Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 832
Membres
1 008 483

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

(L'amour) n'épargne personne, s'empare aussi aisément d'une jeune fille de seize ans dont le coeur bondit comme celui d'une biche que d'un nonagénaire cacochyme dont le coeur ressemble à celui d'un rhinocéros. Etoile filante et corde de violoncelle, il change le meilleur en pire et le pire en meilleur sans même vous demander si vous êtes marié, si vous êtes heureuse, si votre vie affiche un équilibre enviable et beau ; il peut s'en prendre à vous comme un sauvage, comme un barbare - comme une éruption solaire qui ravage votre vie, et rend les déserts habitables.

Afficher en entier

Il est plutôt injuste qu'avec son lot de fulgurances et de silencieuses tendresses, l'amour ne survive pas toujours aussi longtemps que l'être humain, mais se délave avec le temps, refroidisse et perde de son attrait.

Comment l'exceptionnel, l'incroyable, peut-il en un temps finalement assez court, en quelques années peut-être, se transformer en quotidien banal, en mardi sans relief ? Comment traverser la vie sans trop de dommage alors que tout passe, que les fulgurances s'affadissent, que les baisers refroidissent et que si peu de choses nous accompagnent sur la route qui est nôtre ?

Afficher en entier

Parce que la plupart des traductions semblent toujours vieillir plus vite que les textes originaux, c'est là un des mystères de la littérature, qu'importent la qualité et l'importance des traductions, elles semblent toujours porter de leur époque une empreinte plus profonde que les œuvres originales.

Afficher en entier

Les Norvégiens, dis-je ; voilà des gens intéressants. On a l'impression que dans leur immense majorité ils sont prudents, croyants, honnêtes et en pleine santé, d'ailleurs, ils passent leur temps juchés sur des skis, et pour couronner le tout ils décernent le Nobel de la paix — comme s'ils hébergeaient chez eux la notion de paix elle-même. Et malgré tout ça, le plus célèbre artiste norvégien de tous les temps est un peintre à moitié fou qui a fait des tableaux inoubliables, hallucinés de ténèbres, de malaise, de tension érotique, oui, des tableaux qui suintent de tous ces trucs qu'en général tu n'attribuerais jamais aux Norvégiens.

Afficher en entier

Le vent insistant semblait provenir de deux directions en même temps, les bourrasques salées, chargées de poussière et d’embruns, nous frappaient tour à tour, le ciel était si loin que nos prières ne l’atteignaient jamais et s’arrêtaient à mi-chemin avant de retomber comme des oiseaux défunts ou changées en grêle, et l’eau potable avait un goût de sel, comme si nous buvions la mer. Ce lieu est inhabitable, tout s’y oppose, la raison, le vent et la lave. Pourtant, nous y avons vécu toutes ces années durant, tous ces siècles, aussi entêtés que cette pierre ponce, muets au sein de l’histoire comme la mousse qui la colonise et la réduit en poussière, nous mériterions qu’on nous naturalise, qu’on nous décerne une médaille et qu’on écrive un livre qui parlerait de nous.

Afficher en entier

Chaque être humain éprouve sans doute le besoin de s'offrir de temps à autre un écart de conduite, de rompre avec la routine du quotidien, le besoin d'agir en irresponsable, d'être libéré de tout, l'insouciance a le pouvoir d'adoucir la fatigue et de rectifier les multiples dérives de champ magnétique qui sont l'apanage de la vie : Celui qui ne s'autorise jamais le moindre écart perd peu à peu le contact avec sa voix intime.

Afficher en entier

Je trouve ça un peu tiré par les cheveux, dis-je en secouant la tête, les gens ne se battent tout de même pas pour retraiter les déchets et encore moins quand ces derniers viennent de l'étranger ! D'ailleurs, quelle raison une entreprise américaine aurait-elle d'employer des Norvégiens pour ce genre de mission ?

Ari : Enfin, c'est évident : parce que tout le monde leur fait confiance. Ils sont, tu viens de le dire toi-même, tellement prudents et consciencieux. Ils décernent le Nobel de la paix, c'est la nation la plus riche du monde, et malgré ça ils sont discrets, on les entend à peine. Aucune chance que les gens les associent à des activités polluantes. Et justement, tu n'as pas tort quand tu dis que tout ça est tiré par les cheveux ! Dans toutes les sociétés, ce sont les intérêts financiers qui priment, voilà pourquoi les évidences les plus simples nous semblent relever de pures affabulations, quand elles ne nous apparaissent pas simplement comme puériles. Notre mode de vie détruit la planète, c'est une évidence qui nous crève les yeux chaque jour, et pourtant nous ne faisons pas grand-chose pour que ça change, comme si on se fichait éperdument des générations futures. Nous n'agissons que peu, sans doute parce que nous sommes trop heureux : les gens qui ne manquent de rien n'ont aucune raison de partir en guerre pour changer le monde. Ceux qui s'emploient à diriger nos existences le savent très bien, tous ces invisibles, ces patrons de grandes entreprises, de chaînes de supermarchés, quels qu'ils soient. Leur objectif est simplement de faire perdurer cette situation. Ou bien, si tu préfères, d'entretenir le principe d'absurdité.

Afficher en entier

Rappelez-vous tout comme nous : c’était en ces années où Keflavik ne comptait pas seulement trois points cardinaux, le vent, la mer et l’éternité, mais plutôt quatre : le vent, la mer, l’éternité — et l’armée américaine. Ces troupes qui sont stationnées chez nous depuis vingt-cinq ans, si on ne compte pas les années de guerre, car après le second conflit mondial il y a un blanc de cinq années, entre 1946 et 1951, une époque où il n’y avait en Islande aucune présence militaire, aucune armée sur les pâturages de Njardvik, aucune croissance, aucun canon sous la pluie, aucun avion militaire survolant les maisons, d’ailleurs, à cette époque-là, tout a régressé. Mais depuis vingt-cinq ans, ces six ou sept mille Américains ont bien besoin de nourriture, ils ont grand besoin de friandises, de chaussettes, de bonnets, de jouets, de magazines, de journaux, ils ont besoin de tous ces produits importés de chez eux, cette terre d’abondance, afin de survivre ici, de supporter leur séjour au bout du monde pour en revenir à peu près saint d’esprit, après avoir été enfermés sur cette lande désolée où l’ennui est le pire des ennemis, voilà pourquoi les grands navires des Américains accostent régulièrement sur la longue jetée du port de Keflavik, et ce depuis des années. Pendant longtemps, leur arrivée constituait un événement pour les gens d’ici, on aurait pu croire qu’un vaisseau spatial avait accosté, chargé de denrées rapportées d’une lointaine Voie lactée. Pendant les années soixante et soixante-dix, des adolescents s’attroupaient sur la jetée, les poches pleines d’argent qu’ils avaient gagné en travaillant dans le poisson, et achetaient de la musique à l’équipage, aussi bien des 33 que des 45 tours, des disques qu’on ne trouvait nulle part en Islande, pas même à Reykjavik, à moins d’attendre un an, ce qui représente la moitié d’une vie quand on est adolescent, quand l’existence bouillons, quand on n’est qu’une comète en regard du temps. Ces navires étaient alors attendus avec impatience, ils traversaient l’océan et nous rapportaient ces choses qui nous rendaient plus riches, quant aux marins qui achetaient ces disques en Amérique pour les revendre aux adolescents sur la jetée de Keflavik, ils agissaient à leur insu en éclaireurs, en messagers de temps nouveaux.

Afficher en entier

La vie naît par les mots et la mort habite le silence. C'est pourquoi il nous faut continuer d'écrire, de conter, de marmonner des vers de poésie et des jurons, ainsi nous maintiendrons la faucheuse à distance, quelques instants.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode