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Près de lui, le monde semblait moins dérisoire. On passait quasiment toutes nos journées ensemble et désormais la tristesse était à quelques centaines de mètres derrière moi. Mon visage avait changé, mes cernes étaient moins marqués et mon regard avait retrouvé quelques étincelles brillantes, quelques étoiles de joie. Je n'étais pas heureuse, cependant, il réussissait, par sa simple existence, à calmer ma haine de l'humanité.
Afficher en entierPrologue
Le cœur est une lumière qui brille à chaque instant, nous éclaire, et s’éteint parfois, pour éviter d’être aveuglé par l’amour, pour éviter une coupure de courant fatale…
J’avais 15 ans. Mon cœur… ma lumière… s’était éteinte 12 ans auparavant, pour ne jamais se rallumer… L’ampoule était grillée.
J’avais alors 3 ans, et ma mère m’avait prise sur ses genoux, murmurant ces mots à mon oreille :
« Je m’en vais, ma chérie… mais je ne peux t’offrir pour héritage que ces quelques mots… et ma promesse de ne jamais te laisser seule… ! La force me manque pour te protéger par mes propres moyens… mais je veillerai sur toi… Je ferai tout mon possible pour que tu sois toujours hors de danger… Adieu ma fille… adieu mon amour…
Et rappelle-toi d’une chose : fais attention aux autres… Le monde est plus complexe que tu ne le penses… mais tu comprendras par toi-même… Adieu… »
Et je n’eus plus jamais l’occasion d’entendre le son de sa voix.
Afficher en entierPoésie:
"Plus d'un mois... Je le sais.
Mais je ne me défais pas de toi ,
Plus d'un ange, je le sais,
M'a croisée sans que je dise quoi que ce soit...
Tous les protecteurs du monde,
Pourraient me serrer dans leurs bras,
Essayer que ma tristesse s’effondre ...
Tous les anges, oui ,sauf toi...
Mais moi, c'est toi que je veux,
Tes mots ta douceur, tes yeux,
Des messages jusqu'à pas d'heure,
Et un espoir de bonheur,
Une main tendue, un simple sourire,
Juste un espoir d'avenir..."
Afficher en entierLes secondes passèrent, les minutes aussi, puis les heures et les jours… Une semaine… une semaine que je ne lui avais pas parlé, que je n’avais pas croisé son regard, que je n’avais pas senti ses mains chaudes sur mes épaules, une semaine… Ça m’avait paru être des années… des millénaires même ! Il me manquait… il me manquait comme l’air, comme l’eau… Il m’était vital et, sans lui, rien n’allait. Je n’arrivais pas à m’y faire et pourtant j’étais certaine de ne pas l’avoir perdu définitivement…
Afficher en entierJe tournai la clé dans la serrure, entrai dans le hall, grimpai les escaliers puis, une fois dans ma chambre, je m’écroulai sur mon lit et me laissai aller à crier de rage et de peine. Finalement, je tentai de me ressaisir : je devais me satisfaire de l’amitié de Yuki. C’était la seule façon de ne pas lui faire de peine. Quand 13h arriva, je pris une pomme et partis vers le lycée. Je m’étais mis dans la tête que tout ça, c’était pour éviter que Yuki soit malheureux. J’étais parée à l’apercevoir dans les bras de Mathilde. Dans la cour, je me dirigeai vers un banc et observai Jérémy, Arnaud et mon cousin qui discutaient. Jérémy me faisait des clins d’œil, Arnaud évitait de croiser mon regard et John me tournait le dos. Jérémy se lassa finalement de m’observer et ne s’intéressa plus qu’à leur discussion.
Afficher en entierJe sentis dans ma poitrine comme un grand vide, comme si l’on m’arrachait le cœur, mais j’avais déjà longtemps vécu ainsi et je me réhabituerais vite. Lui ne méritait pas que je lui fasse subir ça. Car si je l’empêchais d’être auprès de Mathilde, je lui briserais le cœur, par pur égoïsme. Je ne le voulais pas !
Afficher en entierLorsque nous arrivâmes à l’institut de l’Observance, je l’aperçus enfin, adossé à l’accueil, guettant mon arrivée. Il s’avança rapidement vers moi dès qu’il croisa mon regard. Je n’avais même pas eu le temps de le saluer, qu’il m’attrapait déjà par le bras et me tirait à l’intérieur de l’établissement. Je n’eus pas le loisir de comprendre où il me menait, ni pourquoi. Il s’arrêta enfin dans un couloir vide et me plaqua contre le mur, ses mains posées contre celui-ci, juste au-dessus de mes épaules. J’étais inquiète et perdue. Ne sachant que faire et que dire, je me contentai de l’observer.
Afficher en entierJ’étais réellement heureuse. Je ne l’avais jamais été mais cette sensation que le paradis se trouvait sur terre et que j’y habitais était incommensurablement agréable ! Il se leva, me prit par la main et m’attira dans un jardin public. Il cueillit de-ci, de-là, quelques fleurs violettes et bleues, il en fit un bouquet et me l’offrit en murmurant :
« Si les anges existaient, tu ne pourrais être que de cette espèce. Une beauté comme la tienne ne peut nullement être humaine ! » Je fermais profondément les yeux car des larmes de joie étaient en train d’y prendre place
Afficher en entierIl s’agissait d’une chanson de Francis Cabrel, forcément, mais jamais jusqu’ici je ne l’avais entendu la chanter : l’encre de tes yeux… Je la trouvais magnifique et elle était d’ailleurs l’une de mes préférées. Yuki la chantait merveilleusement bien. Je le regardai encore et cette fois il s’en aperçut et plongea son regard dans le mien sans arrêter de chanter. Je me détournai et observai l’horizon par la porte-fenêtre qui donnait sur ma terrasse. Elle était ouverte et un air frais entrait. Tout d’un coup, je frissonnai. Yuki se leva et alla fermer l’accès par lequel entrait le vent. Lorsqu’il revint s’asseoir, il ne disait plus rien.
Afficher en entierJe me mis, finalement, à fixer celui que j’aimais et sa beauté angélique. Il ne remarqua pas mes yeux qui se baladaient sur chacun de ses traits. Un visage ovale, des cheveux qui ondulaient et qui avaient d’ailleurs poussé depuis notre première rencontre, faisant tomber quelques mèches sur son front. Sa peau, légèrement bronzée, ressortait parfaitement grâce à la chemise blanche qu’il portait. Son nez était fin, ainsi que ses lèvres rouge pâle. Ses yeux, bleu clair, étaient vraiment magnifiques… Des petits reflets verts s’y baladaient. Il était vraiment beau. Il dégageait une odeur délicate et son style vestimentaire lui allait bien. Il portait toujours des chemises, une fois à carreaux, une fois des toutes simples, une fois de couleur, une fois sombres… mais toujours des chemises ! Et un jeans bleu ou noir, ainsi qu’une veste de cuir sombre. Je me perdais dans la contemplation de cette divine beauté, tandis qu’il se mit à chanter :
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