it doesn't matter. I'm going to love him for as long as I can, because that's what makes me happy.

I finish my beer and set the bottle on the coffee table, the glow from the fire the only thing lighting the dark room. “Well, I’m sorry things didn’t go better for both of you tonight.”

“What do you mean?”

“Last chance for overnight visitors,” I tease. “Nothing to play with this winter.”

Noah sits there a moment, looking like he’s contemplating something. “Maybe,” he says.

I narrow my eyes.

Maybe…

I nod. “You’re right. I mean, you can’t be the only people up here, right?” I ask. “There have to be other mountain men?”

He looks over at me. “Excuse me?”

“More warm bodies,” I clarify, maintaining a straight face. “There have to be more guys holed up in cabins up here, right? It’s okay. It happens in prison. Gay for the stay.”

His eyebrows shoot up. “Excuse me?”

“You can’t stop me from being with someone or having sex if I want to,” I inform him. “It’s called a double standard, Jake. You guys get to be with women. Why can’t I enjoy someone’s company?”

“We can be with women, because no one has laid claim to us.”

“No one has laid claim to me.”

“You’re a young woman in my house,” he fires back. “We claim you until you’re old enough.”

“On my birthday?”

He cocks a dark eyebrow at me, but doesn’t reply as he focuses back on the road.

Will I be old enough when I’m eighteen in a matter of weeks? Will he back off then?

Of course not. I’m old enough when he says, because I’m too stupid to keep myself out of trouble.

And whether or not I’m ready for sex is one thing, but intimacy is another. We all want to be special to someone. Family isn’t the same thing. I’d like to meet someone eventually.

“Your logic is flawed, you know?” I tell him, staring at him through the mirror. “If a woman claims you, then she’ll also do for you what other women do. But if you all are claiming me, you’re not doing for me what other men would do.”

Noah spurts beer from his mouth, choking and dripping alcohol everywhere as he looks wide-eyed over at his father and coughs into his hand.

I bite back a smile.

Noah hacks, struggling for breath, and wipes the mess off his lap. Jake stares at me through the rearview mirror.

But he doesn’t reply.

And I’m not the first to look away this time.

« Je suis trop âgé. Elle est trop jeune. C'était une erreur. »

—Mets une chemise correcte avant de sortir ! Jake me crie après.

Je grogne intérieurement, en piétinant un peu plus fort dans les escaliers.

Je fais ta nourriture. Ce n’est vraiment pas malin de me provoquer.

—Les Californiennes sont soucieuses de l'environnement, n'est-ce pas ? Noah rit depuis l'évier. Pas de pailles en plastique. Tu dois apporter tes propres sacs au supermarché. J'ai entendu dire qu'elles ne tirent la chasse d'eau qu'une fois sur deux, aussi.

Je fronce mes sourcils au point d'en avoir mal.

—Oui, parfois on se douche même ensemble pour économiser l'eau. C'est génial.