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Croisez le fer : Recueil de 17 nouvelles belliqueuses



Description ajoutée par Lildrille 2024-03-28T14:53:16+01:00

Résumé

Il est des guerres qui n'auraient jamais dû se jouer et d'autres qui ont tout changé

De chefs de guerre à seigneurs respectés, de paysans sans nom à héros proclamés : les batailles façonnent les Hommes et les destins ; les traînées de sang abreuvent la terre et marquent de leur fer.

D'héritiers populaires à parias détestés, de soldats aguerris en fuyards dépassés : les conflits déchaînent les passions ; les traumatismes changent et empoisonnent les nations. Il n'y aurait pas de guerres sans paix, ni de morts sans vie.

Pour des idéaux, par envie, par besoin, par justice, par vengeance… À cause d'une erreur, d'un meurtre, d'un mariage, d'une invasion… Ce ne sont pas tant les faits qui comptent que ceux qui vivent ces tragédies.

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Félicitations aux dix gagnants du concours et aux quatre autres sélectionnés, qui y étaient presque ! Pour les accompagner, trois membres du jury se sont également prêtés au jeu.

Dix-sept nouvelles pour dix-sept ambiances belliqueuses : laissez-vous entraîner dans des conflits emplis de hargne et d’émotions…

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Le poids des années l’écrase. Il n’arrive même plus à rester debout. Il s’économise, comme il le répète à ceux qui l’observent et s’interrogent en silence sur son état. Ils devinent, mais moi, je sais. Il n’est plus apte. L’exercice, le combat, la concentration, les responsabilités… Tout le dépasse. Seul, assis sur un rondin de bois, son mémorandum sur les genoux, dans cette tente dressée pour son intimité, il s’éteint et écrit. Le chef de guerre s’imagine encore briller, mais la lumière le quitte. Partout, ils discutent de sa succession. Sera-ce son jeune frère ou son cousin, l’un de ses lieutenants ou un régent issu de la noblesse politicienne ? Car il faut soi-disant patienter le temps que le ciel s’éclaircisse, que les familles de rang soient consultées, que des engagements claniques soient pris, que l’assurance d’une loyauté sans faille à l’Ordre soit démontrée.

Lorsque les magouilles et les bassesses de la classe privilégiée affleureront de la fange, l’identité de l’élu pourra être dévoilée. Et moi ? Qui a ouvert la bouche pour prononcer mon nom ? Lequel de ces gentilhommes, des officiers, des fantassins ou des administrés a pensé à l’écuyer ? J’étais en tout lieu, en tout temps et en toute circonstance avec lui. Si l’un avance qu’il faut être stratège, j’étais des quarante-sept batailles remportées. Si un autre déclare qu’il faut être bon combattant, j’ai côtoyé les plus grands maîtres d’armes et assisté aux mille combats qui ont forgé sa légende. Ma beauté est plus fine, je m’exprime avec plus d’aisance, je maîtrise mieux les subtilités du discours, je continue de m’instruire, je suis bon croyant et mon âge m’offre encore un avenir. Je suis l’écuyer qui deviendra chef de guerre.

L’orage gronde en moi, mais le silence règne à l’extérieur. L’ordre de bataille peut survenir à chaque instant. Nos diplomates s’entretiennent avec les ambassadeurs barbares des terres occupées. Les premiers négocient une implantation durable et un partenariat profitable aux deux partis, alors que les seconds dénoncent une tentative sournoise de les soumettre au dogme du dieu unique. Le seigneur Ozeig se tient devant moi, seul, vulnérable. Malgré l’imminence probable de l’affrontement, il demeure assez serein pour rédiger ses mémoires. Il a pris cette habitude qui le porte depuis deux ans. Il redoute, il me l'a dit, concernant ses pensées profondes, intimes, des secrets trop embarrassants pour être confessés oralement, que d'autres les fassent murir dans les ténèbres après sa mort. L’homme souhaite livrer sa vérité, se mettre à nu, éclaircir les ombres ; il n’aura plus rien à craindre, il sera mort.

Il tient sa plume d’oie noire maladroitement, il n’a jamais voulu écouter mes conseils. Les lettres sont mal tracées, le récit méandreux. J’ai tout lu, en cachette, et je connais chaque tournant de son chemin de vie. J’y ai même rajouté quelques passages qui couvriront mon attentat et légitimeront mon acte. Il ne se relit pas ; il ne veut pas revenir en arrière, reformuler, retrancher, c’était sa volonté, l’instinct, le choix de l’instant qu’il s’est promis de respecter. Il va mourir, une mort soudaine, un crime invisible.

Un messager entre dans la tente.

— Les fédérés de Morlonh se positionnent au gué du Fan. Les pourparlers ont échoué et ils ne renonceront pas à la contrée des Vaults. Des archers sont cachés dans la forêt, ils n’ont pas de cavalerie. Nous ne connaissons pas leur nombre.

Ozeig continue d’écrire. J’indique au soldat, d’un geste de la main, qu’il peut nous laisser. Je sais ce que j’ai à faire. Avant de l’habiller, je lui sers sa potion et, avec grande prudence, allume sa pipe. La fumée ne doit pas pénétrer mes voies respiratoires. La ricine est pour lui. Elle accompagne le mélange de feuilles de framboisier et de lavande que je lui prépare moi-même.

— J’ai presque terminé, me dit-il. Le sang ne coulera pas aujourd’hui. Ces terres, nous n’en avons pas besoin. Je vais capituler et imposer à nos dirigeants un retrait.

J’ai du mal à croire ce que j’entends.

— Qu’en penses-tu ?

Il boit et je lui tends sa pipe. Il me fixe. Après la première bouffée, je détourne le regard.

— C’est la première fois que vous réclamez mon avis, rétorqué-je.

— Est-ce sage ou non ? Qu’en penses-tu ?

— Depuis quand décidez-vous ? Vous êtes chef de guerre, pas politicien.

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Commentaires récents

Or

Encore un nouveau recueil original à ajouter à ma collection !

Comme toujours, je m’arrête quelques instants sur la beauté du livre en lui-même. C’est tellement agréable d’avoir de belles illustrations, de beaux dessins pendant la lecture. On s’immerge d’autant plus dedans je trouve.

Celui-ci était vraiment intéressant. On retrouve un collectif de plusieurs auteurs dont plusieurs que je connaissais déjà grâce à de précédents ouvrages. Chaque plume est vraiment unique et passionnante à lire. J’ai même retrouvé des nouvelles que j’avais déjà pu lire dans d’autres recueils de nouvelles. Malgré tout, ça reste très varié et intéressant à découvrir. Le recueil ici présent traite du sujet de la guerre et des combats sous toutes leurs formes. On y retrouve des genres différents mais qui se rejoignent de part leur thème commun. On passe d’une nouvelle historique, à quelque chose de futuriste, en passant par la fantasy et l’anticipation. C’est varié et chacune des nouvelles se démarque les unes des autres.

On se retrouve donc avec des styles d’écritures différents mais non moins intéressants. Chacun aborde un point de vue différent qui nous pousse à ressentir une émotion plus qu’une autre, qui nous pousse à réfléchir et à aller plus loin que les simples mots. Courtes ou de longueurs classiques, il y en a pour tous les goûts. Pas besoin de les prendre dans l’ordre puisqu’elles sont toutes indépendantes les unes des autres.

Cette lecture m’a donc permis de découvrir de nouveaux genres et de nouveaux styles et j’avoue que ça m’a beaucoup plu. J’ai apprécié chacune des nouvelles et j’ai passé un excellent moment à lire.

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Diamant

Croisez le fer est un recueil de nouvelles sur le thème de la guerre, de celles qui font battre les cœurs à l’unisson ou, au contraire, au diapason de la vengeance et de la haine. Ce sont ces batailles qui nous font frémir, non pas seulement à cause de la violence de leur choc ou du sang qui macule les terres, mais car elles nous prennent aux tripes tant elles éclatent d’émotions bouillonnantes. Amour brisé, famille déchirée, lutte intestine infinie, combats pour la liberté, la justice, le pouvoir… Tous les héros, ou ceux qui le deviendront, agrémentent ce recueil puissant aux mots durs et ciselés, aussi tranchants qu’une lame, aussi poignants qu’une déclaration sincère entre deux salves.

Un concours et une édition anthologique

Cordes de lune Éditions organise régulièrement des concours de nouvelles. Les gagnants se voient récompenser par une édition papier ainsi qu’avec un cadeau livresque. En plus des textes, les versions papiers sont magnifiquement illustrées et décorées, de quoi augmenter le plaisir de lecture et s’imprégner davantage des mots des auteurs. Dans cet ouvrage, découvrez des visages de guerriers et guerrières, prêts à tout pour la vie et l’avenir. La version reliée avec sa couverture rouge vif donne le ton, quand celle brochée, plus sombre, amène plus de nuances. Lumière et ténèbres se disputent ce livre, qui vous donnera la force nécessaire pour réussir tous vos projets. Les mots sont parfois les meilleures armes pour affronter ce qui nous veut du mal…

Pour tous les goûts et tous les lecteurs

Tous les styles se retrouvent. Toutes les plumes. Tous les genres. Toutes les époques.

De la nouvelle écrite tel un conte oriental, foisonnant de détails et de recherches sur les civilisations qui ont arpenté l’Histoire, à celle qui prend place au sein d’un conflit contemporain en Iran, à celle qui se déroule dans un autre monde, à la fois magique et sombre, à celles qui imaginent un futur proche, soumis à la technologie ou à l’ennui, à celle qui réinvente les contes classiques qui ne meurent jamais, à celle qui réécrit le passé nazi…

De tout temps, les guerres ont détruit pour reconstruire, meurtri pour que les survivants renaissent, plus vibrants que jamais. De tout temps, les guerres ont été le tableau de moult sortes de conflits, qu’ils soient grandiloquents, avec leurs armes de siège, ou plus discrets, avec leurs couteaux plantés dans le dos.

Des émotions criantes et vraies

Les relations y semblent ardentes, emplies de vérité ; enveloppées par le halo de la guerre, les sentiments brillent davantage, exacerbés, mis à l’épreuve, de peur de se désagréger et de s’éteindre à jamais…

La poésie accompagne ces récits, malgré des thèmes délicats ; la beauté des mots, les mélodies des phrases, le rythme des récits sont autant d’éléments qui se lient aux lecteurs pour transmettre de la force et de l’espoir, pour leur donner l’envie de ne jamais abandonner et de toujours se battre, pour ceux qu’ils aiment, pour l’avenir qu’ils aimeraient se voir réaliser. Les armes de métal se transforment en syllabes travaillées et proses bien construites, qui nous aident à l’évasion le temps de courtes lectures.

17 manières de percevoir la guerre

17 textes, 17 univers, 17 auteurs, 17 combats.

Les nouvelles se lisent aisément, facilement et rapidement. Format idéal pour les pauses ou pour varier les plaisirs ; textes indépendants, pouvant s’apprécier dans le désordre ou se lire à la suite, ils vous étonneront avec leur chute inattendue ou leurs personnages charismatiques, qui se libèrent de leur carcan de papier pour mieux toucher votre cœur.

On fond quand le héros se livre, prêt à accepter la sentence, on tremble quand le héros tombe à genoux, sous les coups ennemis, on exulte quand la vérité est dévoilée et que tout s’éclaircit, on applaudit quand les adversaires sont défaits, on se crispe quand les amoureux se disputent, on souffre quand les aimés se séparent et on hurle de désespoir quand ils doivent s’affronter.

Pourquoi lire « Croisez le fer » ?

Pour découvrir 17 auteurs talentueux ;

Pour vivre des histoires palpitantes : des amours folles, des combats palpitants, des vengeances funèbres, des trahisons épiques ;

Pour vivre des émotions intenses et des moments inoubliables ;

Pour raviver votre foi en l’avenir, votre espoir en l’humanité.

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Date de sortie

Croisez le fer : Recueil de 17 nouvelles belliqueuses

  • France : 2024-03-25 (Français)

Activité récente

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Note globale 10 / 10