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Le proviseur Harper rappait. Quatre mots que je n’aurais jamais cru prononcer un jour. « Tout doit s’achever, lancez ces mortiers, appuyez sur Entrer. » Essayez un peu de vous sortir cette mélopée idiote de la tête !

Assis par ordre alphabétique sur les gradins du stade du lycée Défense Jackson1 pour la cérémonie de remise des diplômes – mon nom, Ethan Wate, inconfortablement coincé entre ceux de Savannah Snow et d’Emory Watkins –, je n’avais pas du tout l’impression d’un achèvement.

J’aurais bien aimé, pourtant. Ne serait-ce que celui de la cérémonie, par exemple.

Malheureusement, elle s’éternisait. Nous allions devoir attendre que la grosse dame ait chanté. En l’occurrence, que la petite maigrichonne, Mlle Spider, ait dirigé l’orchestre du bahut pour – d’après mon programme plié en deux – un pot-pourri des chansons de Céline Dion.

Avec à la clef un solo d’Emily Asher. My Heart Will Go On… Là encore, ça promettait de durer, et son cœur de battre pour toujours.

Tu m’étonnes ! Celui d’Emily était susceptible de défier le Titanic dans une infinie dérive, jusqu’à ce que mort s’ensuive. J’avais beau m’efforcer de ne pas croiser son regard, je voyais bien qu’elle me fixait depuis les sièges étiquetés A.

Mais bon, je devais être en mesure d’encaisser. Une dernière fois. Certes, ça relevait de la torture, sauf que je m’étais colleté avec pire. Après tout, il ne s’agissait là que d’un supplice à la Gatlin, pas d’un perpétré dans l’Autre Monde, labyrinthe d’ossements qui ne mène nulle part, ni dans les flots de la damnation, règne des morts vivants.

Harper a continué son rap, délirant sur la société qu’il allait nous falloir affronter avec courage, debout contre vents et marée – sa rime, société et marée, m’a semblé un tantinet pauvre. Le connaissant, j’étais en outre à peu près certain que la notion de lutte, dans son esprit, ne supposait guère de se lever pour se faire le héraut d’une cause quelconque.

Il était plutôt du genre à rester assis en attendant que la tempête se tasse.

C’est pourquoi j’ai été drôlement soulagé quand il s’est enfin rassis, après nous avoir soûlés une bonne vingtaine de minutes. Des minutes que j’ai été sûrement le seul à compter, au demeurant. Ensuite, notre chef de classe, Savannah Snow, a pris le relais pour raconter que se moquer de Link lui manquerait, qu’elle avait hâte de copiner avec les filles les plus populaires de l’université de Caroline du Sud, là-bas dans la grande ville de Columbia, que son papa allait lui offrir une Dodge Charger (la rivale des Ford Mustang !) toute neuve pour la récompenser d’avoir terminé le bahut sans s’être fait mettre en cloque, qu’elle était contente de pouvoir enfin avouer qu’elle supplantait, depuis le début et de loin, Emily et Charlotte, ainsi que la bande des cheerleaders au complet.

Bon, d’accord, elle ne l’a pas formulé dans ces termes exacts, mais l’idée était là. De toute façon, l’assistance n’écoutait plus. Il faisait trop chaud, et il était trop tard pour ça.

Seul point positif, Savannah n’a pas rappé, elle.

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"Tout doit s'achever lancez ces mortiers appuyez sur Entrer" Essayez un peu de vous sortir cette mélopée idiote de la tête

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Ethan et Lena ? Liv et John ? Macon et Marian ? Qu’importe. Ils n’étaient plus concernés.

Nous l’étions.

J’aurais dû deviner que nous ne nous en sortirions pas aussi facilement. Il n’est pas un Enchanteur sur Terre qui ne lutte jusqu’à la mort, même quand vous croyez que le combat est terminé. Pas d’Enchanteur qui vous autorise à vous éloigner dans le soleil couchant sur une espèce de licorne à la noix ou dans le tas de boue qui sert de voiture à votre mec.

Comment s’achève un conte de fées à la mode Enchanteurs ?

Je l’ignore, parce que notre espèce n’a pas de contes de fées, surtout quand on est Ténèbres. Oubliez le crépuscule. Je vais vous raconter comment le château a été réduit en cendres avec le prince charmant au milieu.

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Lena n’avait cependant pas été la seule raison pour laquelle elle avait finalement cédé. Elle l’avait fait pour Link, même si elle préférait se pendre plutôt que de le reconnaître.

Wesley Lincoln.

Elle ne l’appelait jamais ainsi, ni devant lui ni devant quiconque. Pourtant, c’est ainsi qu’elle pensait à lui et à son sourire insolent, à ses rêves de rocker, à ses baguettes dans la poche arrière de son jean. Lui dans un tee-shirt à l’effigie des Black Sabbath et au volant du tas de rouille qu’était La Poubelle. Le mec qui s’était débrouillé pour qu’elle l’ait dans la peau.

Et, apparemment, l’unique type à avoir renoncé à elle.

Pas faits l’un pour l’autre. Qu’il ait pu prononcer cette phrase la rendait blême.

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— Épargne-moi ton cinéma. J’étais occupée. Et je sais que tu agis en son nom. Inutile d’insister, je ne reviendrai pas.

C’est impossible , songea Ridley.

— Link n’y est pour rien. Il passe sa vie sur le Net à se chercher un appartement à New York. Je te téléphone parce que c’est la fin de l’été. Ethan et moi partons pour la fac la semaine prochaine, Liv et John s’en vont à Londres. Je me suis dit que tu aurais peut-être envie de nous voir avant que nous nous soyons éparpillés çà et là.

— Comment ça, il se cherche un appart à New York ?

Ridley comprenait pourtant la phrase. Et son sens. Il avait décidé de décamper sans elle. Ha ! Comme s’il était capable de survivre ici tout seul !

— Oublie, soupira Lena. Tu lui as brisé le cœur, il a été plombé tout l’été. Je crois qu’il a enfin accepté l’idée que ça ne marcherait jamais entre vous.

Ridley eut l’impression de recevoir un coup de pied dans le ventre.

— Comment le sais-tu ? Qu’a-t-il dit ?

— S’il te plaît, Rid…

— Qu’a-t-il dit ? répéta Ridley en grondant presque.

— Juste que vous n’étiez pas faits l’un pour l’autre.

Les mots frappèrent la Sirène avec une violence qui la surprit.

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L’amour, le vrai ?

La destinée ?

Un avenir commun ?

Les obtenir, c’est s’opposer à toutes les vacheries que nous réserve le monde. C’est envoyer paître la Roue de la Fortune pour qu’elle en écrabouille un autre. C’est refuser de se résoudre aux fins différentes qui se dessinent.

C’est tenir bon.

Si Amma avait été là, elle aurait dit que tout était dans les cartes. Sauf que cela n’était vrai que si elle les lisait. Telle était la leçon qu’elle nous avait donnée.

Nous autres devions construire notre propre destin.

Lena et moi étions mieux placés que quiconque pour le savoir. Ridley et Link, eux, avaient encore à l’apprendre. À la dure.

J’imagine que c’est ici, en gros, que cette histoire commence.

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Les fins heureuses coûtent un max.

Il ne suffit pas de savoir qu’on a trouvé l’âme sœur. Pour peu qu’on croie à ce genre de trucs, ce qui est mon cas, puisque j’ai dégoté la mienne.

Il faut également se débrouiller pour que ça arrive. Il faut forcer le monde entier à se plier à ses propres fins et à celles de l’aimée. Il faut péter les crocs du destin et arracher les yeux à la fortune. Il faut en découdre à coups de pied, à coups de poing, à coups de griffes, à coups de dents pour parvenir jusqu’à l’aimée. Il est impossible de laisser qui et quoi que ce soit, n’importe quel prétexte – surnaturel ou autre – vous barrer le chemin.

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Grâce à Lena, j’avais, ces deux dernières années, fourni assez d’efforts au lycée pour décrocher une bourse dans une fac qui me plaisait.

Bon, j’avoue… une fac située pas très loin de là où elle avait envie d’aller.

Que voulez-vous ? Je suis un gars raide dingue de sa copine.

J’irais au bout du monde pour Lena Duchannes, dont le nom rime avec « chaîne », dont la tache de naissance a la forme d’une lune d’Enchanteur, dont les cheveux bouclent quand elle utilise ses pouvoirs magiques, dont les yeux vert et or brillent avec plus d’éclat que le soleil.

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-Tiens donc! Tu mens encore. Tu n'es qu'une sale grosse menteuse.

Il s'appuya contre le mur, près d'elle.

-Je ne suis rien de tel. Ni sale. Ni grosse. Ni menteuse.

Elle ressemblait à un putois coincé par des chiens de chasse; il ne l'avait encore jamais vue aussi près de l'affolement panique.

-Ah ouais? Qu'es-tu, alors?

Il arqua un sourcil, dans l'expectative. Il était prêt à attendre toute la nuit si nécessaire.

-En partance. Voilà ce que je suis!

Pour le coup, elle n'avait pas menti. Avant que Link ait pu réagir, elle s'était volatilisée.

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