Dandy

Richard Krawiec nous plonge (littéralement) dans la vie misérable de deux paumés, deux marginaux qui sont des exclus du rêve américain et de son matérialisme flamboyant. Jolene, qui essaie d'élever son bébé Dandy dans un appartement sordide, rencontre Artie, un petit délinquant sans envergure, un loser flamboyant.

Ces deux miséreux se fracassent la gueule à la violence du capitalisme dans lequel ils ne peuvent entrer.

Autant prévenir les potentiels lecteurs de ce roman, c'est âpre. Très âpre. C'est même violent. L'écriture fine de l'auteur est efficace et nous immerge dans des scènes glauques, pathétiques et excessivement dures où les moments de répit sont rares et même pas lumineux... puisqu'on sait que l'espoir ne peut pas mener vers un mieux. Ils en rêvent mais ils sont englués dans l'horreur d'un quotidien implacable.

L'auteur aime ses personnages, on sent de la tendresse pour ces losers ; mais il ne nous épargne rien, vous êtes prévenus.

Si vous avez le gène de l'empathie, ça secoue et c'est frontal.