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Le virus nous ronge de l'intérieur. Il nous maintient debout pour servir ses propres desseins de parasite mais, tôt ou tard, nos corps lâcheront.
Afficher en entierLe virus nous ronge de l’intérieur. Il nous maintient debout pour servir ses propres desseins de parasite mais, tôt ou tard, nos corps lâcheront. Je sais que ce jour est proche… En attendant mon heure, ils m’ont reconvertie en soldat.
Afficher en entierHasard du calendrier, une consultation publique a été lancée dans le pays pour évaluer la manière dont les Français appréhendent les progrès scientifiques en matière de biotechnologies dans le domaine médical. Les parangons de vertu ressortent de leur chapeau les espoirs suscités en matière de fécondation in vitro ou de guérisons des cancers. Les articles favorables pleuvent dans la presse généraliste.Des budgets colossaux sont votés par la Commission Européenne. Des milliards de bénéfices sont escomptés. Les spécialistes organisent des tables rondes un peu partout dans l'Hexagone. Les médias n'ont toujours pas fait mention de l'explosion de Thines. Les opérations de propagande battent leur plein. Les investisseurs privés peuvent dormir sur leurs deux oreilles.
Afficher en entierRépéter, toujours répéter, les mêmes mots, les mêmes phrases, inlassablement.
- Je t'aime, je te rappelle ce soir. Repose-toi bien. A ce soir.
Toujours, toujours répéter, comme si les mots avaient le pouvoir de compenser son absence et ses angoisses. Les mots pour la rassurer. Les mots pour se donner bonne conscience.
Afficher en entierElle tend son bras, gagne quelques centimètres et se jette en avant de toutes ses forces, puis elle saisit le poignard par la lame et le retourne d’un mouvement brusque, quand le tueur se jette sur elle et lui bloque le poignet. Un homme entre 40 et 50 ans aux yeux bleus la dévisage avec curiosité. Un homme qu’elle connait.
- Enfin, je te rencontre, dit-il, d’une voix douce.
Ses muscles se détendent d’un coup, ses paupières pèsent des tonnes, une main lui caresse le front avec douceur. Puis l’obscurité se mue en un trou noir sans fond.
Afficher en entierObjectif numéro un : retourner à Thines. Mort au nom de ses idéaux. Mort pour elle. En vain. Numéro deux : retrouver Peter et le tuer. Elle n’éprouve aucun remord. Elle est dans le camp des bourreaux et des sorciers. Des victimes et des cobayes. Le venin et le vaccin, le rat de laboratoire et l’antidote. Elle est tout cela à la fois. Trois : s’assurer que le virus est mort.
Afficher en entier(...) dire [à sa femme dépressive] qu'il l'aime mais qu'il ne peut rien pour elle. Pour ses insomnies, ses cauchemars, ses crises. Lui expliquer qu'il est juste son mari, pas son psy, ni son analyste, son médecin traitant, sa meilleur amie ou sa mère. Oser lui avouer qu'il a besoin de respirer un peu, que ce n'est pas une vie, qu'elle pourrait être plus compréhensive. Elle lui répondrait en pleurant, criant, geignant, qu'il savait tout cela dès le départ, qu'il a toujours su à propos de sa maladie. Il gueulerait : mais quelle foutue maladie ? Tu n'as rien ! C'est juste dans ta tête ! (p. 187-188)
Afficher en entierNe parlez pas de logique et ouvrez les yeux, bon sang ! La moitié de cette planète crève de faim et de soif, les peuples démocratiques dont vous croyez défendre les principes exploitent cette misère pour s'engraisser, et ce qu'ils ne détruisent pas, ils le volent. (p. 442)
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