Criwe Payne

Après des heures de négociation et un entretien acharné avec le chef du projet, Bruce obtint le droit de s’endetter pendant plus de 20 ans pour pouvoir utiliser la plus instable des armures dans un jeu, où la mort pouvait le frapper à tout moment. Encore aujourd’hui, Le quarantenaire paye le crédit pour l’achat de son outil de travail. Les gains ridicules de ses victoires n’ont pas suffi hélas.

Obligé de trouver un travail à côté pour pouvoir tenir son engagement. Encore aujourd’hui, il s’acquitte d’une somme importante pour participer au jeu. Tout le monde doit participer aux frais, comme le répète souvent la production.

Une sombre arnaque, que Bruce ne pouvait refuser à l’époque. Il était pauvre, seul, et personne n’a voulu lui donner la chance de prouver sa valeur. Il accepta et signa le contrat, sachant pertinemment que c’était une voie sans retour en arrière.

De toute façon, Bruce pensait ne pas survivre au premier combat. Pourtant, 15 ans plus tard, il est toujours là. Les 14 autres ne le sont plus. La plupart éliminés sans regrets par le fameux Criwe Payne. Et d’autres sont venus, au fur et à mesure. Dostajadis se rappelle de cette époque si lointaine à ses yeux. Il traverse la rue et s’approche de l’immeuble où il vit. L'homme d'un certain âge se souvient encore de ses premiers combats, organisés dans des arènes minables avec quelques obstacles, qui ne coutaient qu’une poignée de billets. Bruce découvrit son talent caché. Il était doué pour tuer et détruire, s’en sortir et survivre. La clé de sa réussite : sa gestion des temps faibles de son corps, usé par l’utilisation de cette armure.