Extraits

La vie, semblait-il, était une espèce de contrat céleste et l’univers n’était manifestement pas prêt à lâcher Dot.

Personne n’avait rien flairé. Rien ! Et soudain j’ai compris la futilité d’essayer de trouver un sens au monde. À ce moment-là, j’ai compris qu’on ne pouvait pas influencer ou même comprendre la marche de l’Histoire. Pour ça, il faudrait retenir dans notre cerveau tout le savoir du monde en même temps. Parce que ce n’est pas seulement une intention consciente qui forme les choses, c’est aussi toutes les intentions inconscientes. Les coïncidences. La folie. Les fantômes ! Le monde est un foutu manoir hanté.

Dans une révolution comme dans un roman, le plus dur, c'est d’inventer la fin

"Ignorant la supplique de Tristan, le capitaine examina la déjection sur sa paume tendue. La tenant juste devant son nez pointu, avec des gestes réfléchis, il se mit à la tourner et la retourner, remodelant le cigare en une épaisse noix de pâte… Dans un dernier grand geste, le capitaine peignit deux lignes sur ses joues et une autre au sommet de son crâne, entre les yeux, le long de l'arête escarpée de son nez jusqu'au bout de celui-ci, avant de laisser tomber par terre le restant de merde. "Pour le Roi George! proclama-t-il, s'affaissant avec des bruits de craquements en une position de sprinter dans les starting-blocks.