Extraits

"Ghibli", c'est le vent chaud qui souffle dans le désert du Sahara. Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion de reconnaissance de l'armée italienne portait ce nom. Hayao Miyazaki, passionné d'avions, le savait, et il a baptisé le studio ainsi. Je me rappelle que l'idée était de "faire sensation dans le monde du film d'animation au Japon".

Un studio comme Ghibli, spécialisé dans le long métrage d'animation pour le cinéma, et qui en plus ne crée que des œuvres originales, est, dans le monde de l'animation japonaise, voire au niveau mondial, extrêmement rare. Parce que les films pour le cinéma, au succès commercial incertain, représentent un risque trop important.Les séries télévisées de dessins animés, aux rentrées d'argent régulières, se trouvent donc habituellement au cœur de l'activité.

Seulement, en fait, il y a eu erreur sur la prononciation. Le GHIBLI qui souffle sur le Sahara, un mot italien, se prononce non pas gibli, mais guibli. Il est trop tard pour rectifier cela aujourd'hui.

Miya, lui, en fait, aurait voulu être dessinateur d'animation toute sa vie. Aujourd'hui encore, il dit d'un air très sérieux : "Moi, en réalité, je ne suis pas fait pour être réalisateur." S'il est question de cela, je pense que, moi non plus, je ne suis peut-être pas vraiment fait pour être producteur, mais, quoi qu'il en soit, c'est à cause de leur passé commun qu'il a posé cette condition : "Je veux qu'Isao Takahata soit le producteur".