Ajouter un extrait
Liste des extraits
" Ce n'est pas toi que j'allais chercher là-bas, dis-je très bas d'une voix tremblante, mais moi. Seulement maintenant tu es là et, en te trouvant, je crois que je me suis trouvée. "
Afficher en entier" Ces murs entendent ma voix comme personne d'autre.
Offre à mes mots un abri où se réfugier.
Applaudissent, acclament, écoutent.
Changent ma vie
Pour le meilleur.
Eux seuls les entendent, du premier au dernier mot. "
Afficher en entierLes crises d'angoisse sont comme des tremblements de terre. Je suis toujours soulagée quand la terre cesse de trembler, pourtant je sais que ça se reproduira un jour et que je ne verrai rien venir, encore une fois.
Afficher en entier« Je l’ai appelé « Comme si », dit-elle en remuant encore les bras.
Quand elle commence à lire, je vois la feuille trembler entre ses doigts. »
« Timide, perplexe,
La gorge nouée ?
« Fais comme si », dit-on.
Comme si tu ne craignais rien.
Marche la tête haute.
Projette ta voix.
Lève la main aux cours.
Fais comme si »
« Exprime-toi. Coupe-toi les cheveux.
Joue ton rôle. Vis ton rôle.
Tu y arriveras.
Fais comme si.
Si tu me connaissais vraiment,
Si tu pouvais voir en moi, »
« Tu me trouverais timide, perplexe, la gorge nouée.
Faisant comme si.
Étonnant, non ?
La seule fois où
Je ne fais pas « comme si » ?
Quand je suis sur scène. »
Abigail
Afficher en entierPoeme "l'émerveillement" Chap Ce garçon là
Quand tu es partie,
J’ai regardé l’allée de la maison
J’en sentais le vide
Et me demandais si tu reviendrais
Quand tu es partie,
J’ai repensé à tes questions
Je regrettais d’avoir été si dur
Et me demandais si je t’avais fait fuir.
Quand tu es partie
Je t’ai revue, serrée dans mes bras.
Je t’y trouvais à ta place, comme ma guitare.
Et me demandais si je n’aurais pas dû en profiter
pour t’embrasser.
Quand tu es partie,
Je suis resté dans ma chambre
Je me rappelais tout ce que tu avais dit
Et me demandais ce que tu n’avais pas dit.
Quand tu es partie,
Je suis resté dans le silence
Je ne comprenais pas combien tu me manquais
Et me demandais si tu reviendrais jamais.
Afficher en entier_ On en a parlé, reprend-elle. On voudrait que tu reviennes.
_ C'est vrai?
_Oui. Certains d'entre nous voulaient que tu reviennes dans une semaine. D'autres se sont montrés plus convaincants.
_ AJ?
_ Pas que lui. On sait tous qui tu es, Samantha. On se rappelle ce que tu lui as fait...
Là, je rentre la tête dans les épaules en souhaitant disparaître sur le champ.
_ Mais je crois, ajoute-t-elle, que tu étais sincère dans ton poème. N'est-ce pas?
Non sans effort, je parviens à me redresser et à la regarder dans les yeux.
_ Dans chacun de mes mots.
Afficher en entierJe descends de scène et me mets à faire le tour de la pièce, examinant les centaines de feuilles de papiers remplies de milliers et de milliers de mots. Tous ces gens. Tous à découvert de la plus terrible des façons. Je ne sais pas du tout comment je parviendrai à faire quelque chose de semblable.
— Je crois que vous avez tous un don que je ne possède pas, dis-je sans le regarder.
— Lequel ?
Je me rapproche des murs et les inspecte tout en parlant :
— Vous semblez savoir exprimer vos sentiments et les partager avec les autres humains. Je crains que mon don ne soit complètement à l'opposé; je garde tout pour moi. [...] Comment apprendre à communiquer ?
Il se relève.
— Pour commencer, se retrouver dans un endroit sûr avec des gens sûrs, comme dans cette pièce avec nous. Nous nous faisons confiance. Nous ne jugeons pas. Ici, tu peux te lâcher en toute liberté.
Afficher en entier— Tu veux dire que mes pensées fusent comme des balles de baseball.
Elle me décoche un petit sourire satisfait.
— Exactement. Et toi, mon amie, tu restes là, dans ta cage de frappe, à te prendre toutes ces balles qui viennent te frapper à la tête. Alors que rien ne t'y oblige. Tu possèdes une excellente batte.
— Elle est cassée.
— T'inquiète, elle marche très bien.
Afficher en entierTu es toujours là
faufilée en moi, comme les fils d'une veste.
Tu me nourris de mots
qui me brisent et me reconstruisent à la fois.
Resserrant ton étreinte,
me rappelant que je ne suis pas seule.
Je ne l'ai jamais été
ni aucun d'entre nous.
Tu es toujours là
faufilée entre les mots sur ces murs.
Jusqu'au dernier.
Afficher en entier- Tu sais garder un secret ?
C'est mon point fort. Mes amies me racontent toutes leurs erreurs, sachant très bien que je n'en dirai jamais un mot à personne. Elles ignorent que je leur cache mes troubles mentaux depuis cinq ans.
- Evidemment.
- Bon. Je voudrai te montrer quelque chose. mais tu ne dois en parler à personne. Absolument personne. Pas même à ta psy.
- Mais je lui dis tout.
- Pas ça.
Elle me fait signe de la rejoindre.
- Tu vois ça, là-bas ?
- Elle désigne le piano dans un angle de la scène.
- Reviens jeudi, juste après la cloche du déjeuner, et attends-moi. Ne dis pas un mot à personne. Cache-toi derrière le rideau et n'en sors plus tant que je ne serai pas venue te chercher.
- Pourquoi ?
- Parce que.
Elle me saisit par les épaules.
- Je vais te montrer une chose qui va changer toute ta vie.
Je lève les yeux au ciel.
- Arrête !
- ça n'ira peut-être pas jusque là, ajoute-t-elle en remontant les mains sur mes joues. Mais si je ne me trompe pas à ton sujet, ça se pourrait bien.
Afficher en entier