Extraits

Je l'embrasse et elle me rend mon baiser avec la même force que quelques minutes plus tôt. Je peine à respirer, mais elle est devenue mon souffle, et j'aspire la moindre parcelle de son corps, tout ce qu'elle désirera bien me donner.

Deux jours que je me suis remis avec elle, mais deux jours que nous n’avons pas été plus loin que quelques baisers et quelques attouchements peu salvateurs. La chambre des parents de Vanessa se situe à côté, et j’ai promis à ma petite-amie de ne rien tenter, bien que mon envie d’elle soit difficile à maîtriser. J’avais pensé quitter l’enfer après ma prestation sur scène, mais je me rends compte qu’il existe pire. Et c’est maintenant que je le vis.

Mais je respecte sa décision et j’attendrai. Aujourd’hui, nous repartons ensemble sur Paris et je réfléchis déjà à la manière dont je lui ferai l’amour dès que nous passerons le seuil de ma porte.

Merde! À y songer, je suis encore plus frustré.

Imagine un groupe d’hippopotames qui patauge dans la gadoue! Non, à des pigeons qui picorent dans du vomi à la sortie d’une boîte de nuit! m’invectivé-je.

Le coup du vomi a l’air de fonctionner, car je me sens dégonfler. Va quand même falloir que je me détende. Une douche froide me calmera mieux.

Je tente de me dégager sans réveiller Vanessa, mais peine perdue! Je vois ses yeux papillonner. Elle gémit et s’accroche à moi comme à un polochon. Je soupire. Je pensais être un gros dormeur, mais, finalement, j’ai trouvé mon maître!