Croiser le fer

Alors moi j'ai adoré cette histoire, je me suis vraiment sentie dans cette prison et prise avec les sentiments des 2 personnages. Les 2 personnages sont bien écrits, intéressants, avec leur passé, on n'en sait ni trop ni pas assez. La fin est bien écrite. Vraiment une bonne surprise.

Deux points noirs seulement, la traduction, il y a des phrases que je trouvais très lourdes et pas facile à comprendre. Et aussi j'aurai aimé plus de moment à 2, mais ça....

J'ai aimé ce livre, mais il y avait beaucoup trop d'inquitudes dedans pour mon pauvre petit coeur.

J'aurai aimé un épilogue un peu plus long.

C'est une magnifique romance avec un contexte qui ne s'y prête pourtant pas.

Les deux auteurs nous offrent des personnalités riches et complexes, tout autant que l'est leur histoire. L'écriture est précise, descriptive. Elle est peut-être un peu frileuse dans les sentiments... mais compte tenu de l'époque et des circonstances, cette pudeur ne choque pas et peut même se justifier.

S'il ne rejoint par mes diamants, c'est dû à des choix de vocabulaire pas toujours judicieux. Je les ai mis sur compte d'une malheureuse interprétation des pensées des auteurs, d'une traduction faillible. Mais cela a perturbé ma lecture.

Je le recommande malgré tout, c'est un roman qui apporte une douceur à des évènements historiques qui en manquent cruellement. Une tendre manière de ne pas les laisser sombrer dans l'oubli, et ce, sans les dénaturer.

Il est des periodes de l'Histoire qu'il ne faut pas oublier, celle-ci en fait indéniablement partie. Quand on parle de la seconde guerre mondiale et de l'Allemagne en particulier, on a parfois tendance à oublier que tous les allemands n'étaient pas des fans du Fuhrer, et que beaucoup se sont battus, pour l'Allemagne, contre le régime nazi.

Pour cette histoire, les auteurs nous embarquent pour un prologue lors des jeux olympiques de Berlin en 1936, où deux sportifs, l'un allemand et l'autre américain, se rencontrent et vivent une brève aventure.

On les retrouvent ensuite huit ans plus tard, dans un camp de détention pour officiers : l'un est prisonnier, l'autre commande le camp.

Le personnage d'Armin est incroyable : à travers lui on s'approprie ce que la guerre a fait aux hommes, autant physiquement que psychologiquement. Et pourtant, il est encore quelque part ce jeune athlète rencontré à Berlin, cet homme conscient mais suffisamment irrévérencieux pour n'être pas un mouton ; un être humain malgré les douleurs et les cauchemars qui hantent ses souvenirs.

Plus les pages se tournent, et plus on sait que cette histoire ne peut pas bien se finir... Mais rester un homme ou devenir un meurtrier est sûrement le choix le plus difficile qu'il a été donné de faire à de nombreux allemands à cette époque : certains s'en sont sortis, ont recommencer à vivre, et d'autres non... C'est pour eux qu'il ne faut rien oublier, qu'il faut se souvenir que la folie de certains détruit des vies, des familles, des pays ; pour que ça n'arrive plus jamais...

Mark et Armin se rencontrent pour la première fois aux jeux olympiques. Cette première (très courte) partie du livre m'a un peu déçue, ils finissent ensemble un peu trop vite selon moi sachant que les homosexuels sont mal vu à cette époque en Allemagne.

Ils se retrouvent ensuite huit ans plus tard : Mark est prisonnier dans le camp géré par Armin. Cette partie de l'histoire m'a totalement conquise. J'ai adoré leur retrouvaille, leur attirance ainsi que la romance.

Autant dire que le contexte est intriguant. De fait, la brutalité des combats est présente dans les esprits par les blessures et le souvenir des morts. Pourtant, au premier abord, le cadre propose un huis clos dans le manoir-prison, qui éloignait en quelque sorte la réalité du conflit mondial. Par conséquent, bien que l'ambiance soit tendue, je n'ai pas vraiment ressenti cette guerre comme telle. Pas au début en tout cas. Puis un personnage débarque inopinément, incarnant au possible la violence nazie. Un homme exécrable, dont la venue a le mérite de relancer un peu l'intrigue.

Le récit n'est pas plat, mais comme je le disais, la peur est à peine présente, tous semblent dans l'attente de la fin, car Allemands, Anglais ou Américains, ils ont conscience du dénouement qui se profile. Par chance pour eux – si je puis dire – l'atmosphère du lieu n'est pas lourde, cela m'a un gênée, car c'était trop décalé avec la gravité des événements. Leur relation n'en est pas plus facile, et j'étais curieuse de voir comment les auteurs avaient fomenté leurs interactions, l'escrime aidant. La charge émotionnelle des personnages saute aux yeux.

L'histoire d'amour est vraiment belle, tout en finesse et pudeur, impression liée à l'époque et au lieu bien sûr. La profondeur de leurs sentiments est exacerbée par le contexte historique qui en fait des ennemis. Eux ne cherchent qu'à survivre et s'en sortir, à s'aimer malgré leur genre, leurs nationalités, dans une société qui semble les narguer : les mettant sciemment sur le même chemin tout en jugeant leurs comportements décadents.

Malgré un aspect "guerre" en retrait, leur sensibilité a su me toucher et me bouleverser.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. J'ai succombé à l'atmosphère un peu ambiguë de ce roman.

L'ambiance de la guerre n'est pas aussi pesante qu'on ne pourrait se l'imaginer. Tout se focalise principalement sur la vie au camp de prisonniers géré par Armin, un commandant allemand de la Wehrmach, mais anti-Nazi. Entre son devoir et ses convictions, pas simple de diriger un tel camp, surtout lorsque l'un des nouveaux prisonniers se trouve être un amant d'avant la guerre...

Je ne suis pas historienne et connaisseuse de cette époque mais j'ai trouvé que la relation entre Armin et Marck, le prisonnier américain, était assez plausible. Il n'y a pas d'exageration de la romance. N'oublions pas le contexte ! Leurs interactions vacillent entre chaud et froid, à cause de leurs statuts respectifs, ce qui provoque de la tention, un peu de frustration aussi mais ça attise tellement notre envie de les voir réussir à s'accorder du temps rien qu'à deux, en secret.

Ce qui allège aussi beaucoup ce roman, c'est la présence de l'escrime, un sport qui uniera les deux personnages principaux avant comme après.

En tout cas, j'ai trouvé qu'il y avait un bon équilibre entre la vie dans le camp, le sport et la romance secrète de Armin et Marck.

Un gros coup de coeur ! J'adore ce genre de romance. C'est travaillé, recherché, psychologiquement juste et plutot realiste.

Spoiler(cliquez pour révéler) très interessant également de savoir le héro amputé !

Si vous aimez ces thématiques : jettez-vous dessus ! voilà une valeur sûre !

Des jeux olympiques où ils se trouvent, une guerre où ils se retrouvent. Deux hommes que tout oppose. Une excellente idée, un beau contexte, et pourtant je n’ai pas accroché autant que je l’aurai souhaité. La plume est agréable, malheureusement trop sage dans les rebondissements et les émotions. Je m’attendais à beaucoup plus… C’est bien dommage.

Mon avis en entier : http://meslivres-monplaisir.blogspot.com/2020/05/croiser-le-fer-aleksandr-voinov-la-witt.html