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En face de moi, c'est le vide, le silence, un mépris glacial. On fait comme si je n'existais pas, comme si rien ne s'était passé. Tout doucement, je meurs par le regard que l'on ne me donne pas.
Afficher en entierLe lendemain, on me retrouve complètement hagarde devant les portes de l’hôtel, j'ai fait une crise de nerfs. Ma robe est complètement déchirée, le slip aussi. Je suis à moitié déshabillée, mais je ne me rend pas compte. Mes yeux, mes oreilles, ma bouche, ms cheveux sont pleins de sable et de sang séché. J'ai marché longtemps dans la ville, hébétée, égarée, appelant ma mère en pleurant, mais il était très tôt, les rues étaient désertes, tout le monde dormait.
Afficher en entierToutes prêtes et décidées à relever la tête pour ne plus accepter de vivre avec un soleil noir au-dessus de nous.
Afficher en entierIl semble que dans ces quartiers que l'on dit pudiquement "sensibles", où la majorité des familles est issue de l'immigration, il soit difficile de donner sa place à la femme.
Certains jeunes sont pris dans une contradiction entre le rigorisme de leurs origines culturelles (intégrisme religieux, intouchabilité de la femme, polygamie...) et un environnement culturel très fortement érotisé.
Le flirt est proscrit, l'amitié fille-garçon aussi, et la tension sexuelle est exacerbée.
La seule éducation sexuelle que reçoivent ces jeunes est celle des films pornographiques, ils n'ont aucune autre image de la relation amoureuse.
Ces adolescents [les violeurs] n'ont plus aucun repère et ils n'ont pas conscience de la gravité de leurs actes. Pour eux la "tournante" est un jeu et les filles des objets.
Préface, de José Stoquart - Ldp, p. 13.
Afficher en entierTout doucement, je meurs par le regards que l'on ne me donne pas.
Afficher en entierJe suis là, la bouche cousue par la peur, la honte et la culpabilité. Je ne dirai rien.
Afficher en entierVoir des gens heureux me fait mal, je me sens en décalage avec tout ce qui m'entoure. Je ne peux pas rire et être insouciante quand tout est encore noir en moi. Je suis encore dans ma bulle de souffrance et elle m'empêche de profiter de ce qui se présente à moi.
Afficher en entierJe me sens étouffée, asphyxiée, prise au piège dans un monde que je n'aime pas, sans issue pour en sortir. Je me sens comme un oiseau blessé qui cherche désespérément un endroit pour se poser.
Afficher en entierAlors que j'exécute ses ordres comme un automate, je me réfugie de toutes mes forces dans ma tête. Je la fait travailler à mille à l'heure. Je comprends très vite que c'est le seul endroit qui me reste. Le seul où je peux me sauver. S'il a mon corps, il n'a pas ma tête. Ma tête reste à moi seule.
Afficher en entier"Un coup du sort est une blessure qui s'inscrit dans notre histoire, ce n'est pas un destin. "
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