Désirer

Résumé

Tout à la fois roman d'aventures, pastiche victorien, fresque sociale, dénonciation radicale des ravages de la colonisation, le nouveau chef-d'oeuvre d'un des plus grands écrivains australiens. Inspirée de faits réels, portée par une écriture étincelante de finesse et d'esprit, une oeuvre virtuose et sensuelle, une méditation troublante sur la lutte entre le désir et la raison.

Dans une colonie anglaise de Tasmanie, un peintre fait le portrait d'une petite Aborigène. Elle se prénomme Mathinna, elle est la fille adoptive de sir John Franklin et de lady Jane. Pour le gouverneur et son épouse, l'éducation de la fillette doit illustrer le triomphe de la civilisation sur l'état sauvage.

En quelques mois, Mathinna devient la coqueluche de la colonie, avant de connaître un destin tragique...

Des années plus tard, Londres bruit du scandale entourant la disparition de sir John Franklin, accusé de cannibalisme lors de sa dernière expédition. Désireuse de laver la mémoire de son mari, lady Jane se tourne vers Charles Dickens, alors au sommet de sa gloire.

De cette rencontre naît une pièce de théâtre qui va avoir une singulière résonance sur l'existence du grand écrivain, en proie à une grave crise conjugale...

Descendant de bagnards irlandais déportés durant la Grande Famine au XIXe siècle, Richard Flanagan est né en 1961 en Tasmanie, cinquième de six enfants, et a grandi dans la ville minière de Rosebery. À seize ans, il a quitté l'école pour devenir ouvrier agricole, avant d'obtenir une bourse pour l'université d'Oxford.

De retour dans son pays, il participe à des expéditions en canoë et se consacre rapidement à l'écriture. Les paysages australiens inspireront ses romans. Il publie des travaux journalistiques et de nombreux documentaires notamment A Terrible Beauty : History of the Gordon River Country et Codename Lago : The Story of John Friedrich. Il se lance par la suite dans l'écriture romanesque. Son premier roman, À Contre-courant (Flammarion, 2000 ; 10/18, 2008), s'est vu récompensé par de nombreux prix, dont le prestigieux National Fiction Award en 1996. Accueilli par des critiques tout aussi enthousiastes, son deuxième roman, Dispersés par le vent (Flammarion, 2002 ; 10/18, 2004), a reçu l'Australian Booksellers Book of the Year Award ainsi que le prix Vance Palmer et s'est vendu à plus de 150 000 exemplaires - un succès sans précédent en Australie pour une oeuvre romanesque littéraire. Il en a lui-même réalisé l'adaptation cinématographique qu'il a présentée au Festival du Film de Berlin en 1998, en compétition pour l'Ours d'or du meilleur film.

Viennent ensuite Le Livre de Gould : roman en douze poissons (Flammarion, 2005), lauréat du prix des Écrivains du Commonwealth 2002, et La Fureur et l'Ennui (Belfond, 2008 ; 10/18, 2010), dont les droits d'adaptation cinématographique ont été achetés par Dream Works.

Traduit dans vingt-six pays, Richard Flanagan est aussi très engagé dans le combat politique en faveur de l'environnement en Australie. Il vit aujourd'hui à Hobart, en Tasmanie, avec sa femme et leurs trois enfants.

«D'un raffinement extrême, bouleversante d'émotion, une méditation virtuose sur le désir de l'autre dans toutes ses formes ? Compassion, curiosité, attention, convoitise, envie, attirance ? Sentiments qui peuvent maladroitement être ramenés à un seul, le plus périlleux de tous : l'amour. A la fin, cette histoire, c'est surtout celle de Mathinna, silhouette gracile qui s'échappe des pages du livre, petite figure dansante à la robe rouge et aux pieds nus.»

The Los Angeles Times

«Quand elle est entre des mains expertes et assurées, la fiction peut libérer le passé... Richard Flanagan est un cas exemplaire. A travers sa fiction, des individus prennent vie dont on ne connaissait que le portrait plat et conformiste, de nouveaux témoins apportent un éclairage inédit sur le passé, leur voix brisant les silences de Tasmanie.»

William Boyd, The New York Times

«Désirer nous arrache à notre torpeur, nous éveille à l'histoire. Il n'est pas d'auteur plus passionné, plus libre que Flanagan.»

Sydney Morning Herald