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Extrait

Extrait ajouté par kate21 2013-01-18T21:52:40+01:00

(voici l'extrait du tome 2, au moment où Kate blessée se réveil après avoir été soignée par Doolitle)

Lorsque j’arrivais devant la porte de Kate, les premières choses que je sentis furent le sang et le poison. Puis la fumée et quelque chose d'autre, salé, amer. Comme un aquarium. Mais qu'est-ce qui se passait ici, bon sang ?

La petite fille était hystérique, pleurant et criant que Kate était en train de mourir. Et elle n’avait pas tout à fait tort. Je m’attendais à ce que soit mauvais, mais lorsque je vis Kate, mon sang se glaça.

Kate gisait sur le ventre dans la salle de bain, la pâleur de sa peau contrastant avec le sang noir qui semblait recouvrir tout le sol.

Son dos avait été lacéré par quelque chose disposant d’une force sauvage. À ce moment-là, je compris que je pouvais la perdre. J'avais vu des humains mourir pour moins.

L’amener au Donjon était hors de question. Trop loin. C'est pourquoi j'avais ordonné à Doolittle de se rendre au Bureau du Sud-Est avant de venir sauver cette idiote.

Je la soulevais du le sol et me mis à courir. Sa peau était en feu, et je courais aussi vite que je le pouvais. Les battements de son cœur ralentissaient, et j'avais ce stupide pressentiment que si je la lâchais, elle mourrait. Je devais l’emmener auprès de Doolittle.

Je fis irruption dans le bureau avec Kate toujours dans les bras, hurlant après Doolittle. Ce qui n’était pas nécessaire, car il se tenait devant moi. Je la déposais doucement sur un brancard et lançais un lourd regard au Docteur.

« Est-ce que tu peux la sauver ? »

Il évalua les dégâts d’un coup d'œil.

« Mon Seigneur, ses blessures sont nombreuses et son état est… »

Je l’interrompis.

« Essaie. »

Il se précipita près d'elle, et tout ce que je pus faire, ce fut rester là à le regarder l’emmener.

En attendant, je trouvais mon chemin jusqu’au bureau, tirais un vieil exemplaire du White's Once and Future King sur l’étagère et ordonnai qu’on m’apporte une bière. Après dix pages, je compris que ça ne servait à rien. Je fermai les yeux, me penchai en arrière et attendis l'appel.

Un peu plus tard, le téléphone sonna, et Doolittle m'informa que l'état de sa patiente semblait se stabiliser. Il avait purgé son organisme du poison, et sa fièvre tombait.

Quelqu'un m’a dit une fois qu’il valait mieux être chanceux que bon. Il ou elle devait songer à Kate en disant ces mots. Avec la vague de magie actuelle, ce bon docteur avait vu ses pouvoirs de guérisseur, déjà considérables, augmenter suffisamment pour lui permettre de guérir les lacérations sur le dos de Kate et neutraliser le poison qui se répandait dans son corps. Je ne sais pas pourquoi, mais quand Doolittle m'avait dit qu'elle allait, selon toute vraisemblance, vivre, j’avais laissé échapper un souffle que je ne me souvenais pas avoir retenu. J'aurais dû me douter qu'elle serait trop têtue ou stupide pour mourir.

La véritable question était de savoir pourquoi j’avais été aussi inquiet. Pourquoi cela m’importait autant que cette idiote vive ou meure ?

Elle ne faisait pas partie de la meute, n’était pas tout à fait humaine mais pas l’une des nôtres non plus.

Chaque fois qu'elle se ramenait dans ma vie en agitant son cure-dent autour d’elle, je savais qu'il y allait y avoir du grabuge, du genre qui se terminait souvent avec un ou deux d'entre nous grièvement blessés. Elle était arrogante, impulsive, et ne respectait ni mon autorité ni ma position. Elle m'avait même lancé un défi devant mon peuple. S’il s’était agi de n’importe qui d’autre...

Mais elle était parfois drôle, et jamais ennuyeuse. Dieu, ça valait presque le coup d’agir comme je l’avais fait, rien que pour voir son visage quand elle se rendrait compte que j'avais encore une fois sauvé son cul.

Maintenant que j’y pensais, je devais reconnaître que c’était tout de même un joli cul. En fait, mon souvenir de ce cul et de sa propriétaire semblait être remarquablement clair. Je me levai. Il valait mieux ne pas s'aventurer sur ce terrain.

Ce dont j’avais besoin, c’était d’une bonne douche et de dormir un peu. Plutôt mourir que de la laisser me voir fatigué et échevelé. Quand elle se réveillerait, se sentant comme si elle était six pieds sous terre, je voulais qu’elle me découvre frais et propre, comme si sa santé était le cadet de mes soucis.

***

Je n’aurais pas dû m’inquiéter. À peine un jour plus tard, Doolittle m’avait appelé pour me dire que sa patiente revenait à elle.

« Comment se sentira-t-elle ? »

« Comme si elle revenait de l’enfer, et elle sera probablement… »

« Affamée », avançai-je

« Oui, je le pense. La guérison accélérée brûle les ressources de son organisme. Je pense donc qu’elle sera affamée. »

Je souris.

« Docteur, est-ce que tu crois qu’elle apprécierait une soupe au poulet bien chaude ? »

Il y eut un léger flottement avant que Doolittle réponde.

« Mon Seigneur, je crois qu’elle aimerait beaucoup ça. »

Oh oui, elle allait s’asseoir dans son lit et manger la soupe que j’aurais apportée pour elle comme une gentille petite fille. La meilleure partie serait de la regarder l’avaler en toute innocence, inconsciente comme toujours de la portée de ses actes.

Alors que j’entrais dans la salle, avec l'une des cuisinières derrière moi portant la soupe sur un plateau, je saisis quelques bribes d'une conversation.

« Comment suis-je arrivée ici ? »

« Sa Majesté t’a portée. »

« Il est bien cuit ou juste coupé en deux cette fois-ci ? »

Son inquiétude était touchante.

« Ni l’un ni l’autre », répondis-je.

Ses yeux s'agrandirent. Je pouvais marcher silencieusement si je le souhaitais, j’étais un chat, après tout. Je fis signe à la cuisinière de poser la soupe. Doolittle s'inclina et quitta le la pièce, suivi de la cuisinière.

Je pris un moment pour observer Kate. Je ne l'avais pas vue depuis que je l’avais amenée ici. Son apparence s'était améliorée, mais pas de beaucoup. Son visage était exsangue. Les cernes sous yeux étaient gonflés, et la peau de son visage tendue. Elle n’était que le fantôme d’elle-même. Presque fragile.

Je n’avais pas l’habitude de la voir comme ça. Cela m’effraya un peu.

« T’as une sale mine. »

L’honnêteté est importante dans toute relation.

Elle s’éclaircit la gorge.

« Merci, je fais de mon mieux. »

Fragile et faible, mais toujours Kate.

J’attrapai un bol de soupe et réfléchis à ce que cela voudrait dire ici, dans cet endroit si je le lui offrais et qu’elle l’acceptait. Elle pouvait ne pas savoir ce que cela signifiait, mais moi oui. Et j’allais le faire. Qui ne tente rien...

Je tins le bol pour qu’elle puisse le saisir. Avant que je puisse la mettre en garde, elle le saisit à deux mains, et se brûla.

« Idiote. »

Je posai la soupe sur la couverture et lui tendit une cuiller.

« Merci. »

Elle me remerciait vraiment. Ça s’annonçait bien. Je m’étais presque attendu à ce qu’elle me balance la soupe à la figure.

« Pas de quoi. »

Kate saisit la cuiller et la plongea dans le bol avant de la porter à sa bouche. C’est ça, mange.

« As-tu récupéré les cartes ? Elles étaient… »

« Sur la commode. Ferme-la et mange ta soupe. »

Je pris la chaise de Doolittle et la regardait pendant qu'elle mangeait. C'était bien, nous étions ensemble et jusqu'à présent, aucun de nous n'avait tenté de tuer l'autre. Peut-être que si je pouvais juste garder mon calme... Peut-être que si je continuais à la nourrir…

« Alors c’est ça le secret ! »

Elle avait l'air un peu choquée. Pas de répartie spirituelle. Peut-être lui avais-je fait peur. Pas vraiment l’effet recherché.

« Ça va ? Tu as pâli tout d’un coup ? »

« Le secret de quoi ? »

« Le secret pour te faire taire. (Je souris) Je dois juste te battre comme plâtre et te donner du bouillon. Et alors, quel silence ! »

Elle fit la grimace et retourna à sa soupe.

« De quoi croyais-tu que je parlais ? »

« Je ne sais pas. Les voies du Seigneur des Bêtes sont impénétrables pour une humble merc comme moi. »

« Tu n’es pas capable d’humilité. » Son joli cul ne lui permettait pas.

Son bol était vide, alors je lui en tendis un autre. Cette fois, nos doigts se frôlèrent. Je ne retirais pas les miens et la regardais droit dans les yeux. Nos visages étaient très proches. Ses lèvres s’entrouvrirent légèrement. Je me penchai vers elle et... Elle m’arracha le bol, et ce fut comme si le charme était rompu.

Marrante petite souris.

« Pourquoi tu m’as sauvée ? »

« J’ai décroché le téléphone, il y avait une enfant hystérique qui hurlait que tu allais mourir et qu’elle était toute seule et que les non-morts allaient revenir. J’ai pensé que ce serait une conclusion intéressante à une soirée ennuyeuse. »

Pour ça, et parce que j’adore baiser ces putains de non-morts.

Elle eut l’air perplexe.

« Pourquoi et comment Julie a-t-elle appelé ici ? »

« Elle a appuyé sur le bouton « Rappel ». Maligne la gamine. Il va falloir que tu m’expliques comment tu t’es retrouvée dans cet état. »

Je ne demandais pas. Mes gens avaient fouillé et reniflé chaque centimètre carré de son appartement. Il y avait eu trois assaillants, et aucun d’entre eux n’était humain. Pas de corps, mais certaines preuves d'un incendie ainsi que des bosses et des taches sur le mur. Ils en avaient déduit qu’elle avait tué quelque chose dans la cuisine, régler le compte du second par le feu, et emplâtré le troisième dans le mur. Derek avait amené Julie au Donjon. Il avait tenté de la faire parler, mais elle était une enfant des rues. Elle n'avait confiance en personne et à ce jour, elle n'avait toujours pas parlé.

Des yeux sombres, sur le visage livide de Kate, me regardaient.

« Non. »

Peut-être avait-elle mal compris. Il faut dire qu’elle avait pas mal morflé.

« Non ? »

Donne-lui une chance.

« Non. »

Nom de Dieu, ça n’allait pas recommencer. Je croisai les bras et lui adressai mon regard mécontent, ce qui voulait tout dire. Elle regarda fixement derrière moi. C'en était trop.

Je me penchai en arrière.

« Tu sais ce que j’aime chez toi ? Tu n’as aucun bon sens. Tu es là, dans ma maison, tu peux à peine tenir une cuiller et tu me dis « non ». Tu tirerais sur les moustaches de la mort si tu pouvais les atteindre ».

Elle ne le savait pas, mais à ce moment, elle n’en était pas loin. Merde, elle en était vraiment très près.

« Je vais te le redemander, qu’est-ce que tu as foutu ? »

« Je vois. Je récupère les cartes que la Meute a égarées, et en retour, tu me ramènes ici contre ma volonté et tu me menaces. Je suis sûre que l’Ordre se réjouira d’apprendre que la Meute a kidnappé une de ses mandataires.

« Aha. Et qui va leur dire ? »

Oui, le Meute regrette vivement de ne pas avoir pu sauver la représentante de l’Ordre, mais ses blessures étaient trop importantes. Ce serait si facile. Trachée et larynx écrasés ? Comme si quelqu'un l'avait étranglée ?

Elle me regarda comme si elle tentait de deviner mes intentions. En serais-je capable ? Vas-y, teste-moi.

« J’imagine que je vais devoir te casser la gueule et m’enfuir. »

Hahaha. Peut-être si je faisais un AVC. Un large sourire étira mes lèvres. Je lui montrais le bout de mes crocs.

« Dans tes rêves. »

« On n’a jamais eu notre second round. Je pourrais gagner. »

Oui, et ce jour-là, on se réunira avec le Peuple et on organisera une fête dans l'ancienne grange.

Elle grimaça.

« La salle de bain? »

Je fis un geste vers celle-ci, et elle se leva prudemment du lit, comme si elle n'était pas sûre de pouvoir tenir debout par elle-même. J'eus presque pitié d'elle. Puis, en voyant le reste de sa personne, je ne pus s'empêcher de sourire.

« Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? », me demanda-t-elle.

« Il y a un petit nœud sur ta culotte. »

Elle baissa les yeux. Elle portait un débardeur court et une culotte bleue garnie de dentelle blanche. Son visage devint blanc, puis rouge. Hahaha.

« Il y a un problème avec les petits nœuds ? »

« Non. Je m’attendais à du fil de fer barbelé ou à une chaîne en acier. »

Elle redressa le menton et leva les yeux au ciel.

« Je suis assez sûre de moi pour porter des culottes avec des petits nœuds. Et en plus, elles sont douces et confortables. »

Je voulais bien le croire. « J’en suis sûr. »

Gros yeux de nouveau. Elle hésita.

« Je suppose que tu ne vas pas te retourner le temps que je traverse la pièce ? »

Et manquer le spectacle ? « Eh non. »

Elle fit un vaillant effort pour sortir du lit, mais ses jambes la trahirent. J’eus à peine le temps de la rattraper avant qu'elle n’atteigne le sol. Je la tins étroitement pendant un moment, profitant de cette proximité. Je reniflais Kate. Je pourrais m'habituer à son odeur.

« T’as besoin d’aide, bagarreuse ? »

« Ça va, merci. »

Elle se raidit, je la tins encore un instant avant de la libérer. Elle avança précautionneusement vers la porte la plus proche.

« Ça, c’est le placard », lui fis-je gentiment remarquer.

On aurait dit qu’elle allait se mettre à pleurer, mais elle se contenta de se diriger vers la salle de bain.

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