Dans les prairies étoilées

Ce livre m'a fait l'effet d'un beaume au coeur. C'est beau, touchant, drôle. Je me suis attachée à presque tous les personnages, et j'en tire une belle leçon.

Ce livre est un livre très introspectif, qui explore les liens entre un auteur et sa (ses) muse(s) de multiples façons. Que se passe-t-il si il/elle meurt? L'inspiration s'en va-t-elle avec le décès ? Ou comment continuer ? Nous suivons la réflexion de Merlin Deschamps, dessinateur documentariste et créateur d'une série de BD à succès dont les personnages sont inspirés de la vraie vie et de ses proches. C'est touchant, une tranche de plusieurs vies, ou le réel et l'imaginaire s'entremêlent pour faire la place au deuil.

Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de livre. Mais là j'ai adoré. Cet humour déjanté, ces sentiments...ces vies.

C'est le 2eme de cette auteure et je vais continuer ...

J'ai beaucoup aimé ce roman ! Je l'ai acheté sur un coup de tête car j'ai été séduite par la couverture que je trouve tout simplement magnifique, sans savoir si j'allais accrocher à l'histoire... et bien je n'ai pas été déçue ! Je ne m'attendais à rien de particulier, mais pour le coup j'ai été agréablement surprise. Le style me plaît beaucoup et l'histoire est touchante, avec beaucoup d'humour. Je le conseille vivement !

Ne serait-ce pas les affres de tout créatif mêler sa vie personnelle à sa création. Ainsi que la liberté que prennent les personnages une fois créés n'appartenant plus à l'auteur.

Un peu surprise du thème de ce roman au vu de la quatrième de couverture de l'éditeur Babel, je pensais plutôt au rapport de couple après l'acquisition d'un bien. Agréable et surprenante lecture.

Un livre plein de rythme. Un régal à Lire. Le narrateur nous invite dans sa bd, nous fait participer à sa vie, en un mot nous régale. J'ai beaucoup aimé sa vision de la bd et pourtant moi les bd... ses personnages, l'histoire, les actions et puis il y a sa vie avec Prune et son ami Laurent. Vraiment une petite pépite à ne pas rater et un bon moment à passer.

Petit bémol pour moi sur ce roman de Marie Sabine Roger, auteur que j'aime particulièrement. Soit j'étais pas du tout dans ce que je lisais, ce qui fait que ça m'a pris un temps fou et que je me suis limite ennuyée. Soit le livre est moins rythmé que les précédents que j'ai lus et ça m'a paru beaucoup moins intéressant.

Pourtant l'histoire est sympa, le personnage central aussi.

Une critique pas forcément utile pour ceux qui auraient envie de le lire, je dirais Tentez l'expérience, vous aurez peut-être un meilleur ressenti que moi.

L'auteur nous emporte encore une fois avec un style qui n'appartient qu'à elle. Le vocabulaire est riche mais il y a une légèreté et un humour qui nous régale.

Voilà un auteur qui mériterait d'être bien plus connu et récompensé.

Le thème de ce roman est assez basique finalement mais grâce à ses talents d'écriture elle en fait u ouvrage à ne manquer sous aucun prétexte.

Un livre dynamique qui se livre avec des écritures variées :le récit de la vie du narrateur , les pensées, l'écriture de la BD...L'ensemble est divertissant voire carrément amusant, tout en évoquant des thèmes universels :l 'amour, la mort d'un ami, le couple. Encore un ouvrage très sympathique de Marie Sabine Roger.

Lechatquilit.e-monsite.com

Dans les prairies étoilées de Marie Sabine ROGER

Merlin et Prune s’achètent une maison à la campagne. Merlin est illustrateur. Il est auteur de bandes dessinées et il dessine des animaux pour des livres animaliers.

Merlin et Prune sont heureux et se prépare à vivre une vie paisible dans la petite ferme qu’ils rénovent.

Mais, Merlin apprend la mort de son meilleur ami, Laurent, qui était le modèle du héros de sa bande dessinée.

Dans une lettre posthume, Laurent demande à Merlin de faire mourir son héros “Toi seul, décideras de l’heure, du lieu, des circonstances”, mais seulement après lui avoir fait découvrir l’amour.

Merlin perd l’inspiration. Arrivera-t-il à écrire son XIVème album, en respectant les volontés de son amis .

Comme à son habitude, Marie Sabine Roger nous livre, un sujet sensible, écrit avec tendresse et humour.

Ce livre, dont la perte d’un être cher, est le fil conducteur, est un vrai moment de sourire, de rire et de bonne humeur.

Les personnages sont attachants. J’ai trop ri quand Merlin assouvit ses vengeances, dans le dessin et le scénario qu’il envisage sur sa voisine de train “je me suis demandé si la pauvre n’allait pas se retrouver afficher d’une bonne syphilis de derrière les fagots. Ô drame, Ô tragédie ! … J’ai décidé que si. Et de la gratifier d’une colonie de morpions, pour faire bonne mesure.” Et je passe sur la vengeance du facteur et la description de Tante Moune…

Une fois refermé le livre, il y a un manque. Envie d’y retourner et de rire encore.

Mais la fin m’a laissé un peu sur ma faim…

Extraits :

J’ai beau m’appeler Merlin - merci à mes parents et à monsieur Disney pour ce cadeau merveilleux qui a pourri mon enfance - ma magie est un peu impuissante, n’en déplaise à ma toute belle qui m’attribue sans hésiter des aptitudes que je n’ai pas.

Cette maison me plaisait, elle plaisait à ma belle. Elle nous promettait des saisons de bonheur. Et j’aime voir ma douce enthousiaste, avec ce grain de sel et de piment oiseau qu’elle met dans sa folie, et qui me l'a rend indispensable comme l’air que je bois et l’eau que je respire. Dans mon atelier personnel, tout de suite à gauche en entrant dans ma boite crânienne, j’ai au moins cent quinze volumes de la série ma Prune, sur lesquels je travaille, chaque jour, chaque nuit.

On a peu de mots dans ces cas là. Pas tellement de dessins qui viennent, d’idées de croquis poilants à faire pour se marrer, non. L’humour, ça vient plus tard, lorsque ça cicatrise.

J’ai rectifié d’un coup de gomme. Voilà pourquoi je préfère le dessin à la vie. On peut faire, défaire, changer à l’infini, ou presque, autant de fois que nécessaire.

Nous n’avons pas parlé pendant tout le trajet. Avec elle, ne rien dire n’est jamais un effort. C’est le privilège des gens qui s’aiment, de na pas être obligés de meubler les temps morts comme une pièce et trop grande dans laquelle on a froid.

L’Oncle s’était appuyé à mon bras, de tout son poids de plume. Il a soupiré faiblement. Vieillir n’est déjà pas facile, le faire en compagnie de cette vieille carne ça devait ressembler à un long lavement.

C’est vrai qu’on n’en avait jamais parlé clairement, tous les deux. Jim Oregon ne sais pas qu’il est inspiré de quelqu’un qui a vraiment vécu. Et qui est vraiment mort. Il ne sait pas qu’il est un héros de fiction, a-t-il que toute ressemblance avec un homme existant ou ayant existé n’est pas purement fortuite. Pendant que j’essaie de lui expliquer la genèse des mots, il saute à bas de la barrière, et s’éloigne à grands pas. Il se contrefort de ce que je lui raconte.