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Commentaires de livres faits par Croquignolle

Extraits de livres par Croquignolle

Commentaires de livres appréciés par Croquignolle

Extraits de livres appréciés par Croquignolle

date : 08-01-2023
Première lecture de ce début d’année 2023. Je commence fort avec ce roman autobiographique qui m’appelait depuis des années mais auquel j’ai résisté avec une sorte de force insoupçonnée jusque-là. En général, j’avance à reculons face aux classiques incontournables et aux chefs-d’œuvre à ne pas manquer. Il faudrait que j’entame une psychothérapie pour en cerner les raisons.

Mais les bonnes intentions – on m’a dit qu’il valait mieux utiliser ce terme plutôt que bonnes résolutions - de la nouvelle année ont tôt fait de faire tomber mes barrières.

Dès les premières pages, j’ai été saisie par la plume efficace, poétique, talentueuse, romancée, perspicace, pleine d’humour et d’auto-dérision, de sensibilité et de sérieux de Romain Gary. Si certaines phrases sont terriblement longues et denses et qu’il faut prendre le temps de les relire deux fois, le style est fluide, entraînant, dynamique et riche.

J’ai souri de son rapport amoureux avec les croissants qui « ont fait plus pour la jeunesse estudiantine que la Troisième République. » J’ai ri de ses techniques de séduction, notamment en faisant apprendre tout Proust à une amoureuse pour finalement lui refuser sa main. J’ai éclaté de rire lorsqu’il a accepté la mission de tuer Hitler à Berlin ou qu’il s’est trompé de cercueil pour l’enterrement d’un ami-collègue. J’ai admiré ses ruses pour se libérer d’une fille un peu trop collante ou pour voler un avion pour traverser la Manche.
J’ai été terrifiée par les scènes de guerre, d’un réalisme terrible et intense et par les listes de tous les amis morts au combat au nom de la liberté.

J’ai été touchée par sa pudeur lorsqu’il aborde son attachement aux femmes de sa vie, particulièrement à cette Hongroise dont il ne livre rien mais dont on suppose le manque d’elle au quotidien.

Et puis, surtout, j’ai succombé au tsunami de l’amour maternel qui m’a fait passer par tous mes états : de la colère à l’incompréhension, de l’énervement à la compassion, de l’admiration à la tendresse. Comment un tel amour humain peut-il amputer la vie d’un fils de sa liberté, de son autonomie, de sa maturité et le mener vers la désespérance tout en le tenant debout, le sauvant de l’adversité, lui donnant les raisons de croire que tout est toujours possible, que la vie est à l’œuvre jusqu’à ce que la mort nous en sépare ?

Je ne savais rien de la vie et de l’œuvre de Romain Gary jusqu’à aujourd’hui mais ce qui est sûr, c’est qu’il a su me toucher au cœur. Je referme ce roman complètement séduite par La promesse de l’aube qui me murmure à l’oreille le secret de la sérénité pour cette nouvelle année : « Je reste là, au soleil, le coeur apaisé, en regardant les choses et les hommes d'un oeil amical et je sais que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue, que le bonheur est accessible, qu'il suffit simplement de trouver sa vocation profonde, et de se donner à ce qu'on aime avec un abandon total de soi. »
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Et une BD pour finir l'année !
Et moi qui n'en suis ni connaisseuse ni fan ! Mais bon, Kwaïdan en trois tomes attend dans ma bibliothèque depuis fort longtemps. Et les bonnes résolutions commencent dès maintenant.

Les dessins de Jung sont superbes, très réalistes, angoissants parfois, contemplatifs d'autres fois. Les couleurs vives nous saisissent et nous emmènent loin de notre quotidien pendant que les âmes errantes nous glacent le sang de leur couleur bleu pâle.
J'ai bien aimé le contexte de ce livre : le Japon médiéval, ses traditions, ses guerriers, ses fantômes, ses coutumes et ses amours. Nous sommes au coeur d'un conte, violent, peu tendre, Une princesse amoureuse se retrouve emprisonnée dans le lac dans lequel elle s'est noyée de désespoir.
Deux cents ans plus tard, elle va s'en libérer...
Le premier tome s'arrête brusquement et appelle la lecture de la suite. Ce sera pour 2023. D'ici là, le fantôme d'Orin va m'aider à passer le cap de la nouvelle année en m'insufflant sa force et sa détermination pour m'aider à prendre (et à tenir) mes bonnes résolutions.
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date : 31-12-2022
L'Avalanche Hôtel et sa couverture m'ont instantanément inspiré le climat glacial et l'angoisse régnant dans les alentours de l'Hôtel Overlook du Shining de Stephen King. Et ma foi, en cette fin d'année, j'avais plus besoin de mettre mon palpitant en action et mon système nerveux en tension que de regarder des films de Noël bien gentils et de me réjouir de la féérie environnante.

J'ai bien aimé l'idée de ce roman : Les époques se superposent; Joshua, le personnage principal mélange souvenirs et réalité, songes et intuition; les protagonistes s'entrecroisent et se mêlent. La montagne, ses chutes de neige et ses températures glaciales se font personnages majeurs de l'histoire tandis que le lac en contrebas attend la tempête en prenant ses teintes sombres et mystérieuses, presque mystiques.
Tous les ingrédients sont présents pour faire un excellent thriller.

Dans l'ensemble, l'histoire est bien ficelée et le suspense présent jusqu'à la fin mais je me suis plusieurs fois perdue entre les lignes, à travers le temps, les époques. C'était certainement l'objectif de l'auteur mais alors, il fallait y aller plus franchement et nous tromper plus encore !
Et puis, il y a quelques redondances et un manque de crédibilité parfois. Mais cela reste des détails et cette lecture a comblé mes soifs d'aventure et d'action.
Je ne pourrai plus jamais admirer le Palace de Caux sans penser à Joshua et à sa soif de vérité. Et je rêverai à ses heures de gloire avant que l'Avalanche Hôtel ne disperse ses doutes et ses fantômes sur tous ceux qui s'en approchent.
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date : 31-12-2022
Dernier jour de l'année 2022... Il est grand temps de prendre un peu de temps pour philosopher en compagnie des sages que sont les grands penseurs chinois et les chats.
J'ai grandi avec des chats. Mais depuis plus de 25 ans, je n'en ai plus. Les raisons qui me poussent à ne pas en avoir ne tiennent pas la route mais pourtant je résiste. Je sais que si je devais accueillir chez moi un matou ou une minette, je succomberais à leurs demandes de caresses incessantes, à leurs exigences urgentes, à leur soif de compagnie à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Je jalouserais leur indépendance, leur insouciance, leur temps libre et leur souplesse. Alors pour l'instant, je me prive de leur présence pour tenter de garder un semblant de contrôle sur ma vie.

"Regarder mes chats, c'est comme lire un livre captivant que je n'arrive plus à lâcher." Kwong Kuen Shan nous dévoile par ses mots choisis et ses peintures lumineuses et contemplatives sa passion pour ces félins fascinants qui savent toucher notre corde sensible. Je me suis laissé bercer par la sagesse des mots et par la beauté des traits, des couleurs et des émotions qui surgissent à la contemplation des aquarelles.
Le chat philosophe, c'est une comme méditation bienfaisante et reposante. Un condensé de beau, de simple et de vrai.
Rien de tel pour terminer une année en beauté et pour vous souhaiter une nouvelle année CHAT-rmante, CHAT-leureuse et sans CHAT-grins !
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date : 28-12-2022
Avis de tempête...
Vous ne ressortirez pas indemne de cette lecture d'une violence rare et d'une humanité encore plus rare.
Face au déchaînement des haines, rien de tel que l'espérance d'un homme qui se meurt et qui croit corps et âme à son projet de pièce de théâtre au coeur de la Beyrouth meurtrie.

Antigone... C'est cette femme debout, la tête haute face aux règles absurdes des hommes.
Antigone... C'est la pièce que Samuel a choisi pour faire avancer la paix.

Sorj Chalandon est unique dans son style d'écriture. Il a cette capacité à nous faire ressentir les pulsions, les sentiments, les combats, les joies, les délires, les folies et les douleurs des protagonistes.
Que l'on soit à Belfast aux côtés des opprimés dans Mon traitre ou au coeur de la guerre au Liban avec Le quatrième mur, il nous prend par la main et nous guide sous les coups, les bombes et les insultes. Il nous protège.. à peine. Il nous tend un maigre bouclier pour nous laisser ressentir jusque dans nos tripes les affres des conflits et des combats.
La lecture de ses romans n'est pas confortable mais elle est une urgence ! Elle est un véritable coup de poing pour nous réveiller et nous inviter à avancer vers plus d'humanité.
"Plus jamais ça !"
J'ai l'impression d'avoir goûté plus amèrement à la guerre en lisant les lignes de ce roman qu'en regardant les nouvelles jour après jour.
Et en regardant à l'avenir mes jeunes élèves syriens, ukrainiens ou afghans, je me demanderai quel Samuel leur a tendu la main pour leur permettre de rester tout simplement humains.
A quand le Prix Nobel de littérature pour Monsieur Chalandon ?
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Vera Candida s'est fait proche de moi le temps d'une lecture.
J'ai aimé découvrir cette femme à la recherche de ses origines, assoiffée de liberté et de justice et fière de celle qu'elle est devenue.
L'Amour occupe son coeur tandis que la vie quotidienne ne l'épargne pas.

Véronique Ovaldé est une magicienne des mots. Avec pudeur et force, elle révèle les liens entre les êtres, entre les générations, parmi les sentiments et les émotions.

Très belle découverte pour ce livre qui habitait ma pile à lire depuis de nombreuses années. Un petit trésor se cachait sous un titre ma fois peu attrayant. Osez ouvrir cette oeuvre, vous ne le regretterez pas !
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date : 28-12-2022
Eh bin... Je n'ai rien vu venir !
Je me suis laissé embarquer dans ce polar aux débuts somme toute très traditionnels. Ca se lit bien et vite...
Mais, alors que je réalisais que Indridason était aussi capable d'écrire un polar sans grande surprise....V'la..... Retournement de situation percutant qui m'a mis K.O. l'espace de quelques minutes.
Eh bien, si on m'avait dit !!!
Du coup, l'histoire prend un tournant fascinant, complexe et si singulier. Arnaldur Indridason reprend sa place sur le haut du podium et m'entraîne jusqu'au bout dans un récit haletant.
Betty a marqué mon année 2022... pour mon plus grand plaisir ! Et 2023 verra cet auteur sur le haut de ma pile.
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date : 28-12-2022
Je le savais qu'il ne fallait pas attendre des semaines avant de rédiger mes chroniques. Je le sais que l'inspiration me vient au moment où la lecture se termine, où les pages se referment lorsque mes émotions sont encore en plein épanouissement.
Mais la vie m'a éloignée de mon clavier et La Lettre à Anna s'est laissé oublier sous des couches des préparatifs de fin d'année et de Noël. La magie de ce livre s'est en partie envolée.
Difficile pour moi donc d'écrire quelque chose à propos de cette oeuvre, plus d'un mois après sa lecture....

(Silence... Je réfléchis...)

Ah si... Une chose que je retiens, c'est l'originalité de la forme du texte.
Lorsque tout va bien dans l'histoire, les mots se font denses, lumineux, joyeux. Lorsque la situation se complique, lorsque les hommes sont oppressés, les mots se font rares, le silence s'installe, l'effroi force au mutisme et la consternation nous prive de moyens d'expression.
Et cette manière d'écrire est novatrice et très intelligente.

Ce petit texte d'une grande sensibilité nous invite à savoir apprécier les belles choses de la vie et à nous taire face à l'indicible. Une belle leçon de vie !
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Mince, une nouvelle fois, je me suis fait avoir !
La quatrième de couverture laissait présager un chef d'oeuvre !
Les critiques dithyrambiques portaient aux nues ce livre.
Et moi, j'ai succombé à l'appel du feel-good. Et je referme ce livre un peu déçue.
Certes l'idée de l'histoire est excellente : un homme appelle le numéro de téléphone de sa famille à l'époque de son enfance et tombe sur lui-même, vingt-cinq ans plus tôt. Trop chouette ! En tous cas, c'est inédit.
Seulement, lorsqu'on sait cela, il y a peu de surprises et tout est téléguidé.
C'est trop simple, trop beau et trop lisse.
Peut-être est-ce à nouveau moi et mon manque de sens de l'émerveillement pour ce type de lectures qui m'empêche de bien noter ce livre. Mais bon, j'ai déjà si peu de temps pour lire que j'ai de grosses attentes quand je m'y mets enfin !
Reste que je suis heureuse que ce type de livres existe car c'est une lecture positive, souriante et originale. Et ça me ravit : je sais d'ores et déjà qu'il fera le bonheur de quelques personnes à qui je le destine.
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Après le livre de Sylvain Tesson que j'avais dévoré, le film de Safy Nebbou qui m'avait émue aux larmes, la musique de la bande originale d'Ibrahim Maalouf qui me transporte en terre inconnue à chaque écoute, voici la BD de Virgile Dureuil qui me transporte Dans les forêts de Sibérie.
Et une nouvelle fois la magie opère.
Les grands froids m'envahissent. L'immensité m'attire. La solitude me plonge dans un état de contemplation intense. J'inspire, j'expire, je respire... Et ce souffle me transmet une énergie et des sensations tant désirées et si rarement obtenues.
La nature et sa force valent tous les plaisirs, toutes les tentations, toutes les thérapies, toutes les quêtes de nos vies occidentales trop chargées.

Virgile Dureuil, que je découvre avec cette BD, a le don de retranscrire par son dessin toutes les émotions et les sensations que la Nature nous procure : le bien-être, la peur, la beauté, la soif de vrai, la douceur, la douleur, la tendresse, l'amour, l'angoisse, la sérénité... La Vie ! Telle que nos ancêtres la vivaient, avec ses dangers et ses forces, ses fragilités et ses bienfaits.
C'est beau et ça fait du bien !
Un magnifique livre aux relents de bout du monde que j'ai aimé déguster page après page au coeur de mes journées hivernales, à l'approche de Noël.
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date : 28-12-2022
Petit recueil trouvé au fond d'une étagère, idéal pour les bonnes résolutions de Noël. En fait, au lieu de le lire le jour de Noël comme je l'ai fait, j'aurais dû en faire un calendrier de l'Avent. A chaque jour de décembre sa petite pensée pour vivre la période d'excitation et de trop-plein d'avant les fêtes plus sereinement et plus paisiblement.
Un joli moment de lecture hors du temps.
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Première partie, je meurs assommé sous les coups d'un homme. C'était un géant invincible, je vous dis. J'ai rien pu faire !
Deuxième partie, je meurs sous les coups de becs et les serres des aigles. Ouf ! le supplice n'a pas duré longtemps ! Je dois faire une bonne chaire à pâté.
Troisième partie, je meurs sous les crocs d'un crocodile affamé. Pourtant je lui avais versé quelques larmes auparavant !
Quatrième partie, Je meurs sous les griffes de l'ours féroce. Celui-ci n'avait rien d'un Winnie ou d'un Paddington. Il a résisté à mes caresses et mes marques de tendresse.

Décidément, je n'ai jamais été très douée pour arriver en vie et victorieuse dans les aventures des histoires à jouer ou de celles dont vous êtes le héros.
Mais l'échec de ma rencontre avec le grand mammouth ne m'a pas empêché d'apprécier cette lecture qui a ravivé les émotions lointaines de mon adolescence.

Je suis très admirative des auteurs de ce livre, Fabrice Cayla et Jean-Pierre Pecau. Où puisent-ils l'imagination et la logique pour créer une aventure aux multiples rebondissements et aux règles subtiles et complexes qui nous guident tout au long du recueil ? Et puis, il y a aussi Marcel Laverdet qui, avec son talent d'illustrateur rend la lecture imagée, aérée et agréable.

Histoires à jouer : le grand mammouth est une bonne découverte que je vais m'empresser d'offrir à mes neveux qui, j'en suis sûre, seront bien plus performants que moi dans les tactiques de chasse, de combat ou de fuite. de plus, ils osent faire confiance à leur intuition, eux !
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date : 14-12-2022
Août 1930... Les derniers habitants quittent Saint-Kilda, leur île tant aimée qui leur a apporté de quoi se vêtir, se nourrir et gagner quelques pécules durant plus de deux millénaires et qui pourtant a pris sauvagement tant des leurs au fil des ans. Le coeur lourd et l'âme blessée, ils s'en vont tenter de survivre dans un lieu tout aussi complexe, tout aussi austère et si peu familier : la civilisation du continent.

Avril 2014... Le narrateur, voyageur des temps modernes en quête d'aventure et de défi, accoste sur l'île et découvre avec passion les seuls habitants rescapés de la rudesse du lieu et des vents terrifiants : fous de bassan, macareux moines, fulmars boréals, mulots et moutons d'une souche vieille de près de 3000 ans. L'homme se plonge dans le coeur de l'île, dans les récits des ancêtres et les témoignages des Ecossais ayant bravé la houle de l'Atlantique Nord pour partager un bout de la vie des Saint-Kildiens.

19 Juillet 2022 aux aurores... J'attends impatiemment sur la jetée du petit port de Leverburgh sur l'ile de Harris. C'est le grand jour. J'ai soif de bout du monde. Les heures de bateau me permettent de quitter le monde confortable de mes passionnantes vacances dans les Hébrides extérieures et de remonter petit à petit le temps. J'avais pris le temps de lire, de m'informer et m'étais laissé séduire littérairement parlant par l'archipel si mystérieux et envoûtant de Saint-Kilda . En découvrant les premières côtes de Hirta, les frissons m'ont parcourue de haut en bas. J'ai su alors, avant même d'accoster, que je vivais un des grands moments de ma vie.

L'adieu a Saint-Kilda d'Eric Bulliard que j'ai dégusté à petites touches quatre mois après avoir découvert ce petit coin de terre fier et vaillant des Hébrides écossaises m'a remuée corps et âme. A travers la plume d'un autre, j'ai rencontré les insulaires de manière plus intime encore. J'ai frissonné avec les chasseurs d'oiseaux sur Stac an Armin, j'ai pleuré avec les McDonnald, les McLeod et les Gillies devant la dépouille d'un enfant qui ne verra pas ses cinq ans. J'ai attendu en vain l'arrivée des nouvelles du nouveau monde de mes cousins en quête d'un avenir meilleur. J'ai prié les dieux de la terre et de l'océan, secrètement, pendant que le pasteur John McKay nous instillait son poison religieux rigoureux et intransigeant.

Ce roman est un coup de poing, un coup de coeur, un coup d'âme et de passion. C'est la rencontre d'une terre que je semble connaître depuis toujours, qui m'attire et m'inspire en profondeur tout en me terrifiant.

"We can not return now. We can not return now.
We have all gone over. We have all gone over.
We are all sure-footed. We are all sure-footed.
But we fall."
Robin Robertson, Hirta Song

(Nous ne pouvons plus retourner désormais. Nous ne pouvons plus retourner désormais.
Nous avons tout surmonté. Nous avons tout surmonté.
Nous avons tous le pied sûr. Nous avons tous le pied sûr.
Mais nous tombons.)
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Un océan. Voire même deux.
Un phare.
Des saisons froides et/ou douces.
Un coin de bout du monde.
Des surprises.
Des deuils.
Des temps d'introspection.
Des souvenirs du passé.
De l'amour.
Voilà tous les ingrédients nécessaires à un voyage littéraire bienfaisant et dépaysant.
Au retour de la guerre, Tom se retire du monde pour faire le deuil de son innocence et tenter de faire taire ses démons. Isabel, solaire et pure, naïve et belle se laisse séduire par l'appel du large, de la solitude à deux et d'une nouvelle vie dont elle ne présume par la force.
Parce qu'elle l'aime.
Parce qu'il l'aime.
Et, nous le savons, l'Amour nous nous invite à faire des folies, nous condamne parfois à la folie.

Ce premier roman de M.L Stedman m'a subjuguée, captivée et invitée à laisser de côté mes préjugés, à revêtir le ciré jaune des insulaires et à me plonger dans l'intrigue, corps et âme. J'y ai perdu tout contrôle de ma vie. J'ai oublié mes obligations au profit d'heures de lecture. J'ai abandonné mon univers alpin pour les antipodes sauvages. J'ai déserté le ciel du nord pour m'émerveiller les yeux en l'air devant la Croix du Sud.

L'histoire est très bien ficelée. Le suspense est à son comble à chaque page. Les personnages sont riches d'âme et de coeur, de costumes et de couleurs, de traditions et de principes.

Au moment où l'hiver et l'obscurité prennent leur quartier dans mon hémisphère, le soleil reprend sa place Down Under et laisse entrevoir les effluves d'un espoir de bonheur.
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date : 01-11-2022
Lorsque la force de l'homme rejoint celle de la Nature et de ses éléments, lorsque sa volonté est aussi forte que le rocher, lorsque son intrépidité dévale telle une avalanche, lorsque son silence rejoint celui de la neige qui tombe sans vent, je suis saisie de mutisme; j'entre dans une méditation intérieure; je contemple.
Ce petit roman islandais m'a entraînée sur le chemin d'un voyage mystique au coeur des paysages islandais, du froid, de la solitude, de la révérence face au Mystère.
Le Berger de l'Avent, tel l'étoile des mages qui mène au Sacré, a ouvert en moi la voie des émotions rares. Celles qui me font comprendre que nous sommes si peu face à la beauté, à la grandeur et à la force de la Création. Celles qui me révèlent qu'en moi frémit un enthousiasme insoupçonné qui, si je lui laisse la parole, me mène vers la Source au coeur de moi, vers mon âme. Celles qui me prouve que ma volonté n'a d'obstacles que ceux qu'elle se fixe elle-même.
Ce texte de Gunnar Gunnarsson est un texte sacré qui a le pouvoir de faire naître l'impossible, de déplacer les montagnes, d'engager la vie de celui qui le découvre, de lever les yeux vers le Ciel.
Le Berger de l'Avent est un bijou dans son écrin de mots. Osez ouvrir ses pages pour y découvrir ses plus beaux secrets.
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Qu'est-ce qu'ils me font du bien ces polars capables de me sortir de mon quotidien, de transformer mon univers, d'élargir le cercle de mes relations et de réinventer ma vision du monde le temps d'une lecture.

Mortels déclics est mon deuxième roman de Pierre Pouchairet et une nouvelle fois, j'ai été conquise par la plume dynamique de l'auteur, la construction de l'intrigue, la description du contexte et mon attachement instantané aux personnages.
Je les aime bien ces trois Brestoises qui, telles que j'imagine les Bretonnes -si tant est que l'on puisse faire des généralités - pimentent leurs relations et leur caractère d'une originalité insaisissable qui doit certainement venir des forces océaniques dont elles se nourrissent.

Elle me plaît beaucoup cette Léanne, flic pétillante, désobéissante et fonceuse qui ne s'attache guère au protocole, à la marche à suivre et à la hiérarchie.
Ils me plaisent ces petits jeunes doués dans leur art de trouver les ennuis qui mettent le doigt dans la fourmilière du crime organisé et qui se retrouvent au coeur d'une histoire dont ils ont peu d'espoir de sortir vivants.
Ils me plaisent ces magnats de la drogue et des trafics en tout genre sortis tout droit de Turquie, d'Espagne, du Mexique, de Corse et d'ailleurs qui ne résistent jamais à une belle femme aux jambes interminables et au décolleté hypnotique.
Et surtout, ils me plaisent ces paysages du nord au sud de l'Hexagone qui me livrent leurs trésors sous la plume documentée et descriptive de Pierre Pouchairet. J'en redemande !
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J'aime rire et ne pas me prendre au sérieux.
J'aime m'analyser et découvrir de nouveaux éléments sur l'être complexe et mystérieux que je suis.
J'aime être Balance même si mes mauvais côtés ont tendance à m'agacer. J'aime mon ascendant Bélier qui commence à prendre le dessus maintenant que j'ai passé le cap de la cinquantaine.

Ce petit ouvrage n'a aucune vocation scientifique ou sérieuse. Il est un voyage au pays des signes zodiacaux plus torturés, plus sensibles, plus affolants voire affriolants les uns que les autres. Il a été écrit pour détendre l'atmosphère, pour inviter les sourires et pour caresser le sens de l'auto-dérision. J'ai adoré lire les signes des personnes que j'aime et qui m'entourent. Qu'il est bon de se moquer un peu, gentiment ou passionnément.
Un petit moment de lecture dépaysant, souriant et tendre qui fait du bien dans ce monde de brutes.
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date : 29-10-2022
C'est l'histoire d'une femme.
C'est l'histoire d'un homme.
C'est l'histoire d'une ville. Celle qui cache des secrets.
C'est l'histoire d'une rencontre. Ephémère et éternelle à la fois.
C'est l'histoire d'une empreinte indélébile sur la peau.
C'est l'histoire d'un rêve déjà devenu lointain.
C'est l'histoire d'un attachement qui n'en a pas l'air.
C'est l'histoire d'une chambre, témoin du merveilleux, de l'étrange, de l'intime et de la volupté.
C'est l'histoire d'une nuit sans lune, sans peur, sans limites.
C'est l'histoire d'un été, étouffant, moite et séducteur.
C'est une histoire. Ca pourrait être notre histoire.

La Chambre et le Temps est un très court roman qu'il m'a fallu apprivoiser le temps de quelques pages. L'écriture de Pierre Le Coz dont je n'étais pas familière est d'une force poétique, d'une complexité et d'une richesse rares. Si elle m'est d'abord apparue comme un obstacle, elle s'est rapidement transformée en torrent de sensations et en tourbillon d'émotions.
S'il est difficile de s'attacher aux personnages dont on ne sait pas grand chose, le décor, le lieu, le temps et les circonstances deviennent nos complices privilégiés le temps de ce voyage au pays des sens, de l'interdit, de l'inédit, de l'indispensable, de l'indicible.

Une très belle découverte qui donne envie de prendre le large, de se laisser séduire par la chaleur d'une saison, par la ferveur d'une nuit, par la fraîcheur d'un drap, par la douceur d'une peau.
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date : 13-10-2022
Besoin impérieux de vacances ?
Plongez-vous sans résistance dans ce petit roman aux relents salés d'océan, aux paysages sauvages à couper le souffle, aux îliens si attachants et terriblement ancrés sur leur morceau de terre d'Ouessant-du-bout-du-monde.

Anatole Le Braz, avec son langage d'un autre temps, m'a séduite instantanément. Il m'a invitée à fermer les yeux (Euh... pas tout à fait : j'étais au volant de ma voiture à longer le Lac Léman à l'écoute de ce roman lu et relié à moi par la voix enchanteresse d'une Gaëlle dont je ne sais rien de plus).
Les mots chantant du début du 20ème siècle, les tournures de phrases, l'amour d'Anatole Le Braz pour la poésie et son appartenance à cette Bretagne que j'aime tant m'ont transportée et enchantée tout au long du voyage.
C'est que j'aime les contes et leurs êtres fantastiques. Parlez-moi des Morganes, des Sirènes et du Roi de la mer... Parlez-moi de rumeurs, de sorts et de secrets... Parlez-moi du fond des mers, de forêts sacrées ou de calvaires hantés... Et je plonge, je gravis, je sonde sans réticence et sans peur ces mondes merveilleux pour retrouver, l'espace d'une lecture, mon petit coin d'enfance ravi de s'émerveiller devant des possibles sans limites.

La Bretagne me verra à nouveau boire à sa source et sillonner ses terres l'été prochain. Eusa m'appellera certainement pour une nouvelle rencontre.
J'ouvrirai grand mes oreilles pour entendre le chant des sirènes dans le Fromveur. Je suis si impatiente !
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Les challenges littéraires ont de multiples vertus. L'une d'entre elles est de me faire sortir complètement de ma zone de confort. Le Club des divorcés a eu ce mérite là.
Je ne connais rien en roman graphique. Je ne connais rien en manga.
Je connais à peine le Japon. Tout était réuni pour un voyage en terre inconnue.
Ma critique est donc un avis totalement subjectif qui ne doit en aucune cas décourager les amateurs du genre.
Moi, ça ne me va pas de devoir regarder la beauté d'un dessin, la finesse d'un trait, l'expression d'une émotion et de devoir lire des explications ou des dialogues en même temps. J'ai jamais été douée pour faire deux choses à la fois.
Je reconnais que Kazuo Kamimura a un talent fou pour dessiner des visages en gros plan ou des silhouettes en kimono. On peut y lire toute la solitude et toute la beauté du monde. L'image de couverture en est la preuve.
Par contre, il m'a complètement déstabilisée dans sa représentation du mouvement (trop souvent brusque à mon sens alors que la scène se voulait douce) et par les trop nombreuses onomatopées, "salissant" ou abimant la qualité des planches.

Bon, j'ai certainement mal choisi mon manga. Je viens de lire que cet ouvrage est un roman "seinen", un roman destiné aux jeunes hommes de 18 à 30 ans. Normal qui ne plaise pas à la veille ménagère de presque plus de 50 ans que je suis. hihi

Un roman graphique vite lu, vite digéré et certainement bien vite oublié.
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En faisant de l'ordre dans les affaires de mon papa, j'ai trouvé cette BD et ne pouvais m'en débarrasser sans y avoir jeté un oeil. La psychologie m'a toujours passionnée, l'humour aussi. Je devais donc me régaler en cet après-midi pluvieux automnal.
Si certaines planches m'ont tiré des sourires par leur côté absurde et décalé, la dernière séquence intitulée "Araignée du soir... couard !" m'a fait me replonger instantanément dans mon quotidien estival et automnal 2022. Jamais tant d'araignées, plus moches les unes que les autres, plus grosses les unes que les autres m'ont fait hurler, cauchemarder et trépigner d'horreur. J'ai bien appelé Tarzan, Spiderman (il devrait avoir l'habitude lui, non ?), Rambo, Inspecteur Gadget, Lara Croft, Rocco, Mère Teresa et Mac Gyver à la rescousse. Aucun n'a pu venir à bout de cette invasion poilue et de ma phobie arachnide. Il me reste qu'à consulter. Vous n'avez pas le nom d'un bon psy à me proposer ?

Une chouette BD à lire sans modération et sans Charlotte au plafond.
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C'est au Livre sur les Quais de Morges 2022 que j'ai approché timidement Xavier Michel pour échanger deux mots et lui demander de me dédicacer cet ouvrage au titre succulent. J'avais été subjuguée par son livre Tu liras sur mes murs. J'avais de belles attentes pour ce roman au style complètement différent.

Qui a tué Heidi ? est un roman de Marc Voltenauer qui patiente de longue date sur ma pile. Qui a tué Marc Voltenaueur ? est donc ce roman de Xavier Michel que je me suis empressée de dévorer alors que les émotions liées à ce week-end exceptionnel de septembre sur les bords du Léman étaient encore bien ancrées en moi.

Le titre, l'idée de ce polar en milieu littéraire, la beauté des bords du lac, l'ambiance du festival m'ont instantanément séduite. Lorsqu'un policier de Morges féru de littérature doit interroger Amélie Nothomb, invitée charismatique de l'édition 2019, lorsque les folles soirées réservées aux auteurs expliquent leurs petits yeux du matin au stand des dédicaces, lorsque la Coquette accueille des échanges intimistes et tendres, moi j'en redemande. L'envers du décor de ce festival est à notre portée dans ce roman et, ma foi, ça me plaît bien.

J'ai été moins charmée par contre par le défilé des noms d'auteurs présents lors de cette édition 2019 donnant l'impression qu'un générique un peu monotone s'incruste dans notre lecture. J'ai bien senti que le monde littéraire romand est un petit microcosme dans lequel on s'aime, on se jalouse, on se jette, on se complimente, on se cajole, on se complaît, on s'instruit, on s'ennuie, on se révèle ou on s'épanouit. Mais parfois, tout cela traîne en longueur au détriment de l'histoire.

Vous avez envie d'en savoir plus ? Lisez ce roman romand et réservez d'ores et déjà votre premier week-end de septembre 2023 pour la 14ème édition du Livre sur les quais.
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Je dois l'avouer, j'étais très curieuse de découvrir ce qui pouvait se cacher sous le titre Des meurtres qui font du bien. J'étais plus curieuse encore de savoir comment la pleine conscience pouvait se mêler aux agissements d'une équipe de criminels peu enclins à l'humour et à la résistance au stress.
Eh bien, j'ai été gâtée.
Ce roman de la série Meurtres zen, qui porte comme sous-titre "Un roman policier décéléré" m'a permis de sortir du cadre des polars et romans traditionnels et d'aborder des descriptions très glauques, voire macabres avec une sorte de détachement et un sourire aux lèvres.

Le second degré est omniprésent du début à la fin du roman et tranche bien avec les leçons très sérieuses de pleine conscience apportées par "Ralentir sur la voie de dépassement - le manuel de pleine conscience de cadres dirigeants" du coach Joschka Breitner au début de chaque chapitre et au coeur de l'action.

L'idée est vraiment originale. Karsten Dusse, talentueux écrivain allemand dont je n'avais - évidemment - jamais entendu parler, m'a donc trimballée durant quelques jours d'un polar complètement loufoque à un livre de développement personnel aux conseils utiles et intelligents à mettre en oeuvre dans ma vie quotidienne.
Il fallait y penser !
Et rien que pour cette originalité, ce roman mérite des éloges. Pour l'humour et la pertinence de certaines citations aussi. Et puis pour le développement du personnage de Björn Diemel qui prend une assurance toute nouvelle au contact du docteur Breitner.

Ce qui m'a moins plu, c'est la construction quasi identique des chapitres, la répétition des conseils de pleine conscience et les embrouilles finales du roman qui m'ont un peu perdue.

Au final, un bon moment de lecture sympathique et pleine de sourires, riche en suggestions et en références rigolotes.

Et pour clore cette humble chronique, j'aimerais faire un petit sondage issu d'un chapitre de la plus haute importance de ce roman :
"Avez-vous déjà essayé, en tant qu'adulte, de vous lever d'une chaise d'enfant sans perdre la face ?"
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date : 18-09-2022
Aimer et déguster les Hébrides extérieures par tous mes sens...
Je ne m'en lasse pas. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que je me suis plongée dans le troisième volet de cette trilogie écossaise de Peter May.

Aux côtés de Fin MacLeod, amoureux fou de ce coin de terre, j'ai suivi Le braconnier du lac perdu, entre lochs et rochers, tempêtes et plages paradisiaques pour cette nouvelle enquête passionnante !
Lorsque la découverte d'un corps au fond d'un lac dont l'eau a disparu rejoint les aventures musicales d'une équipe de potes-adolescents, lorsque les émotions d'amours perdues retrouvent la pureté des sentiments d'un père pour sa fille, lorsque l'histoire de l'Iolaire rejoint les démons qui hantent Fin MacLeod depuis tant d'années, je suis sous le charme.

Peter May est maître dans la description des paysages et des traditions qui ont touché mon coeur dès mon premier contact avec ces îles écossaises. Impossible d'y rester insensible d'autant plus que ses mots ravivent, raniment et prolongent de manière lumineuse les souvenirs de mes dernières vacances estivales.

Un roman réussi, contemplatif, riche de références historiques et ancré dans une culture gaélique fascinante pour tous ceux qui ont besoin de dépaysement.
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date : 11-09-2022
De ma terrasse où je viens de passer un après-midi bouleversant au soleil à la lecture de Sa préférée, je lève les yeux sur Vercorin et son tour du mont, à la recherche d'une sérénité perdue l'espace d'une lecture.
Vercorin.... Son calme, ses couleurs, sa beauté, ses habitants, son Margueron et son téléphérique, son église et ses mazots.
Vercorin... Ses parapentes colorés qui titillent ma soif de liberté chaque matin et en toute saison.
Vercorin... Havre de paix dans lequel Jeanne, la narratrice, puise quelques forces pour tenter de trouver l'équilibre qui lui a toujours fait défaut.
Vercorin... comme Valais, personnage principal de ce premier roman, son caractère rude, franc, vrai, tortueux et tellement ancré dans sa terre, dans son terroir.

L'histoire principale ne se passe pas dans cette vallée d'Anniviers. Elle habite la vallée d'à côté. Les rencontres y sont pourtant les mêmes. Les familles cabossées hantent les mêmes lieux. Les ragots se murmurent au détour des sorties de messes. Les secrets se terrent. Et le silence règne. Terrible. Terrifiant.
Les appels au secours d'une enfant ne sont pas suffisamment dérangeants pour que les adultes osent sortir de leur petite vie tranquille ou misérable, épanouie ou hypocrite.
Un enfant, ça se tait. Ça ne sait pas. Ça ne doit pas faire trembler les adultes.
Du moins, c'était avant !
Car aujourd'hui le Valais a changé. Ou la société. Ou les deux. Le silence a été rompu. L'heure est à l'entraide, à la dénonciation, à la solidarité ou à l'accusation. Du moins, c'est ce que je veux bien croire.

Le silence pourtant est bien là, au plus profond de mon âme, au moment de refermer ce coup de poing littéraire qui m'a chahutée, secouée, terrassée.
Je n'ai absolument pas réussi à prendre de la distance avec cette histoire dramatique, ses personnages si singuliers et pourtant si universels. J'ai plongé au coeur de l'horreur me projetant des dizaines d'années en arrière. Et si, en tant qu'amie, qu'écolière, que co-équipière je n'avais pas su voir des appels au secours ? Et si j'avais ouvert plus grand mes oreilles aux murmures feutrés des confidences ? Et si j'avais accepté d'être dérangée dans ma petite vie bien tranquille ?
Comme Sarah Jollien-Fardel, je suis Valaisanne, fière de mes racines et terriblement consciente des secrets hantant les fonds de vallée.
"On l'envoyait à l'alpage. Mais on savait exactement ce qu'il se passait là-haut avec le berger. Personne ne disait rien. C'était comme ça." m'avait confié un collègue un jour autour d'un café. Et moi d'oublier de déglutir.

Sa préférée ne laissera personne indifférent.
L'écriture percutante de l'auteure, sa volonté de percer les mystères, de décrire l'innommable, de relier les décennies, de secouer les bonnes consciences nous emmènent loin au pays des émotions, des bouleversements, des remises en question, des doutes et des silences.

Ajoutez à cela son amour pour une terre, pour son Valais natal, et vous aurez, je l'espère, le Prix Goncourt 2022.
C'est tout ce que je souhaite à cette auteure si talentueuse.
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date : 28-08-2022
Je fais partie des chanceux qui n'ont pas lu La Métamorphose durant les années de scolarité obligatoire. J'aurais certainement peu aimé ce roman par le simple fait que sa lecture et son analyse complète m'auraient été imposées.

Je fais partie des chanceux qui ont lu cette histoire fantastique et absurde, l'esprit tout à fait ouvert, libre de toute contrainte et de toute obligation.
Pour tout vous dire, j'ai même choisi d'écouter cette histoire - fort bien lue et mise en scène par Patrick Martinez-Bournat - tout en préparant une méga salade de fruits bien colorée. Quelle expérience !

Je ne connaissais rien de l'histoire, ni de son auteur au nom très connu, oriental et exotique. (Je me demande d'ailleurs comment j'ai pu passer à côté durant toutes ces années... Mais ceci est une autre question.) J'ai choisi cette oeuvre simplement parce que le temps de lecture correspondait plus ou moins au temps que j'avais évalué pour préparer ma macédoine. Bref...

En un instant, j'ai été projetée hors de ma cuisine pour intégrer la famille Samsa, ses petites manies, ses dysfonctionnements, ses rêves et ses déceptions, ses envies et ses préoccupations. Et ma foi, je m'y suis sentie plutôt bien. Très rapidement la situation a dégénéré : Le cancrelat qui a pris possession du corps de Gregor a métamorphosé l'ambiance bon enfant qui régnait dans ma cuisine.

Mes mains toujours plongées dans mes fruits, j'hésitais entre sourire stupeur et horreur. Evidemment, se transformer en bestiole n'existe pas dans la vraie vie, sauf peut-être à Carnaval. Mais les descriptions très réalistes de Franz Kafka ont eu vite fait de me faire grimacer par leurs détails dégoûtants, par la solitude grandissante de Gregor, l'incompréhension de sa famille, la honte que son état a provoqué chez chacun et finalement son rejet au rang de détritus infâme.

Mes mains automatiques pelaient et coupaient les fruits tandis que mon esprit tentait de décrypter par quel génie - ou quelle folie - un auteur avait pu imaginer et écrire une histoire pareille.

Ma salade de fruits au frigo, la vaisselle bien lavée et rangée, je me suis assise en silence tentant de savoir si j'avais aimé ou non cette oeuvre fantastique. Au final, j'ai reconnu l'originalité, le culot, l'imagination et le talent de Kafka et j'ai dû avouer que l'aventure des Samsa m'a passionnée et que je me suis prise d'affection pour un cancrelat bien moche au point d'être terriblement triste par son triste sort. C'est grave, Docteur ?
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