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Bien qu’elle soit fatiguée et pas maquillée, que ses cheveux soient sales et ses vêtements informes, la plupart des gens qui la verraient diraient probablement qu’elle est la femme la plus belle qu’ils aient jamais vue.
Ces derniers temps, elle a un sentiment d’avidité permanent, comme si elle était aux abois : la couleur bleue de ses yeux fait ressortir la blancheur de sa peau laiteuse.
Par terre devant le siège passager se trouve son sac vert, contenant des sous-vêtements, sa brosse à dents, son gilet pare-balles et cinq boîtes de munitions : .45 ACP à tête creuse.
Afficher en entierLe sentiment d'aimer et d'être rejetée, de tout donner et de se voir tout retirer, a développé chez elle un grave trouble de la personnalité.
Afficher en entierLe puzzle n'est pas terminé juste parce que trois morceaux s'emboîtent.
Afficher en entierJe ne pense pas toujours ce que je dis. Là, je fantasmais sur un monde parallèle où tout serait différent.
Afficher en entierC'est quoi alors qui compte ? Qu'est-ce que tu veux, toi ? Que veulent les hommes, en fait ?
Afficher en entierParfois il ne reste qu'à faire semblant d'être adulte, faire ce qu'on doit faire, dire ce que doivent dire les adultes...
Afficher en entierLe traumatisme psychique est vécu par la victime comme un chaos de souvenirs qui l'assaillent de tous côtés, qui perdent leur ordre chronologique, s'esquivent puis se précipitent en avant, pêle-mêle.
Afficher en entierLa merveilleuse musique déferle dans tout l’appartement.
— J’ai rendez-vous à dix-sept heures… pour une leçon de piano, explique-t-il.
— Maman dit qu’on doit commencer quand on est petit, dit la fillette.
— Pour devenir bon, oui, mais ce n’est pas ce que je cherche. Je serai déjà bien content si le piano ne se bouche pas les oreilles et ne vomit pas tout son quatre-heures quand il m’entendra jouer.
La petite esquisse un sourire.
Afficher en entierElle va directement à la petite fenêtre et écarte le rideau. De ses mains tremblantes elle essaie d’enlever un des deux crochets de fermeture. Il ne bouge pas. Elle le secoue et essaie de se calmer, le titille un peu, le tire sur le côté et parvient juste à le défaire quand elle entend un raclement dans la serrure de la porte. Elle s’y précipite et agrippe le bouton de condamnation quand il commence à tourner. Elle contre le mouvement des deux mains et sent son cœur s’emballer de terreur.
Afficher en entierEn sortant de la salle de bains, Susanna entend les acclamations du public à la télé. La mince soie du kimono colle à sa peau humide.
Un courant d’air froid à ras du sol.
Ses pieds laissent des traces mouillées sur le parquet fatigué.
Les fenêtres de la salle à manger scintillent dans l’obscurité. Du verre noir miroite derrière les fougères en suspension. Susanna se sent observée, mais s’oblige à ne pas regarder dehors, de peur de s’affoler davantage.
Pourtant, en se dirigeant vers la cuisine, elle se tient éloignée de la porte fermée de la cave.
Ses cheveux détrempent le dos du kimono. Les pointes sont tellement mouillées que des gouttes coulent sous le tissu, jusque dans la raie des fesses.
Le sol est plus froid à mesure qu’elle approche de la cuisine.
Son cœur bat fort dans sa poitrine.
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