Extraits

La jeune femme s’accroche à moi comme à une bouée, avec la force du désespoir. Je ne sais pas combien de temps ce baiser dure, mais il parvient à repousser notre angoisse et calme notre agitation. Et quand enfin ma douce journaliste ne pleure plus, nos bouches se séparent et elle pose son visage dans le creux de mon cou.

A-t-on le droit à tous les déséquilibres afin de se sentir vivant ?

"L'amour ça vous fait ça. Ca vous dévore et ça gomme tout le reste."

"Si tu laisses ton cerveau analyser chaque acte futur ou ressasser tes actes passés, ton crâne deviendra ta prison. Crois en toi."

Si tu laisses ton cerveau analyser chaque acte futur ou ressasser tes actes passés, ton crâne deviendra ta prison. Crois en toi.

Pas d’image. Juste des sons. Des odeurs. Des sensations.

Est-ce toi ? Mon âme hurle en silence dans ma tête. Est-ce toi dont le poids sur ma poitrine repoussait les ténèbres ?

Le froid s’empare de moi et une seule chose m’importe ; être serrée à nouveau contre cet inconnu. Pour cesser de paniquer. Pour bannir ma détresse. Et pour que l’opacité angoissante autour de moi ne me rende pas folle.

- Ne me laissez pas.

- Je ne vous abandonnerais pas. Croyez en moi.

- Putain, s'exclame-t-il, tu me regardes encore avec cet air perdu, Romane, arrête ça.

- Que... quoi ?

Sa prise se fait plus forte sur mon épaule et il m'attire vers lui d'un coup sec, sans me laisser le temps de m'échapper. Ses bras m'écrasent contre son torse au point de me couper le souffle, sa bouche est dans mes cheveux, je l'entends respirer. Me respirer.

- Je ne sais pas ce que tu cherches, Romane, quand tes yeux verts me fouillent comme ça. Tu me rends dingue.