Extraits

« L’électricité grésille entre nous. Le souffle court, je veux protester, le repousser, parce que c’est mal. Mais je ne bouge pas. Parce que j’aime la sensation de sa peau contre la mienne.

Mes yeux n’arrivent pas à faire le point. Il doit sentir ma raideur parce qu’il se met à me caresser les hanches. Il respire calmement, son parfum mentholé me captive, m’attire et me charme. Il approche ses lèvres de mon visage, jusqu’au coin de ma bouche. Là, il s’arrête.

— Laisse-moi t’embrasser, murmure-t-il.

Son souffle est chaud contre ma joue, plein d’appréhension.

— Mais tu es mon demi-frère… »

Bobby détestait le droit. Bobby voulait jouer dans une comédie musicale, mais il continuait le droit, et vous savez pourquoi ? Parce que la société, c'est de la merde.

-Tu peux aller chercher ton frère? Demande-t-il à Jamie. Les plats vont arriver.

-J'y vais, je lâche sans réfléchir. Il fait chaud ci, j'ai besoin de prendre l'air aussi.

Je déguerpis. Peut-être suis-je quand même un peu curieuse, après tout.

[...]

Je me dirige vers lui sans savoir quoi dire. Tyler est capable de démarrer la voiture en marche arrière et de me tuer sur le coup, donc quand j'arrive à sa hauteur, je suis un brin nerveuse. Il lève la tête et met un bon moment à baisser la vitre.

-Quoi?

-Tu retournes à l'intérieur ?

Question inutile.

-Rien à faire de ces conneries, marmonne-t-il avant de se détourner.

Le shopping est le pire passe-temps qui puisse exister sur terre, sauf quand ça consiste à écumer les rayons d'une librairie.

Gardez le secret est difficile, mais pas autant que le révéler

- Je tuerais pour pouvoir t'embrasser chaque jours .

Je m'efforce de ne pas fondre en larmes . Mettre un terme à cette relation est la meilleure chose à faire pour tous les deux . Continuer serais trop difficile. Trop compliqué. Trop mal .

- Tu peux, murmure-t-il en se tournant vers moi .

Il m'examine avec délicatesse comme si il pouvait briser mon corps rien quand clignant des yeux .

- Ça ne me dérangerais pas .

Eden et Tyler

Les boissons arrivent et nous commandons les plats. Tout est trop sophistiqué et trop étrange, alors je finis par désigner le premier que je vois.

J’ai sûrement commandé des testicules de baleine ou quelque chose comme

ça.

Se lever, et pire encore, parler avec des gens avant midi pendant l’été, c’est absurde. C’est contre les normes sociales de tout ado sain d’esprit.

Je prends son visage entre mes mains et m'assieds sur ses genoux. Il ne bouge pas, il ne respire pas. Je crois que je ne respire pas non plus. J'approche mes lèvres des siennes, sans les toucher. Nous restons ainsi quelques instants. C'est réconfortant et terrifiant à la fois. Je sais qu'il attend que je me penche, je le veux également, mais pas encore. J'attends jusqu'à sentir son souffle contre ma joue.

- Merci de me faire confiance.

Et je l'embrasse.

Je crois que c'est à ce moment précis que je comprends que je l'aime.