Extraits

— Je suis Dawn Teal, journaliste, je vais suivre VOS patrons (et elle insiste bien sur le vos) pendant un mois pour un article. Je vais donc être indiscrète, fouineuse, et je n’aurais pas ma langue dans ma bouche. 

— Qu’est-ce que je disais, dans pas longtemps, elle me suce. 

- Oui, t'as clairement entendu ; j'ai dit que je t'aimais. Je t'aime, Duck, bordel, je suis le roi des connards, mais ça ne m'empêche pas de t'aimer, toi ! Mes sentiments me dépassent ! Tu es mon exception ! Ça fait douze ans que je t'éloigne de moi, pour ta sécurité, parce que je sais que tu mérites mieux que moi, mais j'en peux plus. Je te veux, je veux être un putain d'égoïste, et t'avoir avec moi, qu'importe ce qu'on risque, j'en peux plus de me sacrifier pour les autres. Je ne veux pas que tu te sacrifies pour moi, je ne veux plus que tu souffres.

- Laisse moi te toucher, bon sang, j'en crève d'envie, tout comme toi, depuis le premier jour. Laisse-moi t'avoir toute une nuit, même si ce sera la seule et unique. Laisse-moi te connaître avec passion et désir. Pas comme lors de notre première fois. Ose me dire que tu n'as pas envie de moi depuis la première seconde où nous nous sommes retrouvés, ose me dire que tu ne veux pas que je te baise. Dis-moi de me taire, gifle-moi, fais quelque chose si tu ne veux rien de tout ça. Je ne te laisse pas le choix, je te veux, j'en ai marre de te lorgner de loin, marre de devoir jouer le gros connard pour avoir ton attention.

-Je trouve que notre conversation tourne pas mal autour du sexe, je t'excite Dawn? Parce que tu sais que si tu te retrouves dans mon lit, tes jambes auront du mal à te tenir le lendemain...

-Oh, des promesses toujours des promesses (Dawn lèvre les bras au ciel, avant de me pointer du doigt), je marchais très bien la première fois, tu sais.

-C'était parce que j'étais encore assez con pour me montrer gentil. Mais tu préféras largement le Wolf de trente ans au gosse qui t'a mis dans son lit à l'époque. Je te montrerais ce que l'on peut faire en "trois va-et-vient".

Ma main se pose sur sa cuisse et remonte dangereusement vers son entre jambes, elle se fige visiblement pas insensible à ce toucher interdit.

Dawn me repousse avec violence, l'instant d'après.

-Oh! Te gênes pas!

(...)

Nous nous affrontons du regard quelques instants, puis je lui accord un point sur cette conversation, après tout, elle n'a pas tord sur un point : j'ai besoin d'elle et ça, ça me fait chier.

Je soupire, et renonce à poursuivre. Qu'elle savoure cette victoire, ce sera la seule.

-Tu as gagné sur ce coup-là, Duck, mais n'oublies, tu ne sais plus qui tu as en face de toi.

-Toi non plus.

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Wolf me pointe du doigt, il me fait face dans l’entrée de mon appartement, tellement grand, tellement en colère et imposant. Il me ferait presque peur avec cette rage qui l’anime.

— Non, je ne sais pas ce que c’est. Non, je ne suis pas un prince charmant, et non, je ne fais rien comme il faut. Je te jette, je te fais de la peine pour te protéger au lieu de tout t’expliquer en douceur, je te traite comme la pire des merdes parce que ça m’amuse nos petits jeux. Je ne suis pas le genre à te courir après, je ne serais pas le mec tendre et aimant, qui sera tout mielleux et gentil. Je ne serais rien de tout ça.

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- Je ne te demande pas en mariage. Je t'ai dit que je t'aimais et qu'à présent, j'ai compris, enfin du moins, je pense que petit à petit, t'avoir de nouveau dans ma vie m'a fait comprendre que je ne veux plus que tu en sortes. Même si ça va être dur, même si c'est le gros bordel, et que tu n'aimes rien de ce que je suis, j'espère que tu réussiras à passer outre. Parce que moi, j'ai beau être le plus grand des connards que tu connaisses, j'espère l'être un peu moins auprès de toi.

Je vais faire les présentations comme il se doit. 

— Doug, je te présente, Dawn Teal, elle me sert de petit chien. Elle ne me suce pas encore, mais ça ne devrait pas tarder. 

— Pourquoi je voudrais coucher avec toi ? Parce que j’en ai envie. Parce que je te défie. Couche avec moi, Duck. Aime-moi une nuit, ou passe une nuit avec moi plutôt. Ouais, passe une nuit avec moi. C’est ton défi, est-ce que tu serais capable de passer une nuit avec moi ?

Dawn était ce dangereux battement de cœur, celui qu'on ne contrôle pas, celui qui nous rend nerveux et nous fait faire les choses les plus invraisemblables. Dawn était mon battement durant des années, elle était ce souvenir qui hantait, cette rage qui m'habitait, cette injustice que j'avais subie. Elle alimentait ma colère envers les autres, et me permettait de rester celui que j'étais, pour survivre dans ce monde, où seul le "mal" prend de l'ampleur.

Et lorsqu'elle est revenue, elle a tout chamboulé, elle est devenue cet autre dangereux battement, celui qui nous prouve que quoi qu'il se passe, c'est bien l'amour qui vous porte. Qu'importent les erreurs, qu'importent le passé et le caractère de chacun, c'est plus fort que tout.

- Oui, je te ferais du mal, parce que c'est ce qu'on sait mieux se faire l'un l'autre. Tu crois que ces douze ans loin de toi sachant que j'aurais pu t'avoir dès notre première nuit ne m'ont pas fait du mal ? Tu crois que te savoir malheureuse par ma faute, n'a pas blessé une partie de mon être ? Je ne pourrais pas te promettre de ne plus jamais te faire de mal, c'est impossible, parce que mon côté complètement allumé va aimer te mettre à bout, et il aimera encore plus le fait de devoir remuer ciel et terre pour se faire pardonner... Duck, regarde-moi, écoute ce que je t'ai dit...