Napoléon Bonaparte, Tome 12 : Crime au sommet

Bony l’assura qu’il n’aurait pas besoin de lui et, après avoir sorti de ses bagages les affaires dont il avait un besoin immédiat, il quitta le bâtiment par une porte latérale et traversa le pont jeté au-dessus de la rivière. Le soleil s’apprêtait à se coucher et ses rayons peignaient d’ambre et de gris le fer de la chaîne montagneuse, avec des cimes qui dominaient tellement l’hôtel qu’elles menaçaient de l’engloutir. Il y avait une piste vers les montagnes mais elle ne devait pas dépasser un à deux kilomètres.

Aux environs de l’hôtel et de sa clairière, le silence était encore accentué par les menus bruits qui se manifestaient. Le chant incessant de la rivière, accompagné par la voix d’oiseaux invisibles, un chien qui aboyait, un cacatoès qui criait. Trois minutes plus tard, le ronronnement d’un moteur de voiture sembla émerger du silence, étouffé et presque musical.